Jeudi poésie de septembre 2017, vert, encore vert…

Nous reprenons les bonnes habitudes, moi surtout avec une reprise en poésie, doucement mais avec toujours  autant de plaisir ! J’ai écrit ce texte (je n’ai pas la prétention d’être poète ès rimes, ès pieds et autres iambes), inspiré par un autre d’Eeguab, sur l’Ecrivaquier, il y a déjà quelques temps et je l’avais gardé pour un de nos jeudis. Soyez indulgents, la rime est souvent bancale mais l’esprit y est… Lire la suite

RETOUR…sans fanfares ni trompettes !

Le retour septembrien. C’était au programme que je m’étais fixé, il le faut maintenant que mes journées s’écoulent à ma guise (enfin presque), si on ne tient pas compte de la folie paperassière qui cherche à me noyer depuis mai, avec retards sans arrêt, crises de stress et la tête farcie ! Je vous épargne aussi le « vidage » de la maison qui est loin d’être fini, mes changements de déco pour me réapproprier l’endroit a minima, faire en sorte qu’il soit vivable tout simplement. Et c’est beaucoup moins facile que je ne le pensais. Lire la suite

Le jeudi poésie avec Les papillons bleus de Jacques Viallebesset

Logo du jeudi poésie pour présentation d’un poète.

Il fallait que je vous le dise : l’Agenda Ironique ce mois-ci installé chez L’Ecrevisse Turbulente, rencontre un succès grandissant, avec des participations de qualité qui me réjouissent. Il  a été aussi, pour moi, matière à m’esclaffer cette semaine, quand deux participantes emportées dans le feu de leur conversation ont parlé des jeudis poésie d’Asphodèle, ajoutant pour l’une que ce nom  lui évoquait « les salons du siècle passé et même du siècle d’avant » !!! Inutile de vous dire qu’outre le fou-rire qui ne me lâche pas depuis quand j’entends « salon », je pense pampres et cotonnades fleuries, parfum d’iris et de violettes, gibus et crinolines froufroutantes ! Dodo m’ayant demandé un doigt d’angustura, je vais penser à concocter un goûter très XIXème d’ici peu pour nos délires poétiques ! Merci aux deux jeunes filles en fleurs qui ont rebaptisé ce jeudi en « salon du siècle dernier et même de celui d’avant » d’avoir fait ma semaine ! 😆

Un peu comme ça non ?

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Le jeudi-poésie vert (et printanier), d’avril 2017.

Logo des jeudis poésie pour ceux qui écrivent…

Mars fut long et pluvieux, j’ai sauté un jeudi (comme ça m’est déjà arrivé), aussi je suis ravie de vous retrouver en ce début avril ensoleillé, bouillonnants de sève printanière, la plume fourmillante d’inspiration !

Ont poétisé ce jeudi, nombreux, les fidèles de toujours :

CEUX QUI ONT ÉCRIT UN POÈME ou UN/DES HAÏKU(S) :

1 – Carnets Paresseux arrive (courbaturé) sur les bosses de ses « Trois baleines d’avril » !
2 – Jacou nous offre aussi un « Pré Vert », de son cru, en hommage à Prévert, vous l’avez deviné !
3 – Val, qui a remis une selle à sa Jument Verte s’interroge sur son futur moyen de transport ? Puisque c’est « Bateau ou papillon » ?
4 – Modrone-Eeguab-Edualc nous offre « trois haïkus voyageurs« ….
5 – Eléonore, la douce, nous revient avec « Quelques vers silencieux »
6 – EmilieBerd, que Mindounet avait sauvagement déshabillée (ICI), a remis sa cornette et nous emmène sur le chemin de la « Profession de foi » !
7 – Soène , en haïku (mais habillée), a fondu devant le charme d’une « Violette » urbaine.
8 – SYL. s’échappe dans la campagne à la poursuite de « La mûre et l’enfant »…
9 – Célestine (hé oui tout arrive, même en retard 😉 ) empoigne la vie « À bras le coeur », comme elle sait si bien…
10 – Asphodèle ci-dessous : un haïku (EXIL) et un poème : FEINTES DE PRINTEMPS.

CELLES QUI PRÉSENTENT UN POÈME :

1 -Martine , « prévertissime » en ce mois d’avril qui célèbre les quarante ans de la mort de l’auteur nous emmène dans le « Futuralisme » de ce cher Jacques Prévert. (Extrait du recueil « Choses et autres »). Publié la semaine dernière également mais comme on ne se lasse pas de la poésie…
2 – Claudialucia nous présente une photographe-poète,  Nia Dadle, « Entre photographie et poésie »
3 – Sharon & Nunzi nous offrent le 26ème sonnet des Regrets de Joachim du Bellay.

***

Je commence par le haïku

EXIL

Sombre périple
De l’exil non désiré,
Bateau naufragé.

Et un poème  sur l’arrivée du printemps, quand on n’y croit pas encore tout à fait…

FEINTES DE PRINTEMPS Entends-tu toi aussi mon ami
la musique souterraine
de la terre qui s’éveille en charivari
tout au long de la plaine ?IMG_0744.JPG

Sens-tu, à l’aube, le parfum des roses
encore lointain, imperceptible
que l’on devine en toutes choses
qui disent l’indescriptible ?

Caresses-tu de ta main si douce
le satin des anémones et des crocus
comme si le chant de la source
descendait en roulant avec les cumulus ?

Vois-tu ce ciel gris là où tu es ?
La brume qui ne veut pas céder,
la pluie qui s’obstine à ruisseler
donne aux fleurs du jardin
la mélancolie des répudiées.Vierges effarouchées par le matin,
sans grâce avec la moue du chagrin.

Écoute et chéris les souvenirs silencieux
qui ont encore du jus de cerise aux lèvres ;
Souffle sur la fleur de pissenlit avec cette fièvre
qui  amène la flamme à  tes yeux…

Et fais un voeu : celui de m’aimer après la fin.
Au-delà de la faim ,
Au-delà de la soif…
En ces jours où la vie te coiffe
au poteau et te cloue dans la main
un baiser sans lendemain…

©Asphodèle – Avril 2017

Jeudi poésie avec Alfred de Musset

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Comme il n’est point nécessaire de le faire remarquer, le printemps a démarré sous la pluie dans beaucoup de régions (dont la mienne, han !) et j’ai failli choisir « Il pleut » de Charles Cros, vous l’avez échappé belle ! J’aurais pu (aussi) choisir un poème qui colle avec  le thème des Afrique(s) du Printemps des poètes mais là-aussi, rien ne m’a fait de l’oeil assez fortement, aussi je vous propose ce  poème énamouré d’un Musset « vieux de vingt ans », qu’il adresse à une belle « andalouse », son premier amour dit-il, qu’il dut aimer passionnément, mais Musset n’aimait-il toujours pas passionnément ?  Ha ces poètes !….Le pire, à l’écouter (enfin, à le lire) ce sont les femmes qui sont ingrates ! 😀  *yeux*au*ciel*…

Ont poétisé avec moi, avec gentillesse et gouaille, mes chers habitués ! :

1 – Martine nous offre une succulente fable de Jean Anouilh qui parlerait d’une de ses lointaines cousines (réelle ou métaphorique la cousine ? À nous de le découvrir ! 😉

2- Soène a sorti ses escarpins pointus et sa robe lamée pour nous chanter un « Hymne à la nuit » du comte Robert de Montesquiou (pas confondre avec Montesquieu hein !)

3 – Notre cher Eeguab-Modrone suit, à petites foulées,  la « Loi du poème » de Julio Cortazar.

4 – Jacou, toujours fraternelle (ou sororale), nous propose de « Grandir ensemble » de Jean-François Malarme.

5 – Monesille joue les charmeuses de serpent avec « La flûte de jade » de Franz Toussaint.

6 – LilouSoleil, qui, comme beaucoup, a juste vu passer le printemps sur le calendrier avait envie de simplicité et nous propose une enfantine « Chanson d’avril ».

7 – LylouAnne a convoqué le grand Victor Hugo pour son hymne sur « Le Printemps ».

8 – Sandrion, ce matin, s’est attendrie sur « Exil » de Victor Hugo (encore un vieux chenapan !)

9 – Asphodèle s’évade avec les amours incandescentes et le poème « A Juana » d’Alfred de Musset. (ci-dessous)

 

À Juana

Ô Ciel ! Je vous revois madame,

De tous les amours de mon âme
Vous le plus tendre et le premier.
Vous souvient-il de notre histoire ?
Moi, j’en ai gardé la mémoire :
C’était, je crois, l’été dernier.

Ah ! marquise, quand on y pense,
Ce temps qu’en folie on dépense,
Comme il nous échappe et nous fuit !
Sais-tu bien, ma vieille maîtresse,
Qu’à l’hiver, sans qu’il y paraisse,
J’aurai vingt ans, et toi dix-huit ?

Eh bien ! m’amour, sans flatterie,
Si ma rose est un peu pâlie,
Elle a conservé sa beauté.
Enfant ! jamais tête espagnole
Ne fut si belle, ni si folle.
Te souviens-tu de cet été ?

De nos soirs, de notre querelle ?
Tu me donnas, je me rappelle,
Ton collier d’or pour m’apaiser,
Et pendant trois nuits, que je meure,
Je m’éveillai tous les quarts d’heure,
Pour le voir et pour le baiser.

Et ta duègne, ô duègne damnée !
Et la diabolique journée
Où tu pensas faire mourir,
O ma perle d’Andalousie,
Ton vieux mari de jalousie,
Et ton jeune amant de plaisir !

Ah ! prenez-y garde, marquise,
Cet amour-là, quoi qu’on en dise,
Se retrouvera quelque jour.
Quand un coeur vous a contenue,
Juana, la place est devenue
Trop vaste pour un autre amour.

(…D’ailleurs, ci-dessus avec George Sand, plus tard, qui avait un air andalou, non ?)

Mais que dis-je ? ainsi va le monde.
Comment lutterais-je avec l’onde
Dont les flots ne reculent pas ?
Ferme tes yeux, tes bras, ton âme ;
Adieu, ma vie, adieu, madame,
Ainsi va le monde ici-bas.

Le temps emporte sur son aile
Et le printemps et l’hirondelle,
Et la vie et les jours perdus ;
Tout s’en va comme la fumée,
L’espérance et la renommée,
Et moi qui vous ai tant aimée,
Et toi qui ne t’en souviens plus !

Alfred de Musset (1810-1857)
À Juana, 1829, extrait du recueil « Premières poésies ».

Poésie, les vôtres : haïkus, poèmes…


.
La poésie partage ses jeudis avec des haïkus.

Vous trouverez ci-après les participants du jour :

 

 

Soène – Natty
ClaudiaLucia – Venise au temps du Carnaval
Monesille – Haïkus du printemps
CarnetParesseux – Le silence des carpes du jardin japonais
Modrone – Trois haïkus de printemps
Lilousoleil –
Syl. – L’envol du rônin
Assoula –
Pativore (en retard, lien déposé le 10.03 !)

 

Et des poèmes plus classiques:

 

Martine – Lire les mots
Emilieberd – Mots d’amour
Jacou – Le portrait fatal

.
Quant à Asphodèle…voir ci-dessous :

Et meurt la rumeur
Effacement de mes pas
Inexistence…

Pluie d’un soir sans toi
Et mon cœur à l’unisson
Sur ma joue, du sel

.

Et Et

Et voici qu’a fait Carnets Paresseux de mes deux haïkus en un savant mixage dont il a le secret, comme je le lui ai dit en commentaires, j’aime beaucoup et je trouve que les premiers et derniers vers s’accordent mieux, alors ne nous privons ps !

Pluie d’un soir sans toi
Effacement de mes pas
Sur ma joue, du sel.

.

.

Alors ces Haïkus ? Ça vient ?

a-alerte-orange-7-ans-jour-pour-jour-apres-xynthiaVous pensiez que j’avais oublié ? Que nenni mais … bon… petits problèmes de gestion du temps en ce moment ! Et comme vous l’indique cette jolie photo ci-dessus, nous sommes en alerte (très) orange jusqu’à demain et des poussières, ce qui veut dire que je vais devoir couper la Box et l’ordi quand ça soufflera encore plus fort (c’est déjà pas mal là), aussi me dépêché-je de vous faire part de ma décision concernant un jeudi poésie réservé aux haïkus.

Malgré les 60,87 % du sondage pour un jeudi spécial haïku par mois, il y a 80 % d’entre vous, en commentaires, à souhaiter que ce jeudi haïku soit couplé au jeudi vert du mois. Et je trouve que c’est une excellente idée ! Donc les jeudi verts, dédiés à vos poésies pourront être agrémentés d’un ou plusieurs haïkus ou ne comporter qu’un (ou plusieurs) haïku(s), vous mettrez dans ce cas le ou les logo(s) approprié(s) à votre composition.

Je vous présente le logo haïku, j’espère qu’il vous plaira et que l’idée de « couplage » vous conviendra.meditation-moine-zen-bouddhisme1Donc nul besoin de bousculer le calendrier, il suffit de vous reporter aux jeudis verts dudit calendrier que vous trouverez sur la Page dédiée « Jeudi poésie 2016/2017 : laissez vos liens ici »…

Je vous souhaite une bonne semaine, toute en poésie…

JEUDI POÉSIE avec Renée Vivien et « À la femme aimée » (poème découvert chez Martine jeudi dernier)

Logo du jeudi poésie pour présentation d'un poète.

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Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Martine, quand il n’y a pas jeudi poésie ici, nous propose sur son blog, de deviner le mot manquant d’un poème en nous donnant un ou deux indices (selon son bon vouloir) et inutile de vous dire que j’adore ce jeu qui allie mon amour de la poésie et mon goût du jeu, des défis en général. Jeudi dernier, je suis tombée sous le charme du poème de Renée Vivien qu’elle proposait, j’ai eu envie de le présenter à nouveau, le relire et l’illustrer… Et je vous parle un peu plus de Renée Vivien à la fin de ce billet.

Ont poétisé avec moi ce jeudi , les fidèles : Lire la suite

Un jeudi poésie spécial haïkus, ça vous dirait ? Explications et sondage.

a-posie-pour-haikuJ’en ai parlé « comme ça », le mois dernier et comme je constate que beaucoup d’entre vous aiment s’adonner à ce style de poésie, je vous propose un jeudi spécial haïku en mars, qui sera peut-être suivi d’autres si vous me le demandez (gentiment bien sûr !^^).

Avant je vous « colle » une partie d’un billet de 2011 où je vous expliquais (dans les grandes lignes) les règles de base d’un haïku réussi. Davantage pour vous aider que pour vous imposer ces règles. Mais tant qu’à (bien) faire, autant être prévenu. Voici ce que je disais dans cette chronique dédiée à un recueil de haïkus modernes que je venais de recevoir ; rien ne vous empêche de lire ce vieux billet en entier (et les commentaires qui vont avec), si le coeur vous en dit, ICI  :

« En japonais, le haïku s’écrit sur une seule ligne verticale, d’un seul jet de pinceau. Il est composé de 17 « more », l’équivalent (en plus subtil) de nos syllabes. En français il fait trois lignes et dix-sept syllabes découpées dans l’idéal en 5-7-5. Il doit comporter une référence à la saison, au lieu et enfin l’émotion, la pensée qui s’élève. La saisonnalité est très importante dans le haïku classique. Le « kigo », littéralement « mot de saison » est la marque de réussite d’un haïku maîtrisé. Était. Car tout évolue, en poésie aussi. Je vous fais grâce des sous-classifications pour ceux qui ne comportent pas telle ou telle référence… Dans ce recueil, je dirai que nous avons affaire plus à des « mojai » (sans référence de saison) mais l’exercice de style sur la musicalité syllabique est respecté et réussi. Ces fragments détachés d’un tout nous ramènent à ce tout, la poésie s’infiltre en nous, comme cette goutte lancinante qui s’élève ou retombe, où le regard se perd. »

J’aurais pu aussi vous parler du tanka, qui comprend 31 syllabes déclinées sur 5 vers de 5-7-5-7-7 ou encore du senryu, censuré à sa « sortie » car trop satyrique (voire pamphlétaire malgré l’humour revendiqué). Bref les déclinaisons sont nombreuses mais nous allons en rester au haïku, si vous le voulez bien !

Vous savez maintenant le principal ! Février étant court, je vous propose la date du JEUDI 2 MARS pour commencer mais ce sera en fonction des résultats du sondage ci-dessous. Quand les bulletins seront dépouillés, j’ajouterai (ou pas), au calendrier de la Page du jeudi-poésie, les jeudis « Spécial Haïkus », avec un logo que je vais faire pour l’occasion avec la photo d’en-tête de ce billet, si elle vous plaît ! Alors, 5-7-5 partez ? ou 1-2-3 soleil c’est non ? Vous avez jusqu’au jeudi 22 février pour voter et j’écrirai un billet pour décider, dans la foulée (le vendredi très certainement). Je précise qu’il n’y aura pas de deuxième tour ! 😉

Le jeudi poésie vert de février 2017, en douceur…

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Logo des jeudis poésie pour ceux qui écrivent…

Février-le-court-sur-pattes est là,  la Chandeleur est passée  dans une orgie de douceurs, les Carnavals ne vont pas tarder à ouvrir leurs bals, de Rio à Venise, aux Antilles,  en passant par ceux de l’hexagone, de Lille à Dieppe, de Nice à Menton (hum le Limoncello de Menton, j’dis ça j’dis rien !).

Les poètes du jeudi ont écrit et d’autres nous offrent des poèmes qu’ils affectionnent. Ont poétisé avec moi aujourd’hui les fidèles, toujours… : Lire la suite

Le jeudi poésie avec Yves Bonnefoy et les amis de la poésie !

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Aujourd’hui, deux poèmes (dont un est un quatrain) d’Yves Bonnefoy qui nous a quitté en juillet 2016 à 93 ans. Ils viennent  du  recueil, Poèmes,   offert par Mind The Gap cet été. Un livre que j’ai feuilleté tout de suite, vous pensez bien, et depuis une semaine, je le lis, car il est « conséquent », c’est une somme de 332 pages réunissant plusieurs oeuvres de l’auteur (quatre livres), très shakespearien, très particulier mais quand on y met vraiment le nez, on ne le lâche plus ! Ses vers sont musicaux, on se surprend à le lire à voix haute, sans y avoir pensé, le rythme est souvent chantant, je l’imagine « avé l’accent » du sud ce Monsieur…N.B. : J’imagine mal, car après avoir fait un tour sur plusieurs pages du web, il est né à Tours et a vécu sa longue vie à Paris, rue Lepic. Ses parents venaient du Lot et de l’Aveyron (je n’avais pas tout faux !). Toujours est-il que je ne le connaissais que de nom, sa renommée n’est plus à faire, je l’ai lu ponctuellement, s’attarder dans un livre complet est une autre démarche. Diablement enrichissante ! Merci Mind pour ce précieux cadeau ! Lire la suite

Le premier jeudi poésie deux-mille-dix-sept en verdurette !

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Bonjour à vous amis de la poésie et si vous avez regardé le calendrier des jeudis de cette année, hasard du dit calendrier, tous les mois débutent par un jeudi vert ! Et alors me direz-vous ? Ben rien… Je parle aussi dans le vide parfois !!! Je vous souhaite (à ceux qui m’auraient échappé) une année douce où la poésie trouvera la place qu’elle mérite si vous consentez à lui accorder cette place… Que ce soit en dénichant des vers de poètes que vous aimez ou en en écrivant vous-mêmes, parce que ça fait du bien et il en restera toujours quelque chose !

EDIT DE 01h22  : J’ai passé la journée d’hier aux Urgences (oui je sais, déjàààà et encooore ??? !!! ). Tout est rentré dans l’ordre, hormis l’attente insupportable qu’il faut endurer (5h avant de passer) (et quand l’iPhone vous lâche à 20h) (que vous n’avez pas eu le temps/la lucidité d’emmener votre livre).  Je viens juste de rentrer, je n’ai pas la force de retaper un poème de mon cru ou d’un autre, j’essaierais dans la journée si j’ai assez dormi… Heureusement que le billet est programmé dès le premier lien ! Je suis vraiment désolée, ça ne devrait pas tomber une veille de jeudi-poésie !

Ont poétisé avec moi aujourd’hui, les inconditionnels… :

Poèmes écrits par les participants :

1 – Martine, en turbulences inouïes, se lance dans une « Giboulée de haïkus » et réclame notre indulgence pour cet essai !

2 – Jacou nous parle de « Poésie automatique » pas automatique du tout mais allons plutôt lire !

3 – LilouSoleil montre le bout de son museau tout gelé et donne de la voix avec « Le chant de la liberté » !

4 – Emilie… et oui notre si jolie EmilieBerd roule déjà dans la « Poussière« … et après lecture, c’est de la poussière d’or…

5 – Monesille : où il est question de « Choses aériennes et célestes » !

6 – Modrone en haïkus comme Martine, chic alors !

7 – DimDamDom, très en retard (et en plus me laisser un lien sur FB, on n’a pas idée !!!), donc Madame nous recycle elle aussi (c’est la saison du blanc les filles, alors du neuf siouplaît !) avec « Je m’envoie en l’air » ! Tout un programme (lavage-rinçage-essorage).

Sandrion, très tardivement ce soir, un magnifique sonnet de Mallarmé « La vierge, le et le bel aujourd’hui »

Présentation d’un poème :

1 – Soène nous recycle un poème présenté il y a un an mais bon… on aime   « La Rose » de Robert Desnos !

2 – Sharon, ce matin s’accorde une « Rêverie » de Victor Hugo.

3 – Sandrion, très tardivement ce soir, nous offre un magnifique sonnet de Mallarmé « La vierge, le vivace et le bel aujourd’hui »

Le dernier jeudi poésie de 2016 version trois mousquetaires !

Citation

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Bon, en faisant poésie tous les jeudis de décembre, il était prévisible que nous serions peu à tenir la distance, surtout pour le dernier de l’année…moi même j’ai failli annuler hier car les  imprévus se sont succédé toute la journée ! Je n’ai pu approcher mon ordi qu’à 20 heures, donc je prends sur mon temps de lecture et de sommeil ha mais !!!  Comme je vous l’ai dit, tout rentrera dans l’ordre le 2 janvier …

Les trois mousquetaires du jour à poétiser avec moi, ce qui fait quatre sont , tadadam  :  😀 (5 avec Carnets depuis peu). Lire la suite

Le jeudi poésie vert et rouge de presque Noël !

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Chaud devant chaud devant, nous entrons dans une zone de turbulences et je vous demanderais de bien vouloir attacher vos ceintures, d’avaler votre champagne (ou jus d’orange) avant l’atterrissage prévu pour le 24 décembre au soir qui risque d’être un peu cahotique ! Coeurs sensibles s’abstenir ! Mais nous ne sommes que le 22 décembre et pour l’heure, c’est l’anniversaire de LilouSoleil, je vous invite à lui  souhaiter une belle journée toute en poésie bien sûr et emplie d’attentions délicates de la part de ses proches ! Bon anniversaire LilouSoleil !

Jeudi vert oblige, comme les aiguilles du sapin, vous avez été quelques-uns, moi incluse à proposer votre « production » (comme on dit maintenant et ça m’horripile, on n’est pas des robots), en vers ou en…prose. Et en rouge, comme les boules ou guirlandes (ou la tenue du Père Noël), celles qui continuent de voyager dans l’univers merveilleux des poètes.

Ont poétisé avec moi aujourd’hui :

Ceux qui ont écrit un poème :

1 –  Soène qui « Rêve en Rose », ce qui n’est pas surprenant !
2 – EmilieBerd n’aime pas l’hiver ni le temps qui passe et tel un Zola des temps modernes, elle accuse : « Les saisons Assassines »
3 – Modrone-Eguab ne me connaît pourtant pas mais il nous parle, en prose, de « La dame aux traits tirés » !
4 – Monesille m’a parlé de tout autre chose, ce sera donc surprise du chef !
5 – Asphodèle parle d’un « Triste décembre », ci-dessous.
6 – Célestine, toujours émerveillée va à l’essentiel avec « Lumière vitale »
7 – Carnets Paresseux, scrute les « mondes invisibles » et nous invite à la prose poétique avec un texte intitulé  » Brumes « 

Ceux qui présentent un poème :

Martine a l’humeur païenne en cette veille de Noël et elle s’accompagne de Jehan Rictus avec une prière « Notre dâb », extrait de Les soliloques du pauvre.

LilouSoleil (bon anniversaire ! 😀 ) regarde « La neige » avec Maupassant.

***

  DÉCEMBRE EN MIETTES…hiver-photo-laurent-hunzinker-sur-geo-17-10-14

Trop de rêves couverts de cendres
dans les mains froides de décembre ,
aux arbres qui ne jouent plus
que des adagios impromptus
loin des chants de Noël,
tristes Jingle Bells,
Sonnant fauxle-coeur-cousu-pour-illustrer-livre-de-cm
à mon coeur en morceaux,
caché à présent
sous les voiles noirs
de l’indécence ;
comme ces éteignoirs
brisant l’incandescenceailes-anges-ou-coeur-brise-gif-etoiles
des soirs de fête
avec l’étoile de minuit
évanouie,
quand s’est jouée la défaitefemme-au-piano
sur le piano du temps
d’un amour en allé il y a longtemps.

On ne le voyait plus sous le feu des routines,
glissantes et assassines…

©Asphodèle – 10 décembre 2016

Le jeudi poésie avec Jean-François Mathé.

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Un mois de décembre très poétique puisque mon erreur  de la semaine dernière va nous réunir plus souvent que prévu… Mais ne participent que ceux qui le souhaitent ! Cette semaine, je vous présente un poète que j’ai découvert récemment, Jean-François Mathé,  et  dont j’aime la sensibilité, les mots clairs, légers comme une brise d’été ou au contraire sombres, mais jamais pesants. Il me fait parfois l’effet (en le lisant hein !) d’être le grand frère de Thomas Vinau. Il y a un air de famille dans leur « petite musique ». Et comme ce sont des poèmes très courts, je vous en offre deux, pour que vous vous fassiez une idée plus complète mais je pense que je vous le présenterai plus avant dès que j’aurais lu un recueil complet.

Ont poétisé avec moi aujourd’hui :

1 – Lilousoleil nous présente Au lion d’Androclès de Victor Hugo. Que j’adore !

2 – Martine a revêtu « Le Masque » (poème) avant de se perdre dans « Les villes tentaculaires » (le recueil d’où est tiré le poème)  d’Emile Verhaeren… Qui est ma madeleine, ma gaufrette à la noisette !

3 – Valentyne galope avec un poème sans titre  tiré du recueil  « À la lumière d’hiver » de Philippe Jaccottet. Que j’adoooore et admire !

4- Sharon et Nunzi nous invitent à lire le « Sonnet au lecteur » d’Alfred de Musset. Que je chéris comme un enfant terrible !

5 – Jacou fait un p’tit tour sur un « Dimanche » de Jacques Prévert. Que j’aime beaucoup !

6 – Modrone-Eeguab me fait un « Don » de …….. je n’arrive pas à le prononcer….Czeslaw Milosz. Que je ne connais pas ! Mais je vais découvrir.

7 – DimDamDom (une revenante) avec « Ils » de Brigitisis (Centerblog).L’auteure de ce poème répond au pseudo de Brigitisis et officie sur Centerblog.

8 – Claudialucia, en retard mais toujours bienvenue, en est « Rouge vive » d’Estelle Fenzy

Extrait du recueil Corde raide fil de l’eau (1991)temps-qui-passe-homme-horloge-paysages

dans la maison des morts
on mesure chaque chambre
et son volume de silence
on calcule la hauteur
entre la cave étreinte par la terre
et le grenier orphelin recueilli par le ciel

puis on ne trouve pas
de clé plus lourde que la tristesse
pour fermer la porte à jamaisa-cle-poesie-mathe

©Jean-François Mathé né en 1950 dans l’Indre.

et cet autre que j’aime beaucoup aussi :

Ces enfants, comme ils on vite passéa-enfants-neige-mathe

Ces enfants, comme ils on vite passé,
disparu en nous laissant
la neige sans leurs traces
et le vent sans leurs rires.

Auront-ils meilleur avenir que nous
ou le même,
avec les derniers mots de la chanson
tombés de la musique
pour qu’on les crie
ou qu’on les taise ?

***

Le jeudi poésie oublié du calendrier !

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Mea culpa, je suis faillible ! Je fais mon planning avec un calendrier que je commande tous les ans à Vi******nt, avec de grandes cases pratiques pour noter les rendez-vous mais qui comporte un sytème de « grisé clair » pour les trois premiers jours du mois suivant, ce qui fait que je ne les ai pas vus . Et comme il y avait déjà trois jeudis poésie en décembre, ça ne m’a pas choqué. C’est donc l’horloge de l’habitude « tous-les-quinze-jours » qui nous a guidés, Soène, Modrone, Martine et moi à publier aujourd’hui ! Bon Soène, d’habitude , disons « avant » (mais c’était avant), tu me signalais mes erreurs de planning, hum, tout fout le camp ! 😀 Lire la suite

Le jeudi poésie vert mais pas que…

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Un jeudi vert où vous pouviez écrire un poème, moi aussi. Sauf que je n’ai VRAIMENT pas eu le temps , pas de l’écrire, mais d’être concentrée et inspirée suffisamment… Ce sont des choses qui arrivent, alors vous aurez Marceline (Desbordes-Valmore) à la place…et c’est plutôt chouette non ? Promis, le mois prochain, j’en écris deux pour me faire pardonner !

Ont poétisé avec moi ce jeudi, mes fidèles amis de la poésie et je les en remercie  : (ça sent l’hiver, il y a du monde aujourd’hui ! On va se tenir chaud…) Lire la suite

Les Noces d’Albert Camus pour mon jeudi-poésie !

Logo du jeudi poésie pour présentation d'un poète.

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L’automne, en septembre nous est arrivé dans les bras de l’été, encore chaud et ébouriffé de soleil, laissant à octobre le soin d’enluminer les arbres. Novembre est encore doux chez moi, les feuilles jonchent l’allée du jardin et comme en poésie, je suis souvent à contre-saison, je vais vous livrer un passage de Noces d’Albert Camus, extrait d' »Un été à Alger », un livre de courtes nouvelles, que je relis régulièrement parce qu’il me parle personnellement mais surtout parce que sa beauté est universelle même si les choses décrites par Camus dans les années 1930 n’existent plus depuis longtemps, les paysages eux sont restés. Et puis Albert Camus n’écrivait pas pour « faire de la poésie », son écriture est poétique…. D’ailleurs j’ai eu du mal à choisir un extrait plutôt qu’un autre.

Ont poétisé avec moi les inconditionnels :

1 – Martine nous emmène découvrir la poésie grecque avec : Kikí Dimoulá : « Statue de femme aux mains liées », extrait du recueil « Le Peu du monde, suivi de Je te salue Jamais »

2 -Sharon, depuis que Bob Dylan a eu le Nobel de Littérature nous offre de jolis poètes-chanteurs et aujourd’hui c’est Mathilde de Jacques Brel ! Le Grand Jacques aurait pu l’avoir ce Nobel…

3 – Soène s’est blottie contre Albert Samain et nous dit « Je rêve de vers doux »…

4 – Modrone-Eeguab, de retour d’Italie a justement rencontré Musset (Alfred de) qui lui a parlé de « A mon frère revenant d’Italie » (le hasard fait bien les choses)…

5 – Valentyne, notre Jument Verte préférée, se remet en selle avec « Diego » de Sabine Sicaud. Au galop !

6 – Jacou, la bordelaise…nous présente « Bordeaux » vu par Ausone.

7 – Célestine nous raconte « l’ivresse » selon Baudelaire…

8 – Pativore, dont le commentaire s’était glissé dans Indésirables (et que je n’ai vu qu’aujourd’hui samedi)…nous glisse un poème d’Oscar Wilde.

Extrait de  » L’ été à Alger », p. 39 à 41  de mon édition Folio.a-noces-lamiraute-de-marthe-piothet

« Soirs fugitifs d’Alger, qu’ont-ils donc d’inégalable pour délier  tant de choses en moi ? Cette douceur qu’ils me laissent aux lèvres, je n’ai pas le temps de m’en lasser qu’elle disparaît déjà dans la nuit. Est-ce le secret de sa persistance ? La tendresse de ce pays est bouleversante et furtive. Mais dans l’instant où elle est là,  le coeur du moins s’y abandonne tout entier. A la plage Padovani, le dancing est ouvert tous les jours. (…) Le soir venu, je ne voyais plus son corps collé contre son danseur, mais sur le ciel tournaient, les taches alternées du jasmin blanc et des cheveux noirs, et quand elle rejetait en arrière sa gorge gonflée, j’entendais son rire et voyais le profil de son danseur se pencher soudain. L’idée que je me fais de l’innocence, c’est à des soirs semblables que je la dois. Et ces êtres chargés de violence, j’apprends à ne plus les séparer du ciel où leurs désirs tournoient. »

Je ne peux pas résister à ajouter celui-ci, extrait de « Noces à Tipasa » et qui a donné son titre au recueil. p.17.

ruines de Tipasa

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Un peu avant midi, nous revenions par les ruines vers un petit café au bord du port. La tête retentissante des cymbales du soleil et des couleurs, quelle fraîche bienvenue que celle de la salle pleine d’ombre, du grand verre de menthe verte et glacée ! Au-dehors, c’est la mer et la route ardente de poussière. Assis devant la table, je tente de saisir entre mes cils battants l’éblouissement multicolore du ciel blanc de chaleur. Le visage mouillé de sueur, mais le corps frais dans la légère toile qui nous habille, nous étalons tous l’heureuse lassitude d’un jour de noces avec le monde. »a-noces-plage-de-tipasa-image-google

©Albert Camus, extrait de Noces – 1938 –.

 

Oyez oyez, le jeudi poésie en vers et en pas mûr revient avec les poètes amateurs …et les autres !

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Retour du jeudi poésie « vert » où nous pouvions (pour ceux qui le souhaitent)  écrire un poème en vers, en prose avec ou sans rimes, peu importe, l’idée étant de se faire plaisir. Ayant eu un début de semaine difficile, j’ai fait court… vous ne m’en voudrez pas ?

Ont poétisé avec moi aujourd’hui, les poètes du « dimanche » (expression chère à notre Carnets) et les autres…

Ceux qui présentent un poème :

1 –  Martine, l’écriturbulente se laisse bercer par la « Rumeur des mots » de Bernard Mazo, , extrait du recueil LA VIE FOUDROYÉE.
2 – Sharon nous offre du Brassens avec « Mourir pour des idées »  !
3 – Sandrion a rencontré Queneau qui lui a dit « Si tu t’imagines… »

Ceux qui ont écrit un poème :

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1 – Carnets Paresseux est allé sonder l’obscurité avec « Une nuit, la nuit » à travers   un petit conte ironique avec des vrais morceaux de poésie ? (sic) (CQFD) !^^
2- Jacou, quant à elle, nous emmène « Quelque part », allons découvrir !
3 – Soène innove (et intrigue) avec  « Imagillusions » !
4 – Asphodèle ci dessous avec ses « vestiges » !

 

VESTIGES

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Et nous remonterons le courant
une fois de plus, le coeur boîtant,
la ride au front creusée,
espérant voir dans la nuit
quelques réverbères allumés,a-poeme-reverbere
sur ce qui nous a fait vibrer,
à midi ou à minuit,

sur ce qu’il reste en dépit de tout :

Photo Aifelle

Photo Aifelle

Cet or qui nous a rendu fou
Et que nous garderons serré,
dans le creux de nos âmes.a-baiser-lor

Vestige sacré
d’un destin de poussière et de brindilles
car l’on sait bien
qu’à la fin
la vie nous déshabille…

©Asphodèle – octobre 2016.

Le retour du Jeudi-Poésie avec Guénane !

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Nous revoilà au pied des rimes amis randonneurs de la poésie, avec nos vers en bandoulière pour faire craquer les feuilles d’automne et les bûches dans la cheminée. Quoi de mieux qu’un poème le soir au coin du feu quand le jour s’en va trop tôt ? J’ai choisi une poétesse que ma chère Martine m’a fait découvrir en m’envoyant un de ses recueils intitulé « La sagesse est toujours en retard« , joli programme non ? Je vous parle d’elle à la fin, en attendant, je vous fais découvrir un de ses  poèmes qui m’a particulièrement touchée, bien que le choix ait été difficile. Et Martine, je ne te remercierais jamais assez pour ces belles découvertes que tu me fais faire régulièrement…

Ont poétisé avec moi aujourd’hui ceux qui ont pu, ceux qui ont voulu, quelques uns de ceux qui m’accompagnent dans ce rendez-vous depuis trois ans…. :

1 – Modrone  qui goûte actuellement aux charmes et à la gastronomie bolognaises nous fait partager « La Felicita » dea Giovanni Pascoli
2 – Nunzi et Sharon ont regardé  partir « Les oies sauvages » de Guy de Maupassant
3 – Soène , toujours en vadrouille est partie à la recherche du « Temps jeune » (oui facile celle-là) avec Henri Bauchau ;
4 – Jacou nous met « Les points sur les i » avec Luc Bérimont ;
5 – Martine qui propose un jeu (vous jouez si vous voulez) mais aussi un superbe poème de Jean Rousselot : Maille à partir.
6 – Claudialucia avec Mazeppa de Victor Hugo dans (et en lien) Le Garçon de Marcus Malte

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Nos jeunes années
les vieilles qui viennent
lesquelles servent de lanternes ?
Sur une feuille réapparue
sous l’encre déteinte
affleure l’enfant perdue.ecrire-mains-dentelle-nature-and-culture Faut-il se retourner Orphée ?
Faut-il mourir pour abandonner
nos souvenirs coriaces
ne plus humer ce qui se trame sous nos crânes ?

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Oublier ou retenir ?
Vouloir les deux est-ce avoir deux fois tort ?
S’accommoder est si mal commode.

©Guénane, p.54 du recueil « La sagesse est toujours en retard » paru chez Rougerie en 2016. 77 pages. 13€img_3228

SUR L’AUTEURE :

Guénane en 2014.

Guénane en 2014.

Guénane Cade de son nom « complet » est né un 26 juillet 1943 du côté de Lorient, à Pontivy exactement, en Bretagne. Ses parents avaient quitté Lorient peu avant pour fuir les bombardements. « Elle a grandi au bord d’un fleuve marin, non loin de l’estuaire, et a vite compris que chacun porte en lui ses propres marées » ( Source Wikipédia). Ne se souvenant pas avoir appris à lire et écrire, elle commence le violon à 7 ans et entamera des études de lettres à Rennes. Touche-à-tout, elle a aussi fait du théâtre, a vécu longtemps en Amérique du Sud, explorant d’autres paysages, d’autres poésies. Sa rencontre à 20 ans avec René Char a été marquante et lui a inspiré le titre de son premier recueil, Résurgences (Éditions Rougerie, 1969). « Un mot emprunté à René Char. Resurgere / renaître ; insurgere / s’insurger; toute sa démarche d’écriture est contenue dans ces mots. Renaître toute la vie à sa manière » (Source Wikipédia). C’est donc une poétesse française, auteure également de romans et de nouvelles. Elle vit actuellement « en rade de Lorient ».
« Le titre de son recueil « Couleur Femme » a été repris comme thème du Printemps des Poètes 2010. » (Wikipédia).

Outre Wikipédia, un site beaucoup plus intéressant qui parle d’elle, ICI .