On avance pour mon dimanche, parce que sinon…

Des lianes dans mon jardin ! Où est Tarzan ?

Des lianes dans mon jardin ! Où est Tarzan ?

Oui, bon, elle était facile mais ce n’est pas tout de parler météo qui n’en finit plus de faire jaser jusque dans la stratosphère !  Je sens que ma panne de lecture s’envole, j’ai retrouvé le goût grâce à « Nos vies désaccordées » de Gaëlle Josse et « Météo Marine » de Fabienne Rivayran (Merci Liliba pour le Voyage). En revanche, piano-piano, ce n’est pas encore mon rythme habituel mais j’apprécie ! Cela ne m’était jamais arrivé en deux ans de blog, c’est très désagréable de prendre un livre et soudain, de n’y trouver aucun intérêt, de ne pas pouvoir se concentrer dessus plus de deux pages, de ne pas savoir lequel va nous sauver de ce marasme ordinaire ! « On avance » d’Alain Souchon était raccord avec mon humeur de la semaine !

Sinon au jardin cette semaine, les merles (et autres) continuent de manger mes cerises, impossible d’attendre qu’elles soient rouges, ils les aiment juste rosées, c’est pour ça ! Et ô joie, j’ai vu une libellule bleue, voleter autour de moi, pas facile de la prendre (sans zoom) et de la distinguer ensuite de la feuille où elle s’est posée !

Une libellule !!! On m'a reconnue !!!

Une libellule !!! On m’a reconnue !!!

Pour égayer de rose ma semaine, Syl. m’a envoyé une jolie carte rose et un très joli carnet…avec du rose partout !!! Avec ça … je ne devrais plus désespérer !!!

Côté pile, que du rose !!! J'adore !

Côté pile, que du rose !!! J’adore !

Côté face, une belle biche !!!

Côté face, une belle biche !!!

Et pour finir (et rester dans le rose hi !), une photo de mon ru (tout petit en bas du jardin), plus exactement une photo du reflet d’un rosier un matin où le ciel était bleu ! Je vous souhaite un bon dimanche !

le bleu du ciel, le rose des roses et des ronds dans l'eau...

le bleu du ciel, le rose des roses et des ronds dans l’eau…

Publicité

LE TEA TIME ANGLAIS EN PHOTOS, avec un peu d’histoire….

gif thé qui coule lylouanne tumblrEn Angleterre, le goût du thé (et des boissons plus corsées en général) remonte à la nuit des temps. Mais le fameux Five O’Clock a quant à lui sa petite histoire… Tout d’abord l’heure, qui a son importance est fixée entre 17 (parfois 16 h) heures et 18h30 ; celle du dîner n’étant qu’à 21 heures, il a bien fallu  trouver un moyen de tenir jusque-là.. Et puis, on se couche tôt (enfin, ceux qui travaillent) au royaume d’Angleterre !Five o'clock image

Duchesse A. de Bedford

Duchesse A. de Bedford

  Au XVIIème siècle, en 1662 plus exactement, Charles II épouse Catherine, l’infante portugaise qui amène dans sa dot, une malle emplie de thé de Bombay. On en servit alors de plus en plus dans les salons des riches marchands et dans la haute société mais il faudra attendre le XIXème siècle pour que le Five O’Clock devienne une institution. Grâce à la gourmande  duchesse Anne de Bedford (1788-1861, épouse du septième duc de Bedford) qui en lança la mode pour calmer  son féroce appétit jusqu’à l’heure du dîner. Rappelons que le thé est servi accompagné de scones, de muffins, de toast(s), beurre, cannelle, clotted cream (crème fraîche cuite longuement) , de confiture d’abricots ou de fraises et bien sûr  les fameux sandwiches au concombre que nous revoyons dans chaque livre d’Anne Perry… Sans oublier le lait (trait amoureusement par les fermières du Norfolk et du Suffolk, entre autres) car les anglais consommaient alors plus de thés noirs que verts et aimaient à le couper de lait (d’ailleurs, ça dure encore aujourd’hui)…Accompagné de bien d’autres douceurs, en fonction des époques et des bourses…

sandwiches.aux.concombres2 et autres douceurs

théière argent lylouanne tPeu à peu, cet engouement  est devenu une véritable institution et une cérémonie avec ses rituels. Il était (aujourd’hui, je ne sais pas) admis dans la haute-société que ce fut la maîtresse de maison qui servît elle-même le thé à ses invités. Pour ce faire, (elle n’allait tout de même pas transpirer), un  domestique apportait la première théière infusée aux cuisines et l’hôtesse transvasait le précieux liquide dans une théière le plus souvent en argent qu’elle replaçait sur un petit réchaud pour maintenir la chaleur du divin breuvage !

Ensuite, le thé fut importé en plus grande quantité, il devint moins cher et accessible à la population de la fin du XIXème siècle. Je suppose que les théières n’étaient pas toutes en argent et certains services en porcelaine ont très bien traversé les années :

Bleu de Chine et Wegwood ?

Bleu de Chine et Wegwood ?

thé de printemps...

thé de printemps…

P.A.T ou Pile à thé (ou tasses) !

P.A.T ou Pile à thé (ou tasses) !

théière enchaînée ? Ou théière qui se prend pour un tapis volant ? Où est Watson ?

théière enchaînée ? Ou théière qui se prend pour un tapis volant ? Où est Watson ?

le magnifique modèle qui a servi pour le logo d'Aymeline et ses dimanches victoriens !

le magnifique modèle qui a servi pour le logo d’Aymeline et ses dimanches victoriens !

Aesthetic teapot from 1882 by Burne-Jones

Aesthetic teapot from 1882 by Burne-Jones

Visiblement, le thé donne lieu à toutes sortes de délires, malgré les vertus de longévité que certaines études lui prêtent…

Il peut monter à la tête !

Il peut monter à la tête !

Le thé fait rêver, non ? Isn't it ?

Le thé fait rêver, non ? Isn’t it ?

J’allais oublier : une découverte qui m’a fait sourire en feuilletant le Net pour en savoir plus sur cette coutume. Je pensais innocemment que l’expression « tea for two » avait une connotation amoureuse, eh bien non, pas que… A la fin du XIXème siècle, des colporteurs vendaient du thé en criant : « tea for two pence »  et il s’agissait d’un pot de thé… pas d’une romance ! Autre anecdote (victorienne cette fois) : Le Five O’Clock fut officiellement institué à Buckingham par la Reine Victoria qui, juste après son couronnement réclama …le Times et une tasse de thé (que d’émotions !)…

Il n'y a pas d'âge, c'est bien connu !

Il n’y a pas d’âge, c’est bien connu !

Si le thé se consomme aujourd’hui à toute heure du jour, il n’en reste pas moins un plaisir quasi mystique pour les amateurs, sa préparation est subtile, elle dépend de la qualité et de la température de l’eau, du tanin contenu dans chaque sorte de thé (vert, noir, blanc, rouge) mais il me faudrait un autre billet pour vous en parler ! Il y aurait encore tant à dire ! Pour la peine, je vais m’en préparer une tasse, dans les règles de l’art…

Of course !!!

Of course !!!

Don't forget it !!!

Don’t forget it !!!

Ma participation au mois anglais, ayant été quasi nulle en lectures, je me rattrape aujourd’hui et je vais porter mon lien (with a teapot and a smile)) à Titine et Lou, organisatrices du Challenge « Le mois anglais »….logo mois n=anglais chez lou et titine en juin 2013 Sans oublier Aymeline (je rajoute des cookies à la violette) pour le Challenge victorienlogo challenge victorien 2013 aymeline Edit de 12 h 48 : Oh My God, c’est mon 700ème billet !!!

EN NOUS LA VIE DES MORTS de Lorette Nobécourt

en nous la vie des morts de lorette nobécourtQue les fainéants, les pressés, ceux qui vont directement au dernier paragraphe du billet passent leur chemin, je n’ai pas envie de faire « court » aujourd’hui  car ce livre m’a bouleversée, j’ai mis 25 jours pour le lire (en parallèle avec d’autres, enfin un seul à vrai dire) et je ne voulais pas en voir la fin. D’ailleurs finit-il vraiment ? Aifelle qui me l’a prêté m’avait dit : « C’est un livre exigeant », en clair ce n’est pas un livre facile. Il porte une réflexion lucide qui touche à l’universel de l’âme comme de la chair, nous interroge, nous coupe le souffle parfois. Au-delà du coup de coeur, c’est une vraie rencontre avec une auteure. Il fait partie de ces livres trop rares qui changent notre regard sur le monde, qui essuient la poussière de nos yeux et ouvrent notre conscience par le biais des mots. 309 pages à savourer lentement et sans modération.

L’HISTOIRE :

Nortatem, un jeune homme de 34 ans, new-yorkais et plutôt frivole est dévasté par le suicide de son meilleur ami, Fred qu’il connaissait depuis l’enfance, avec qui il avait fait les quatre cent coups. Au chagrin de la perte, s’ajoute l’incompréhension du suicide. Il vient aussi de rompre avec Georgia dont il était dépendant sexuellement plus qu’autre chose… Leur amie commune, (à Fred et lui), Guita le recueille chez elle juste avant de partir en France, son pays d’origine, lui demande de s’occuper de son hamster Léandre (oh le prétexte !) lui conseille de s’isoler et surtout, de lire deux livres : Le Livre 7 (livre hébraïque en rapport avec la connaissance par les chiffres, entre autres) et En nous la vie des morts, écrit par Guita elle-même…Nort part pour le Vermont et loue une bicoque en bois perdue dans les arbres, « toute de guingois, suffisamment bancale pour abriter mon propre déséquilibre » (p.20), à proximité d’une petite ville où il fera des excursions diurnes ou nocturnes mais aussi des rencontres, brèves et chargées de symboles, de sens : la vieille indienne, Laura… Les chapitres de sa nouvelle vie, arrosée d’un vieux Margaux laissé par Guita ou de champagne, de son cheminement intérieur vont alterner avec ceux de En nous la vie des morts.

Dès le début de la lecture, la mise en abyme est vertigineuse et subtile. Ce livre est relié au Livre 7 par la symbolique des chiffres ;  les histoires magnifiques qu’il contient, s’apparentent davantage aux contes philosophiques destinés à faire passer un message qu’à de banales histoires. Nortatem y retrouve le daim, qui revient en fil rouge dans tout le livre, puis sa peau qui sèche sur la terrasse de la bicoque ,  et enfin le manteau en daim dont il aime soudain se vêtir. A la fin de chaque chapitre, et par cet effet miroir, il en ressort ébranlé dans ses certitudes, moins désespéré mais avec le sentiment que son chemin de croix est loin d’être terminé : « L’habitude est ce qui nous déshabitue de l’essentiel. La réalité dépendait exclusivement du regard que l’on portait sur elle, et la nouvelle appréhension que j’en avais était aussi réelle que la plus réelle motte de terre sous mes pieds » (p. 217-218). Il essaie également de comprendre ce qu’a laissé en lui la mort de sa mère : « Et comment devient-on l’homme d’une femme quand on n’a pas été le fils d’une mère ? » (p.44). Au fil des pages et des jours qui passent, dans ses échanges par mail avec Guita, Nort va apprendre que de la douleur et de « la soif« , renaissent en nous une sorte de sagesse, de foi qui nous dépassent le plus souvent, faute d’esprit agile et d’acuité pour en percevoir les fils ténus de la joie.

MON AVIS

Dans une écriture ramassée, précise et poétique (sans lyrisme pompeux), Lorette Nobécourt  fait corps avec son livre, on se dit que Guita c’est sûrement elle (ou alors elle lui ressemble beaucoup). Du deuil à la renaissance, de l’ombre à la lumière, à travers Nortatem guidé par Guita, nous « mutons » nous aussi à la lecture de ce livre indispensable à qui veut comprendre qu’il ne suffit pas d’être présent au monde si nous n’en avons pas la perception, qu’il ne suffit pas de hurler comme un loup blessé pour exprimer notre souffrance ou de faire l’amour quand le coeur n’y est pas. « Peut-être sommes-nous des fictions auxquelles nous nous efforçons de croire » dit Nort p. 301. Dans un long chemin d’apprentissage, à démêler la vérité du mensonge, alors entendons-nous la cloche lointaine de nos morts qui résonne en nous avec ce qu’ils ont laissé de vie, de joie et de turbulences, suffisamment pour nous consoler de leur départ, suffisamment pour appréhender la nôtre à venir dans la clarté d’un esprit apaisé. Ce livre nous dit aussi qu’il faut avoir souffert beaucoup, être parti souvent, avoir attendu longtemps avant de retrouver la lumière, qu’elle se mérite et qu’elle n’est jamais acquise…coeur chromo ana-rosa

Vous pouvez lire le billet d’Aifelle ICI et découvrir Lorette Nobécourt sur son site, : j’y ai lu beaucoup de choses intéressantes, des interviewes, des coupures de presse qui me donnent envie de lire le reste de son oeuvre mais paradoxalement, ce qu’elle a écrit après En nous la vie des morts, sorti en 2006…

Dans ma B.A.L., une surprise d’Anne !

bal tronc d'arbre linxy-zn tumblr(1)Eh oui, les circonstances ont fait que nous swappions ensemble, Anne et moi pour son super Swap sur la musique (mais pas que), et puis, les aléas de la vie (ils ont bon dos je sais) ne m’ont pas permis de lui envoyer le colis dans les temps, nous avons donc décidé de reporter notre échange à juillet ! Mais Anne est une petite coquine car hier en allant à ma BAL, une enveloppe avec de jolis timbres belges « papillonnants » m’attendait : un avant-goût du SWAP, c’est vraiment adorable ! Ce petit swapounet en attendant les grandes orgues !!! Allez je vous montre ? Lire la suite

Ces challenges dont je n’ai pas encore parlé !

gif fessée fée clochette tinkerbell tumblrBah oui, je m’inscris, je m’inscris et j’en oublie de faire le billet de présentation tant il y a de challenges qui fleurissent ! Shame on me ! Alors, je commence par le dernier en date, celui d’Anne qui renouvelle jusqu’au 20 juin 2014 son challenge musical,  » Des Notes et des Mots », le jour de la Fête de la musique, avouez que c’est bien trouvé ! Pour y participer, lire des livres qui portent sur la musique ou dont le titre l’évoque, parler de CD  mais aussi de DVD, pour vous inscrire, c’est ICI… Lire la suite

Les embaumés

just dance infinite-paradox tumblrDans les pleins appuyés de nos jours où coule la source de nos plus belles amours, nous ne voyons pas l’ombre descendre. De l’autre côté de la chambre flotte les déliés de l’histoire, entièrement dévoués à nos corps-à-corps. Emplis de nos mains et de senteurs mauves qui montent de la mer, là, juste derrière la maison, après le sous-bois.

Je t’entends soupirer de plaisir dans le petit matin, après avoir moulu le café en grains et que s’élève dans la maison l’arôme bienveillant de la cafetière italienne qui chante sur la flamme de la gazinière.
En hâte, je remets mon jupon pour respirer l’air de l’aube et danser nu-pieds sur le sable encore humide de la marée montante. Au retour, je cueillerai des brins de lavande pour la jeter entre nos draps, pour t’en mettre une tige entre les dents et que tu me fasses ta « gueule d’amour ». Tu vas loucher et me faire rire. Et dans ton rire à toi, j’entendrai le soulagement des amants repus.

Debout, je regarde le scintillement complice et éphémère de l’océan. Je sais au plus loin de la mémoire de mon âme, qu’à ce bonheur d’être, de respirer en m’étirant comme le font les chats pour mieux sentir la vie me passer sous la peau, je sais que le chaos des ombres viendra trop vite refermer les portes frémissantes de ces jours intemporels. Celui qui abolit les soucis et n’a pas de génie dans sa manche. Celui qui fait des couches amies, des tombeaux froids et gris où nous reposerons comme d’impuissantes momies.
Je glisse ma main soudain glacée sur mon ventre encore tiède des murmures de la nuit et je savoure pleinement la douleur heureuse de la joie qui éclate en étoiles dans mes yeux. Je le sais, nous nous envolerons mon amour, dans le rire clair d’un soir d’été ou dans le mouchoir froissé des regrets…

logodesmotsunehistoireC’était ma participation à l’atelier d‘Olivia « Des mots, une histoire » n° 105 ; les mots à placer étaient : soulagement, soupirer, souci, bois, source, senteur, génie, cafetière, grain, arôme, lavande, mauve, embaumer, momie.

LA CITATION DU THURSDAY avec Claire Tomalin et Jane Austen…

Jane Austen (by Cassandra sa soeur)Je ne vais pas tarder à vous parler de cette biographie de Jane Austen, vraiment passionnante, je le ferai même sûrement en deux parties tant cette bio est foisonnante, aussi en attendant, un petit portrait de Jane, enfant :

« Jane Austen était une enfant coriace et peu sentimentale qui avait tendance à imaginer des situations scabreuses et confuses et pratiquait l’humour noir. Pour ce style d’humour féroce, elle trouvait l’inspiration dans les conversations qu’elle entendait et auxquelles elle participait sans doute parfois entre les élèves de ses parents qui sortaient de la chrysalide de l’enfance pour devenir de jeunes hommes. S’il lui arrivait d’être choquée en écoutant leurs propos, elle apprenait elle-même à choquer le autres en notant ce qu’elle observait. » p 49. Et oui shocking Jane Austen ! Mais pas que… Elle avait un sacré caractère !

Extrait de Jane Austen, passions discrètes de Claire Tomalin © 1997 et © 2000 pour l’édition française « Autrement »

Une participation pour le mois anglais de Lou et Titine

logo mois n=anglais chez lou et titine en juin 2013

Le jeudi citation, sur une idée de Chiffonnettelogo citation du jeudi

Z LE ROMAN DE ZELDA de Therese Anne Fowler

z comme zelda roses et pétalesZelda Fitzgerald a déjà fait couler beaucoup d’encre, parce qu’elle était la femme de Francis Scott Fitzgerald, chef de file de la Beat Generation, des Enfants du Jazz, qu’elle était excentrique, intelligente et qu’elle connut un destin tragique . Et puis, contrairement à Hadley Hemingway, Zelda a vraiment participé à l’élaboration de l’oeuvre de son époux tout autant qu’à leur légende. En essayant d’exister. C’est là que les choses se sont gâtées.

L’auteur a beau avouer que ce livre est né « de l’estime et de l’affection qu’elle porte à la fois à Zelda et à Scott », il n’en reste pas moins un plaidoyer en faveur de Zelda, entre faits biographiques avérés et roman. La frontière ici est très mince tant on y retrouve d’évènements basés sur des correspondances bien réelles. Non pas une « réhabilitation » romanesque comme l’a fait en  2007 Gilles Leroy avec Alabama Song mais un roman, qui s’appuie largement sur les documents auxquels T.A. Fowler a eu accès, notamment les volumineuses correspondances des deux intéressés, celle de Scottie, leur  fille et « sa » Zelda » colle au plus près de la réalité recueillie dans ces investigations. Therese Anne Fowler reste objective et on ne peut s’empêcher de penser que Scott Fitzgerald malgré ses idées progressistes était resté très 19ème siècle quant à l’idée qu’il se faisait du rôle de la femme dans un couple et Zelda, ayant grandi dans un certain conservatisme malgré ses frasques, n’a pas su se révolter ou le quitter. Par amour ? Par manque de confiance en elle ? Sûrement un peu des deux…Avoir été une « flapper », ces femmes modernes des années 20, comme le dira Scott plus tard n’aura servi qu’à « faire vendre« , certainement pas à s’émanciper. Ce n’était qu’un écran de fumée de plus.

La jeunesse, les dix premières années de vie commune du couple sont plus détaillées que la fin de leur vie , crépusculaire s’il en est…  Il est vrai que les années folles passionnent et c’est avec elles qu’ils ont grandi avant de vieillir trop vite, lui rongé par l’alcool et elle par les traitements infligés aux malades mentaux à cette époque. Et pourtant,  tout avait avait si bien commencé !zelda jeune (Ci-contre, à droite, ©Zelda à 17 ans, à Montgomery, Alabama).

Zelda Sayre est née en 1900 dans une honorable famille de Montgomery en Alabama, elle est la cadette des filles du juge Sayre, celle à qui l’on passait tout. A 17 ans, la belle du Sud qu’elle était a déjà fait pleurer les garçons de Montgomery et quand elle croise le regard du jeune officier Fitzgerald, en 1917, engagé dans l’aviation pour faire la guerre, le coup de foudre est immédiat. Mais Zelda est une enfant, Zelda aime jouer et après avoir annulé son mariage avec Scott, trop pauvre, elle acceptera de l’épouser s’il devient un grand écrivain. Une semaine après la publication de L’Envers du Paradis, le 3 avril 1920, elle l’épouse à New-York, en grande pompe, à l’église Saint-Patrick. Elle a 20 ans, lui 24 et le début d’une folle vie de fêtes, de voyages commence. Ainsi qu’une grande histoire d’amour. On oublie trop souvent que malgré les tensions, les disputes, les séparations, ils se sont aimés jusqu’à la mort de Scott en 1940.envers du paradis couv

Leur fille, Patricia Frances dite Scottie naîtra un an plus tard, en 1921 et ils s’embarqueront pour la France dès 1924. Paris, est the place to be pour devenir un écrivain reconnu. Mais très vite, ils choisissent la Riviera, Antibes, Saint Raphaël, entre autres… Scottie est élevée par des nounous pendant que ses parents se perdent en fêtes, débauches d’alcool, de toilettes et d’argent, alors même que Scott est très vigilant sur ses comptes. Il a souffert de la pauvreté, il déteste les riches du moins ce que « les riches font de l’argent » et vivre comme un prince est une revanche sur une enfance et une adolescence faite de privations (et de vexations). Mais il faut écrire pour maintenir le standing, envoyer des nouvelles entre deux romans, des nouvelles qui rapportent davantage le plus souvent en paraissant dans des journaux connus. Très vite, Zelda se lasse de la cour de parasites qui entoure Scott, une cour qui l’encourage à se noyer dans le gin chaque jour un peu plus (il n’en a pas vraiment besoin, il sait le faire tout seul)… Zelda cherche sa place, c’est une artiste, à défaut de pouvoir écrire librement elle veut danser et s’astreint à une discipline de fer avec une célèbre danseuse russe, laissant Scott à son « cher Hemingway » qu’elle hait (et c’est réciproque), le mettant en garde contre les rumeurs qui courent sur leur compte à tous les deux : Hemingway serait bisexuel et il a des « vues » sur Scott… Ce que laissait déjà entendre (plus ou moins) Gilles Leroy dans Alabama Song… Scott la remet à sa place quand elle manifeste un petit désir d’indépendance, ne serait-ce que voir son nom à elle au bas des nouvelles qu’elle écrit mais qui…se vendent beaucoup mieux si elles sont signées Francis Scott… Doucement mais sûrement, elle glisse vers l’ombre où elle se doit d’être et elle y restera à jamais.

En 1930, c’est le premier séjour à Prangins en Suisse, une clinique huppée où le diagnostic de schizophrénie tombe pour Zelda comme un couperet. On sait aujourd’hui qu’elle était certainement bipolaire (et dépressive) mais sûrement pas schizophrène et pas si dingue qu’on a voulu le faire croire ! Scott mettra un point d’honneur à subvenir aux besoins de sa femme, bien après qu’ils aient cessé de vivre ensemble. Pour Zelda, ce n’est que le début de traitements aberrants aux doux noms de « chocs d’insuline », « électrochocs » et autres barbaries de l’époque… Elle faisait trop de sport paraît-il, était certes trop maigre et dénutrie mais de là à être schizophrène, il y a un pas que la psychiatrie balbutiante du début du 20ème siècle a franchi allègrement pour masquer son ignorance crasse.zelda couv de son livre save me this walz En contribuant à la détruire avec des traitements totalement inadaptés. (Ci-contre à droite : © Zelda en tutu de danseuse, photo qui illustre son seul et unique roman : « Accordez-moi cette valse ».)

La suite on la connaît. Personnellement je la connais bien. D’où quelques longueurs (pour moi, je précise) car hormis la « haine » pour Hemingway (que je ne savais pas si féroce), je n’ai pas appris grand-chose mais le portrait que fait l’auteure de Zelda m’a touchée ! Scott finira par s’exiler à Hollywood pour vendre des scenarii qui ne seront pas toujours portés à l’écran tout en continuant à écrire des nouvelles pour payer les hospitalisations de Zelda et la scolarité de Scottie. Tout en entretenant une liaison avec une journaliste, Sheila Graham. Zelda savait mais n’en parlait pas souvent. Ils n’ont jamais cessé de s’écrire et à la passion des débuts, une tendresse et un lien incassable ont succédé malgré tout ce qu’ils se sont reprochés. Il commencera aussi son dernier roman paru à titre posthume, Le dernier nabab avant de mourir en 1940, à 44 ans d’une crise cardiaque. Zelda lui survivra huit ans et périra dans l’incendie de l’hôpital d’Asheville en Caroline du Nord où elle séjournait lors d’une énième hospitalisation.

Cet excellent roman met le doigt sur ce qui a fait et défait le couple, sans jugements de valeur déplacés. Un doigt long et fin comme on imagine celui de Zelda qui souligne à quel point cette femme, certes frivole, certes malade n’était pas née à la bonne époque et a souffert de ne pas avoir été comprise plus que d’être mal-aimée. Si l’image de Scott pâlit légèrement sous la plume de l’auteure ce n’est pas par méchanceté, elle n’a fait que rapporter des faits, une réalité indiscutable sur deux enfants qui se sont pris pour des anges mais qui ont eu trop vite du plomb dans l’aile sans que l’on puisse accuser l’un ou l’autre de manière irréfutable. Comme l’avait dit Scott lui même un jour, « leur mode de vie était une entreprise de démolition ». Ils n’étaient pas « corrects » dans le sens où l’Amérique a replacé ce vocable aujourd’hui. Leur vie et leur mort sont à l’image de la violence, des fulgurances qui ont traversé leur existence de météores éternellement jeunes, même au crépuscule de leurs vies détruites. Pour que peut-être aussi ne meure jamais la légende…

gif scott zelda scottie© gif issu d’une vidéo amateur que l’on peut trouver sur YouTube : Scott, à gauche et Zelda à droite jouant avec leur fille Scottie au centre…

 Je vous conseille également de lire les billets d‘Anne, d’Argali, de l’Irrégulière.

Si vous aimez ce couple et souhaitez en apprendre davantage sur eux, si vous aimez F.S. Fitzgerald et si vous voulez en savoir plus sans difficultés (de lecture), je vous conseille vivement ce livre.

Editions Michel Lafon, 2013, 427 pages.

Merci aux Editions Michel Lafon et à Amandine pour ce partenariat !

Une participation à mon challenge Fitzgerald, une au challenge amoureux de l’Irrégulière dans la catégorie « amours éternelles ». Et j’allais oublier le challenge de George, « Romans sous influence« , pas besoin de dire de qui d’ailleurs !!!

fitzey-logo natacha-best-onelogo challenge amoureux 3

challenge-romans-sous-influences by sharon-george

A cake aux cherries pour le mois anglais !

cerises pesée infinite-paradoxBon, on ne va pas chipoter, ce n’est pas la saison des apple-pie, des apple surtout, en revanche les cerises tombent toutes seules de l’arbre, il eût été dommage de ne pas en faire un clafoutis rebaptisé cherrie’s (ou sherryes ?) cake pour Titine et Lou ! De toutes façons, les anglais adorent ! Et mes lectures anglaises ayant adopté un flegme tout britannique, je vous fais patienter…en douceur !

 On le fait avec des cerises non dénoyautées, c’est bien meilleur ! On va d’abord cueillir les cerisescerises 7 juin, hein !! On choisit les plus mûres… pas trop gorgées d’eau (c’est plus dur en ce moment).

Ingrédients :

– 500 g de cerises
– 150 g de farine
– 100 g de sucre
– 70 g de beurre (fondu, pas bouillu)
– 4 oeufs
– 1/4 litre de lait
– 1 paquet de sucre vanillé et une goutte de rhum ou autre…

cerises mi-juinComment faire ?

Dans un moule d’environ 26 cm de diamètre, disposer les cerises et sucrez-les (saupoudrage pas le kilo).
Dans une jatte, mélangez la farine, le sucre, le sucre vanillé. Ajoutez les oeufs un à un en mélangeant énergiquement. Incorporez le beurre fondu (couleur noisette) (demi-sel c’est meilleur). Et enfin le 1/4 de litre de lait légèrement tiédi (ça évite les grumeaux). Parfumez avec un trait de rhum ou, pour ceux qui aiment et pour rester dans le ton, une goutte de kirsch (je préfère le rhum mais bon…).

Versez ce mélange sur les cerises dans le moule, mettez au four préchauffé à 220° pendant une vingtaine de minutes. (30 éventuellement). Le cake a la consistance d’un flan et doit être doré sur les côtés. Je ne regarde jamais l’heure, quand c’est doré, je retire ! Comme ci-dessous ! And the Queen is happy !!!

Clafoutis cuitclafoutis partelizabeth2-red-funny !

Une participation au mois anglais de Titine et Lou et une au Challenge Gourmand de Syl !

logo mois n=anglais chez lou et titine en juin 2013logoSyl.2

LA BARRIÈRE

gif mer ressac headlikeanorange tumblrDerrière la barrière invisible, je regarde furtivement les gens autour de moi, propulsée dans un monde qui semble ne plus tourner rond, étouffant dans cet espace clos et insane où tombent comme la pluie des hallebardes de larmes enfouies sous le fer des cuirasses humaines.
Pas de grilles, pas de barbelés mais autant de prisonniers enfermés dans un corps déjà mort, aussi creux qu’une boîte de conserve vide. Qui dégouline de trop de chair ou d’os à vif. Les blessures se voient, éclatent à la lumière chaude du jour, dans ce zoo non dissimulé à la vue des passants. Chacun y entre ou en sort dans une indifférence mêlée de crainte ou en réprimant un frémissement d’horreur. L’arc-en-ciel des poètes ne descend jamais au bas de ces murs sales et gris ni à l’horizon de ces hommes rompus par la vie. Ils titubent, ivres d’alcool, s’accrochant à la main d’une femme lourde d’une grossesse qu’on ne sait si elle est désirée tant les visages sont lugubres. Je me dis qu’il n’y aura pas de bisounours dans le berceau du bébé, juste un sein las où il tètera de l’amertume au  lait d’une mère dépassée par une dépression post-partum et qui, entre deux nausées essaiera de trouver le repos. Ecoeurant, mais l’homme ne finira jamais de se reproduire en croyant assurer sa survie.

Derrière la barrière, les moins atteints relèvent la tête, font semblant de ne pas voir, se disent qu’ils ne font pas partie de cette zone indéfinissable où la frontière entre la vie et la mort vous suspend à un précipice perpétuel. Entre vertige et désespoir. L’âge est aboli quand la chair est triste, qu’elle redevient peau écorchée sur des os rongés par le temps et les souffrances. Je reste debout, tétanisée, évitant de regarder la femme qui ne respire que par une seule narine. J’ai envie de pleurer, alors j’invoque le dieu de la mer, s’il existe… Lui qui dirige le mouvement des marées, pourquoi laisse-t-il ceux-là, pourrir sur le sable asséché par une éternelle marée basse ? Qu’il gonfle la vague qui déferle trop loin de la grève, qu’il souffle  dedans pour qu’en noyant la plage, elle emporte avec elle ces poissons agonisants.  Regarde leurs cris d’effroi ! Ils débordent de leurs yeux et avec eux, leur incapacité à dire d’où ils reviennent, quand ils savent s’ils sont revenus…

Alors oui, dieu de la mer, viens les arracher au sable des galets qui leur brûle la peau, ils se sont déjà effacés du monde, on a perdu leurs empreintes, brûlées à la température trop haute d’un dernier volcan en éruption. Vas-y, gonfle la vague de toutes les forces du vent et qu’il emmène avec lui le murmure inaudible de leurs derniers soupirs… Peut-être alors, verra-t-on des cerfs-volants danser au-dessus des vagues, heureux comme ces âmes qui rencontrent la joie au détour d’un nuage…

Je n’ai pas utilisé météo ! Vous me pardonnerez…

logodesmotsunehistoireC’était ma participation à l’atelier 105 « Des mots, une Histoire » d‘Olivia, les mots imposés étaient : arc-en-ciel – (bisounours) – hallebarde – fer – conserve – écoeurant – nausée – grossesse – dépression – repos – météo – température – chaude – horizon.

La citation du jeudi avec Lorette Nobécourt !

Voilà plus d’une semaine que je suis plongée dans « En nous la vie des morts », livre prêté par Aifelle et livre qui me plaît énormément, voire plus… Je n’ai pas pu le lire dans de bonnes conditions jusque là et pourtant j’y suis accrochée comme une bernique à son rocher, je ne suis pas pressée de le finir. Comme je ne vais pas vous en parler tout de suite, je vous présente un extrait, juste le temps d’apprécier la belle plume de Lorette Nobécourt :homme de dos crépuscule aube violet lylouanne tumblr« Comment ai-je pu si longtemps me prendre pour moi-même ? Comment peut-on vivre des années dans un univers que l’on croit être sien avec ses repères, ses codes, alors qu’il n’en est rien ?
J’ai compris Guita que ce n’est pas par curiosité ou par goût que l’on se met à chercher quelque chose. Je songe que cette grande passion qui est la tienne de comprendre le monde est peut-être à la mesure des gouffres que tu as dû connaître autrefois et dont je ne sais rien. Pour emprunter le chemin de la soif comme tu dis, il faut y être poussé, il faut n’avoir aucune autre issue que celle-là -sinon la mort, ce que Fred a choisi. C’est un chemin si aride, et si nu, sans rien ni personne à qui se raccrocher, excepté soi-même.
C’est par désespoir qu’on bascule dans la quête d’autre chose, quand plus rien ne fait sens, que tout le sens a été brûlé. C’est un désespoir si profond, Guita, si compact. Peut-être qu’à force de peine, on gagne la paix, mais quelle est cette paix, si pour la trouver il faut la gagner à la manière d’une guerre que l’on perd ? »

La citation du jeudi, c’est sur une idée de CHIFFONNETTE !logo citation du jeudi

L’ENFANCE D’ALAN d’Emmanuel Guibert (d’après les souvenirs d’Alan Ingram Cope)

enfance alan couvUne BD très particulière que m’a envoyé ma korrigane d’amour préférée (et qui nous manque terriblement) il y a deux mois maintenant et, bien qu’elle m’ait infiniment plu, je ne savais trop comment en parler, vous savez que je ne suis pas spécialiste en la matière ! Lire la suite

LES REVENANTS de Laura Kasischke

les revenants de l.kasischkeUn pavé de 660 pages et une grosse déception ! J’avais été enthousiasmée par ma lecture d' »Un oiseau blanc dans le blizzard » et je me régalais d’avance d’avoir à me mettre davantage sous la dent, eh bien que ce fut douloureux ! Même si il y a du bon, je modère mon propos, ce roman trop long, fouillis m’a vite lassée et ne m’a même pas surprise !

Je l’ai lu avant « Les débutantes », l’action se passe aussi sur un campus avec des jeunes qui font l’apprentissage de l’âge adulte, de la mort, mais c’est tout. Pour le reste, Laura Kasischke nous balade entre présent, passé et surnaturel élaboré et argumenté mais peu convaincant. Lire la suite

Back from hell ! Que du bonheur !

hôpital mon coinAprès une petite semaine dans les entrailles d’un hôpital, avec ce que cela comporte comme contraintes, compromis et spectacles de souffrances loin de notre monde, inutile de vous dire que le retour dans ma campagne et ma maison a été cette fois, plus que de coutume, une véritable bouffée de bonheur, une nouvelle respiration et la « relativisation » de mes maux… Lire la suite

J’y retourne ! Pouce et pause…

gif c'est la vie celiabasto tumblrCertains le savent, d’autres pas encore, aussi je ne pouvais pas partir comme une voleuse sans vous prévenir. A partir de demain 3 juin je serai à l’Hôtel-Dieu de Nantes pour une durée indéterminée (pour le moment). Ce n’est pas l’hôtel du Bon Dieu hein pour les néophytes, juste un hôpital ! J’emmène quand même mon ordinateur portable, je sais que certains services acceptent, je vais négocier…quand mon état le permettra ! Ce n’est pas de gaîté de coeur que j’y vais mais mon état ne s’améliorant pas, il est nécessaire d’y repasser ! Je vous dis à bientôt !!! 🙂

hôtel-dieu nantesphoto © Jean Claude MOSCHETTI/REA-LE POINT

gif drapeau anglais caught-in-another world tumblrEt comme j’ai envie de partir en fredonnant pour bien commencer le mois anglais chez Titine et Lou (et garder le moral) (en attendant les billets pour plus tard hélas) une petite chanson des Beatles s’imposait, ce sera Hey Jude !

LES DEBUTANTES de J.Courtney Sullivan

Les débutantes de j.courtney sullivanLes débutantes ce sont quatre jeunes filles qui vont devenir les meilleures amies du monde, ce sont aussi quatre « Smithies » car elles se sont connues à la prestigieuse université féminine de Smith, une des sept en Amérique, regroupées sous le nom des « Sept soeurs ». Des femmes célèbres sont sorties de Smith, dont Sylvia Plath (promo 1955), Margareth Mitchell (promo 1922) et beaucoup de féministes engagées. Ce livre sur l’amitié féminine dont l’action se passe en partie sur un campus aurait pu être un énième livre futile sur le sujet. Loin de là ! Même si certains personnages sont légèrement caricaturés, c’est pour la bonne cause et le discours sur le féminisme de J. Courtney Sullivan est particulièrement intelligent. Lire la suite