LE FOND DU BOCAL par Nicolas Poupon

Mais quelle idée de faire réfléchir et parler des poissons rouges ? Enfin un livre avec des images, une BD  qui me parle ! Et m’a fait sourire… Ce n’est pas tous les jours avec ce genre de lecture, il fallait le souligner ! Dans ce Tome I, (il y en a cinq qui suivent), nous faisons connaissance avec l’univers « intelligent » de poissons rouges qui méditent à la fois de l’intérieur du bocal mais aussi sur ce qui se passe à l’extérieur. Ils sont certes « agités du bocal », engagés de temps en temps, toujours drôles. Les dessins sont bien croqués, le texte lisible, et ils  collent à la réalité, on en oublie que ce sont des poissons, d’ailleurs…Les réflexions sont générales, pertinentes, pleines d’humour et d’auto-dérision sur les choses de ce monde.  Pour commencer, une image des poissons rouges parisiens :

 » A Paris, le bocal est au prix de la rivière »…  Lire la suite

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QUAND DEUX BLOGUEUSES…

…SE RENCONTRENT !

Je vous l’ai dit avant-hier…que Somaja, une amie avec qui je corresponds depuis le début de mon blog (il n’a que 6 mois ce bébé) est passée par mon « bled » ! Mais oui, il y a des routes, des autoroutes qui mènent à tout ! Surtout quand le coeur, la générosité, l’envie se mettent de la partie et permettent ces  rencontres. Alors, passé l’effet de la découverte, nous ne nous sommes jamais vues, même en photo, les langues se sont déliées dans le peu de temps qui nous était imparti ! Il y en a qui doivent avoir les oreilles qui sifflent encore, en bien, évidemment… Ca fait drôle, bien sûr, on est presque aussi émoustillée que lors de notre premier rendez-vous amoureux (presque seulement ! Hé ho) et quelle surprise ! Somaja, qui venait au départ juste pour récupérer des livres échangés depuis six mois entre elle, Syl et moi, m’a offert un SWAP inattendu ! Et allez, à peine remise de mon Bouveret, me voilà repartie avec le coeur qui siffle comme une bouilloire à thé. En plus, il ne faisait pas assez beau pour rester dehors, mais les mots et les livres ont suffi à nous réchauffer ! Comme quoi, si la blogosphère n’est pas le pays des Bisounours, elle n’est pas forcément impitoyable ! Il faut y croire ! Lire la suite

LE DÉSERTEUR de Boris Vian, chanté par Reggiani…

Non, non je ne vous refais pas ma période révolutionnaire, mais je trouve cette chanson, agrémentée en introduction par « Le dormeur du val » de Rimbaud particulièrement belle. Elle fait écho à ma dernière lecture sur la Guerre d’Algérie (je vous en parle cette semaine), mais aussi au texte de Zoë, hier dans les Plumes, qui nous racontait la souffrance des familles qui attendent des enfants (morts ou vifs) partis se battre en Afghanistan. Que l’on soit soldat par choix et que l’on périsse dans ces guerres n’est certes pas très joli mais c’est  un choix de vie sur lequel je ne discute pas. Il n’y a plus d’appelés du Contingent en France mais il reste des morts dans nos cimetières (ceux-là ont eu de la chance), du sang qui a coulé et que rien n’effacera (le pardon ?), des guerres qui ont fait du mal et d’autres qui en font encore de par le monde. Et franchement, qu’est-ce que c’est c** et crasse une guerre ! Même s’il en faut…diront certains fâcheux ! Bon dimanche à tous !

LES PLUMES DE L’ÉTÉ 8 – LES TEXTES EN H !

 Tatatam ! Pour la dernière session de la saison, voici de la lecture :  23 textes  à lire aujourd’hui, peut-être plus… Merci à tous ceux qui ont permis à ces Plumes d’exister de façon aussi vivante et diverse, je vous dis à bientôt, aux prochaines vacances scolaires pour la lettre I. En attendant, pour ceux et celles qui ont la plume alerte, vous pouvez vous rendre dans les ateliers que j’ai cités lundi, ici. Et pour finir, une jolie phrase de Pablo Neruda, que j’aime beaucoup et que m’a rappelée 32 Octobre : « Un seul mot, usé, mais qui brille comme une pièce de monnaie : merci ». Lire la suite

CITATION DU JEUDI

Sur une idée de Chiffonnette, .

 Avec Djebel de Gilles Vincent. Je vous parle bientôt de ce livre dense et fort que j’ai lu d’une traite. Un extrait pour patienter…

« Touraine et Mathias détournèrent leur regard. Un homme qui pleure reste pour les hommes un spectacle qui bouleverse. Et dans le ventre de ceux qui regardent un homme pleurer, les chagrins des petits garçons reviennent à la mémoire. »

PURGATOIRE de Chabouté

Vous connaissez mon attirance pour les BD ? En fait je m’y mets doucement, au hasard de ce qu’une amie m’amène de la médiathèque. Là c’est un titre de l’auteur que je n’avais pas demandé mais ce devait être le « Chabouté » qui restait. Avec un titre pareil, on devine que ce n’est pas d’une folle gaieté. Mais à ce point…

C’est l’histoire d’un trentenaire (d’après les dessins) qui vient d’hériter une grande maison d’une tante inconnue. Il téléphone à un pote pour lui raconter l’aventure, il s’installe enfin à son compte, auto-entrepreneur, bref la vie lui sourit enfin.

Lui reste à signer les papiers chez son assureur pour la maison. Et là, patatras, les ennuis commencent. Déjà l’assureur et sa secrétaire ont des têtes de vieux beurre rance qui grésille dans la poêle de l’escroquerie. Avant qu’il n’ait signé, la maison brûle, il est sauvé in extremis par un pompier super-héros. Et l’effet domino de ce premier pépin va le jeter à la rue, dans l’indifférence d’une administration toute puissante, il va côtoyer les SDF, jusqu’à en devenir un, jusqu’à la fin sordide qui nous laisse perplexe. Meurt-il en se posant la question « je croyais qu’on voyait défiler notre vie avant de mourir, moi je n’ai rien vu » ? Visiblement, il y a un Tome 2.

Les dessins sont très explicites, très noirs, on voit pousser jusqu’aux poils de sa barbe de mal lavé qui perd tout seconde après minute, les expressions sont éloquentes, j’avoue cependant que ces lectures ne me passionnent pas. Si Mafalda m’avait enchantée avec ses réflexions sur le monde en général, là j’ai compati au malheur du héros sans trop y croire… Un peu caricatural même si cette réalité existe (hélas) bel et bien. Mais l’ambiance sinistre est très bien restituée. A ne pas lire si vous avez le moral dans les chaussettes…

Purgatoire, Chabouté, 2003. Editions Vents d’Ouest. 64 pages

ZELDA de Jacques Tournier

© By Asphodèle

Pourquoi donc parle-t-on autant de Zelda Fitzgerald ces dernières années ? Depuis Alabama Song de Gilles Leroy, qui nous a mis l’eau à la bouche, avouons-le avec cette semi-fiction, Jacques Tournier, traducteur de Gatsby Le Magnifique, de Tendre est la nuit et de moultes nouvelles nous livre une biographie partielle mais juste et basée essentiellement sur la correspondance entretenue entre les deux époux tout au long de leur vie, correspondance que lui a remise leur fille  Frances dite Scottie (née en 1921) quelques mois avant de décéder d’un cancer en 1986. Je ne vais pas vous faire un parallèle entre les deux, ça n’a presque rien à voir, mais vous parler de ce que Jacques Tournier a extrait de cette correspondance passionnée. Cette femme connue pour ne pas avoir été reconnue en son temps, en tant que femme, en tant qu’écrivain, danseuse, peintre, méritait bien qu’on s’attarde sur son âme, qui a basculé très vite dans la folie mais qui gardait malgré tout une terrible lucidité. Si la schizophrénie avait pu se traiter à l’époque autrement que par des chocs d’insuline, qu’en aurait-il été ? En quittant Paris pour ne jamais revenir, voilà ce qu’a dit Scottie (entre autres)  à Jacques Tournier :  » Il faut que vous lisiez leurs lettres. Elles prouvent à quel point ils se sont aimés, avec quel courage, quelle constance, quelle compréhension mutuelle, d’un amour souvent déchiré mais intense. » « Déchiré » est un euphémisme…. Lire la suite

LES PLUMES DE L’ÉTÉ 8 – Résultats de la collecte en H

Bon, pour la dernière avant les premières vacances d’automne (et d’hiver), voici ce que nous ont réservés les mots en H qui sont au nombre de 19…

Je rappelle que vous pouvez conjuguer les verbes donnés ici à l’infinitif, rajouter des pluriels aux noms communs singulier ou les décliner au masculin, féminin. Les nom propre sont interdits. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le modus operandi, toutes les explications sont .

HÉSITER – HURLEMENT – HUMAIN – HÉLICOPTÈRE – HIRSUTE – HÉCATOMBE – HONNEUR – HONGROISE – HASCHISCH – HARMONIE – HUMBLE – HÉRISSON – HYPOTHÈSE – HUMILIATION – HANTER – HARIDELLE – HASARD – HYÉMAL (E) ou HIÉMAL(E) – HALO.

Merci encore aux 22 participants de la semaine dernière, bonne semaine à tous et à vendredi pour vos liens participatifs ! Et soyez volubiles !

© by Asphodèle

LES PLUMES DE L’ÉTÉ 8 – Collecte de mots en H

On va ranger la machine, jeter ces vilains brouillons dans la corbeille, car l’été touche à sa fin et Les Plumes du même nom aussi… Vous pourrez vous rendre chez la douce Olivia (page d’accueil) (dite Livvy) où se déroule Désir d’histoires tous les vendredis, le jeu est sensiblement le même que Les Plumes,  en cliquant sur le lien, vous aurez toutes les explications. Gwénaëlle, notre bretonne célèbre, va rouvrir son atelier du dimanche (l’atelier de Skriban), Leiloona continue le lundi avec  « Une photo, quelques mots« , sans oublier l’élégante  Eiluned , le lundi aussi qui nous invite à son atelier « Rendez-vous avec un mot », vous voyez, vous ne serez pas à court quand votre imagination et votre plume vous démangeront ! Je reprendrai l’ordre de l’alphabet lors des « pauses » d’Olivia, en changeant peut-être le nom (et le logo) si la pause arrive à la Toussaint avec les chrysanthèmes et les feuilles mortes…

Mais pour la dernière de la saison et la majestueuse lettre H, vous allez vous déchaîner, je l’espère ! C’est parti pour une déferlante de mots en H !

ONT participé aux mots en G : Antiblues, Amélie, Aymeline, Bettina, Célestine, Clara, ClaudiaLucia, 32 Octobre, Eiluned, Ella, George, Jean-Charles, Jeanne, Mahie in the Sky, Manuel, Miss A., Miss So, Océane, Pierrot Bâton (c’est une fille !), Plume, Rêvanescence, Zoé et moi-même. Je n’ai oublié personne ? Oïe, je tremble…

A ce soir pour les résultats !

P.S : je n’ai pas encore rentré tous vos liens complets ce week-end, pour cause de coupures Internet dimanche qui m’ont bien « pourries » la vie, j’essaierai de le faire au plus vite ! Je n’ai d’ailleurs pas pu laissé de commentaires chez Amélie, entre autres !

Pourquoi les photos de mes billets disparaissent-elles ???

© Asphodèle (ma verveine !)

Oui, quelqu’un peut-il me le dire ? En effet, sur mon billet « Une femme de la renaissance moi ? Why not ? »,  les photos de Gabrielle d’Estrées ont disparu, j’en ai remise deux qui ont l’air de s’accrocher aux cimaises ! Mais bon, si Euterpe ne me l’avait pas dit…je n’y serais pas retournée !

Plus inquiétant, car là ce ne sont pas des photos « Google »(estampillées libres de droit),  mais les miennes, sur mon billet du 13 août, « Swap à 2 PAL et cadeaux, cadeaux, cadeaux », elles ont toutes disparu ! Je ne vous parle pas de billets plus anciens où il n’y a plus l’image non plus ! Ça commence à faire cette histoire. J’ai contacté Matt chez WordPress, vous savez notre charmant webmaster qui répond quand il a le temps ! Pas de  réponse, pas d’explications !

Si quelqu’un a une explication, je suis preneuse ! Il va falloir mettre un © sur chaque photo maintenant ?

THE BOXER de Simon & Garfunkel (1968-1969-1970…par là ! )

Photo prise sur le site officiel des Messieurs… C’est le vinyle que j’avais ! (Sans 40 ème anniversaire dessus bien sûr)

Encore une chanson-doudou pour moi et qui nous rappelle cruellement qu’elle a fêté ses 40 ans en 2009 ! Arrgh, déjà me direz-vous ? Ca ne se voit pas et surtout ça ne s’entend pas… Lire la suite

LES PLUMES DE L’ETE 7 – Les textes en G !

Et voici les participants à cette septième et avant-dernière session des Plumes ! Plus que les H et les Plumes se terminent, je vous en reparle lundi dans la Collecte des mots en H.

Antiblues, Amélie, Aymeline,  Bettina, dont le texte figure aussi ici, après le mien : sa programmation n’ayant pas fonctionné samedi matin, j’ai récupéré son poème-fable mais il est visible sur son site, si vous cliquez sur son prénom), Célestine, Clara,  Claudialucia32 Octobre, EilunedElla,  George, Jean-Charles,  Jeanne ,Mahie in the sky Manuel,  Miss A.,  Miss So, Océane, Plume, Rêvanescence,   et Zoë ! D’autres, chanceuses, sont en vacances ! Et Pierrot Bâton qui est venue s’ajouter dans la journée (bienvenue !).

Les 22 mots à placer sur le logorallye ci-dessous, concocté avec soin par 32 Octobre ! Pour 22 textes à lire pour l’instant. Décidément, ce chiffre me poursuit !

Mon texte ci-dessous :

LETTRE A HORTENSE…

 Depuis que tu es partie, j’ai le ventre qui couine en permanence. Je ne mange plus. Oh ! non, je ne veux pas mourir, rassures-toi, j’oublie seulement qu’un homme de mon gabarit doit se nourrir. J’attends que le givre qui gèle mes lèvres et clôt mes yeux fonde peu à peu ; j’attends la douceur d’un été gourmand où je reprendrais à nouveau des baisers au dessert.

Certains jours, je me vomis quand j’aperçois, au détour d’un miroir, l’ombre grotesque que je suis devenue, déambulant tel un zombi dans cet espace insensé qui t’a contenue si longtemps. Même Fédor, le chien, ne cesse de gémir devant la porte de notre chambre et ne va plus gambader dans la prairie. Alors je chausse les vieux godillots que tu contournais avec un certain mépris et je sors sous la pluie, laissant mes souvenirs entamer leur course furieuse  en essayant de comprendre pourquoi tu as fait gambit avec mon amour-propre … Je ne suis qu’un gland, un pauvre gland tombé de son chêne, empêtré dans un galimatias de pensées nauséeuses, où les certitudes absurdes côtoient les illusions incertaines…

Où est donc le cheval au galop que tu enfourchais sans vergogne pour nos galipettes psychédéliques ? Je n’étais donc qu’un jouet sexuel entre tes mains ? Un objet du désir sacrifié sur l’autel de ton ambition ? L’heure est grave. Je m’en grille une autre, tant pis ! Tu vois, j’avais pourtant pris de bonnes habitudes avec toi : je ne fumais plus dans la chambre, je n’ajoutais plus de clous de girofle dans ta purée, je me lavais les dents et les pieds avant de rejoindre notre couche parfumée de stupre où ton jeu de jambes me faisait défaillir, tel un gallinacé heureux d’honorer sa pou…pardon, j’allais dire une bêtise, enfin tu vois l’image ! Non ? Ce que tu peux être snob par moments ma pauvre Hortense ! Tant qu’on y est, autant que je te dise ce que j’ai sur l’estomac,  déjà dissous par l’effervescence des comprimés que j’avale sans compter. J’ai toujours assuré au plume pourtant, j’étais ton grillon d’amour tu me disais. Sûr que je ne laissais pas mon cric au garage, j’étais jamais en panne ! Ah ah ! Je te fais rire hein ? Non ? C’est vrai j’y pense, tu trouvais mon humour potache…comment déjà ? « Aussi léger qu’une gargouille de Notre-Dame »…

Depuis que t’as pondu un livre, faut dire que tu te la pètes un chouilla. T’as juste été conviée à deux petits salons en province, t’as jacté une heure dans une émission tard la nuit sur Radio Limougeot et tu parles déjà de tes prochaines vacances à Ibiza. T’as aussi choisi le carrelage de ta future maison y paraît ! Même que tu pestes toujours après l’imprimeur pour qu’il n’oublie pas de sortir tes œuvres avec la police Garamond. Comme si ça changeait quelque chose aux conneries d’oiselle que t’écris. Vous les femmes, finalement vous faites du fric depuis que vous nous les coupez à chaque retour de clavier. Allez, j’vais pas jouer sur ton terrain et continuer à entortiller mes mots dans d’la soie, vu qu’j’ai compris que t’étais juste un bon coup de plus dans ma vie. C’est nos tours de reins le matin qui me manquent.  Bon vent… et… si t’es célèbre un jour, dédicace-moi un bouquin , j’le lirai aux chiottes en attrapant des cals dans la main. Ce sera ma p’tite gloriole personnelle.

 Ton beauf stylé, ton giraumon incomparable et inégalable.

Marcel.

P.S. :Hein que tu m’regrettes ?

La photo vient de

LE TEXTE DE BETTINA

Le godillot abandonné

Un godillot d’un bon gabarit,
Marchait seul sur une route.
Il avait l’air grave d’un mari
Qui cherche sa femme,
Et ne la trouve.

Il avait, en effet, depuis le matin
Perdu sa moitié.
Sa situation était grotesque,
Et bien loin de gambader,
De feindre des galops,
D’effrayer, au passage,
Quelque gallinacé,
Il sautait sur un seul pied,
Et gémissait en marmonnant
Un inaudible galimatias.
Quand il écrasa
Un malheureux grillon qui passait,
Sa tristesse s’accrut
A la pensée des galipettes
Que le grillon ne ferait jamais plus ;

Alors,
Comme l’homme qu’il chaussait
Etait gourmand,
Le godillot se rendit
Dans une auberge toute proche,
La Gargouille,
Avec son maître,
Pour se consoler, se restaurer,
Et tenter de retrouver
Celle qu’il avait cherchée,
Depuis un jour entier.
Ils prirent renseignements,
Mais le bougnat n’avait rien vu.
On servit au maître du godillot
Une tranche d’épaule d’agneau
Aux clous de girofles
Qui grillait au feu de bois,
Tandis qu’une purée de giraumon et de pois
Fumait déjà dans son assiette.
Il n’en laissa pas une miette.
Au dessert,
Un citron givré fit l’affaire.
L’auberge avait bonne réputation
Mais pas de quoi en faire une gloriole

Notre godillot,
Bien loin de jouer le gambit du roi,
Ou de faire le mariole,
Sortit bientôt du restaurant
Afin de poursuivre sa quête,
Toujours en claudiquant.
Il reconnut
Qu’il s’était comporté comme un gland,
Le matin, avec sa tendre et chère.
Il l’avait insultée,
Traitée de « pied »,
Et depuis,
Elle s’en était allée
Sans un mot, sans se retourner.

 Il fallait maintenant la retrouver,
Et platement s’excuser de l’injure,
Sous peine de rester célibataire
Des nuits entières,
De rester au garage,
Et de finir verni
A la déchèterie.

Il en était là de ses tristes cogitations
Quand, au bout de la rue,
Apparut une jeune femme
Qui sautait à cloche-pied
comme son maître.

− « Gare à mon  cuir », se dit-il,
« C’est elle ! »

Moralité
Tout est bien qui finit bien, pour cette fois.
Femme insultée
Revient parfois,
Mais pas toujours…
C’est ça l’amour.

Bettina

FLASH INFOS – Lectures communes annulées…

Annulées en ce qui me concerne bien sûr, mais comme certaines se sont inscrites ici, je me devais de vous prévenir. Désolée de ne pas pouvoir tenir mes engagements ce mois-ci, mais comme certaines le savent, Les plumes de l’été m’ont bien occupées l’été et j’ai pris du retard dans mes lectures, privilégiant  les partenariats et un peu, les lectures plaisir.

Aussi, je voulais confirmer à Delphine (là je n’ai pu me procurer le livre à temps) que je ne participe pas à la LC du 22 août pour Un sang d’aquarelle.

Je n’aurais pas le temps de finir Les Années d’Annie Ernaux pour le 20 août, dans deux jours. Syl. de Thé, Lectures et Macarons m’a fait savoir qu’elle ne pouvait pas non plus. Le 20 août étant le jour de parution des textes pour Les plumes, je propose à une (ou plusieurs) participante(s) à cette LC de reprendre les liens de celles qui sont inscrites pour les noter dans leur billet à paraître ce jour là. Anne, des mots et des Notes ; Miss Bouquin Aix, notre Super Librarian’s books et Sév des Chroniques assidûes et j’oublie sûrement quelqu’un…qu’il ou elle me pardonne !

Pour Les faux-monnayeurs d’André Gide, il en sera certainement de même, mais George a répertorié cette LC sur son blog.

Merci de votre compréhension. Je ne peux pas, décemment participer en ayant survolé ces livres ou en les ayant lus à tout berzingue ! En septembre, tout rentre dans l’ordre… Promis !

LA CITATION DU JEUDI…À l’épée de l’encre.

Sur une idée de Chiffonnette, ici.

Je ne peux pas encore vous donner de citations de ma lecture en cours (trop récente) ; je n’ai rien trouvé (pour une fois) dans Les Années d’Annie Ernaux non plus, alors ce sera de la poésie dont je vous parle bientôt, il me faut juste la relire, comme souvent la poésie…avec ce recueil intitulé :  À L’ÉPÉE DE L’ENCRE de Béatrice  Arnaud Gorecki.

L’horloge à son rouet

Dévide le temps

A mots de suture

je greffe un ventre

à mes entrailles

Ecrire

c’est recoudre

aussi

Je suis désolée que sur WordPress, nous ne puissions choisir les interlignes (nous en avons un et demi à chaque retour) car la disposition de ces poèmes est très particulière. Je l’ai retranscrit le plus fidèlement possible.

OLE FANTÔMETTE de Georges Chaulet

Mes lectures communes

Editions Hachette,© 1975 et 1990, Illustration : Josette Stéfani. Enfin, une lecture commune avec SYL. !

Visiblement, quand je compare avec mes autres « Bibliothèque Rose », celui-ci est la version 1990, et, vu la date du copyright,  j’ai réalisé que je n’en avais jamais lu ! Aucun souvenir à ce point là, ce n’était pas possible, alors que je me souviens de Belle et Sébastien (lu à 6 ans)! J’ai donc pris une heure pour savourer cette madeleine de Proust (pas pour moi) et franchement, quand ce n’est pas une madeleine et qu’on a passé l’âge, c’est moyen ! Correct mais moyen !

Fantômette, Françoise dans la vraie vie est une justicière masquée la nuit (souvent la nuit) qui met à mal les projets de deux ressortissants du Caramba, membres d’un groupuscule terroriste : « Les Rastaquouéros » qui veulent assassiner le Président de leur pays, Pastis Sanzo (ouaich, ces jeux de mots et autres blagues « carambar, » il y en a tout le livre!). Ça pimente…

Ce Pastiz Sanzo  a eu la mauvaise idée (excellente idée d’ailleurs) de grâcier un taureau lors d’une corrida et veut faire abolir cette coutume dans les pays où la tauromachie existe. Il entame donc son voyage par l’Espagne, où une statue grandeur nature de la bête doit être exposée, statue en ferraille réalisée par le célèèèèbre Aristide Raudim, à Patatasfritas, superbe ville que tout le monde connaît ! Avertie du complot Fantômette a justement une maaagnifique opportunité de partir au pays des castagnettes avec l’oncle de son amie Ficelle qui, ça tombe bien, fait partie des élèves de Raudim. Et Boulotte bien sûr qui passe son temps à s’empiffrer (à part manger, on ne voit pas ce qu’elle fait là, elle ne sert ni dessert l’intrigue !). Course contre la montre, Fantômette gagne, le taureau n’explosera pas au milieu de la foule et l’autruche du zoo d’une ville voisine, non plus. Il se trouve que l’un des meneurs agité est un agent infiltré de la police !  La morale est sauve puisque Fantômette au lieu de laisser mourir le méchant sous les piétinements de taureaux en folie, va demander, que dis-je, implorer pour que le vilain  soit jugé. Une conscience politique à cet âge, c’est rare mais qui s’en plaindrait ?

J’ai aimé moyennement, on ne s’ennuie pas (enfin en se mettant à la place d’une gamine de dix ans), les références aux années 80 sont nombreuses, ne serait-ce que la composition de la sculpture qui n’est pas sans rappeler les oeuvres de César, le thème éternel de la suppression ou non des corridas, l’implication sociale des jeunes filles. Il fallait aussi et déjà une blonde, nous avons l’amie Ficelle qui ne retient jamais les bons mots et emploie innovation, inoculation pour inauguration (entre autres), collectionne les chaussettes de couleurs différentes, joue volontiers (ou ne joue pas) à  la blonde écervelée-mais-pas-si-bête ( un peu Eve Angéli quand même).

Vous l’aurez compris, les gentils sont gentils, les méchants sont méchants et les gourmands, gourmands ! Il y a une gentille morale, pas plus bête que celle d’autres livres issus de cette littérature, même si je préfère avouons-le, la Littérature Jeunesse. Mais à tout prendre, laissons les enfants lire ces livres plutôt que rien ! Je ne sais pas s’ils se retrouveront dans ce monde sans ordinateur ni portable, où les filles écoutent le transistor, lisent la presse du matin (pas Voilou et Oups) et achètent des cartes postales pour leurs amis au lieu d’envoyer des mails ou des sms. Mais il n’y a pas de raison ! La transmission c’est fait pour qui ? En ce qui me concerne je vais m’arrêter là dans ma « réexploration » des classiques du genre, j’ai mon quota de bons sentiments pour l’année, je suis une bad-girl moi !!! Ce livre comptait pour le Challenge Club des Cinq de George…avec Une jumelle bien cachottière lu il y a 1 mois maintenant.


LES PLUMES DE L’ÉTÉ 7 – Résultats de la Collecte des mots en G

Encore une moisson conséquente et…variée ! Je vous livre les mots tels que notés dans mon carnet par ordre d’arrivée (ceux qui sont venus sur les ailes d’un mail) avaient été inscrits en premier. Ils sont au nombre de 22 dont un facultatif.

LES VOICI :

GIRAUMON – GAMBADER – GARAGE – GIVRE – GARGOUILLE – GAMBIT – GALOP – GABARIT – GLORIOLE – GALIPETTE (S) – GALLINACÉ – GRILLE – GLAND – GROTESQUE – GEMIR – GOURMAND – GODILLOT – GRAVE – GRILLON – GALIMATIAS – GIROFLE – GARAMOND* (facultatif)*.

*Garamond étant un nom masculin dérivé du nom propre de la police de caractères portant le nom de son inventeur Claude Garamond (1499-1561) et que les noms propres ne sont pas admis, je vous laisse décider si vous l’employez ou pas ! Il est facultatif ! Je l’ai dit à Océane, lui demandant d’en laisser un autre mais elle n’est pas repassée !

Pour les verbes, tels gémir, Ella me demandait si nous pouvions les conjuguer, alors oui bien sûr ! C’est fait pour ça…

Bonne semaine, à vos plumes, pffiou… il y a du boulot cette semaine ! Et à vendredi pour les liens et samedi pour la lecture !

Pour ceux qui arrivent et ne sont pas encore au courant de  la règle du jeu, je les encourage à lire les consignes, ici .

LES PLUMES DE L’ÉTÉ 7 – Collecte de mots en G !

By Asphodèle@

Que le temps passe vite quand on s’amuse ! Déjà la septième édition et la septième lettre de l’alphabet ! Attention les superstitieux vont y voir un signe… Alors déchaînez-vous pour laissez le mot commençant par G qui vous parle ! C’est parti !

Ont participé aux mots en F  : Amélie, Antiblues, Asphodèle, Célestine, Claudialucia, 32 Octobre, Eiluned, Ella, George, Jean-Charles, Julia, Leiloona, Mahie, MANUEL, Miss So, Plume, Valentyne, Violaine et  Pascale qui a laissé son texte dans les commentaires de Jean-Charles, elle est la bienvenue si elle souhaite participer !

 CONSIGNES : je suis désolée d’avoir à vous parler de ces petits problèmes d’organisation mais il en va de la survie cohérente de ces Plumes ! Jusque là, je vous demandais un mail avec votre permalien pour que vos textes soient lus par tous et toutes ! Devant la diversité des plates-formes qui ne permettent pas toujours de programmer et d’obtenir un lien « fiable », je vous demanderais simplement de m’adresser un mail le vendredi, comme de coutume pour me faire savoir si vous participez ou pas ! Et je mettrais pour ceux qui n’ont pas de possiblilités d’avoir leur permalien, le lien de leur blog pour le samedi matin. Ensuite, le samedi quand les textes auront fleuri, merci de me laisser ce lien en commentaires, je le modifierai dans mon billet, en conséquence dans la journée du samedi ! En effet, je passe souvent plus d’une heure le samedi matin à remettre les bons liens et à modifier mon billet, ce qui vous en conviendrez est une perte de temps au détriment de la lecture, beaucoup plus intéressante de vos textes ! Sans parler de la journée du vendredi où je m’escrime à insérer des liens qui sont faux ! Allez, on ne désespère pas et nous serons rodés quand l’été s’achèvera… Et c’est pour bientôt !

Je sais que vous êtes plusieurs à me demander de continuer jusqu’à la lettre Z, mais il va falloir remettre les compteurs à l’heure avec la rentrée et les ateliers qui existent déjà. Je ne souhaite pas de « doublons », aussi nous allons, mes consoeurs et moi voir ce qu’il est plus intelligent de conserver !  Un petit sondage arrivera en temps et heure pour trancher tout cela, ainsi qu’un récapitulatif des ateliers en fonctionnement à partir de septembre ! Ça va ? Pas trop ennuyés ? Bon revenons à nos moutons et laissez une girandole gracieuse de vos germinations… la 7ème, c’est le 7ème art, il ne faut pas se louper ! Amitiés à tous et toutes! Je compte sur vous !

Bonne semaine à tous !

MON AMIE LA ROSE…de Françoise Hardy

Parce que cette chanson est une ode à la beauté féminine, au temps qui passe et défait ce que nous étions, ce que nous sommes, et dans le coeur des roses, nous retrouvons nos propres questions, nos propres angoisses face au temps qui court parfois trop vite. Parce que j’aime cette chanson par dessus-tout et que je voulais finir mon dimanche avec elle… je vous la fais partager…

Et que les roses du jardin se succèdent, en couleurs, en parfums…

Rose orange, puis jaune ourlée de rose…

Et la dernière, celle que j’ai plantée  en avril, un rosier grimpant riquiqui, odorant (ce qui est rare) et qui a fleuri le…9 août, c’est pas un beau cadeau ça ?

Mais aussi… celle qui sont là depuis de générations et dont je ne connais plus les noms…

« Mignonne, allons-voir… » a dit le poète….