Aujourd’hui, le monde est petit – 28/366 réels –

On s’exclame généralement « Ho que le monde est petit » lors de retrouvailles imprévues avec des gens connus dans une autre vie et qui se matérialisent soudain devant nous dans des circonstances où on ne s’y attendait pas. Aujourd’hui avec Internet, ces rencontres n’ont plus rien d’inopiné, même si  elles restent virtuelles. Cette fausse proximité rétrécit un peu plus le monde et ses distances. Ce matin, comme tous les jours, un mail d’un ami resté aux antipodes. Il se couche quand je me lève… Les prismes ont changé, pourtant la terre tourne toujours de la même manière dans ce petit monde…

©Asphodèlevoyage valises couples Pinterest

Nombre de mots : 100 (pile)
Sur le vif : oui
Éléments du réel : oui
En accord avec le thème : ouiLogo réels Queneau2

Pour plus de renseignements sur cet exercice et une liste non exhaustive des participants ICI.

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6H41 de Jean-Philippe Blondel

IMG_2250Mais pourquoi là encore, ai-je attendu un an et demi pour ouvrir ce livre, dédicacé en prime, surtout quand c’est mon ami Mind The Gap, fan de Blondel qui me l’a offert ? Parfois, je ne me comprends pas… Il faut dire, est-ce nécessaire de le rappeler que 2014 a été erratique en tous points, mon rythme de lecture en a pâti, avec des capacités de concentration a minima et surtout pas d’envie. Or, j’aime que le livre « vienne » à moi et s’impose comme l’évidence à lire du moment. Ce qui a été fait en janvier dernier.

Jean-Philippe Blondel  est pour moi, depuis la lecture de « Et Rester vivant« , un auteur qui compte, sensible, aussi drôle qu’il peut être triste mais dans les deux cas, sincère. Avec 6h41, j’ai découvert un « boy next-door », caustique, drôle, proche surtout, peignant l’âme humaine à la Monet, par petites touches discrètes au départ pour arriver à une fresque élaborée, colorée et évocatrice.

L’histoire :

C’est l’histoire d’un homme et d’une femme, Philippe Leduc et Cécile Duffaut (ce nom m’en a rappelé un autre, association d’idées sûrement), 47 ans tous les deux, originaires de la même bourgade de province, à 1 heure 30 en train de Paris, où ils ont passé leur enfance/adolescence. Mais ils ont surtout vécu une histoire (d’amour ?) pendant quatre mois qui s’est plutôt mal terminée, surtout pour Cécile…

Ce que j’ai trouvé très fort dans cette rencontre inopinée (prendre le train de 6h41 qui les ramène dans leur vie parisienne) c’est la crédibilité de ce hasard, car le hasard est souvent tiré par les cheveux en littérature : là  c’est criant de vérité ! Comme tout le livre d’ailleurs. La rencontre improbable est parfaitement plausible, et quelle rencontre !

Ils font faire semblant de ne pas se reconnaître pour ne pas avoir à entamer une discussion mais comme le hasard les a placés côte à côte, ils vont s’observer en chiens de faïence tout le trajet et les chapitres alternent avec les réflexions de l’un et de l’autre. Sur ce qu’ils sont devenus, ce qu’ils étaient vingt ans plus tôt : lui le beau gosse du lycée appelé à réussir et qui végète, divorcé amer un peu blasé, dans une vie tristounette avec ses bourrelets en trop. Elle, l’ingrate devenue belle, riche,  chef d’entreprise d’une chaîne de produits de beauté bios et qui n’a pas digéré l’insulte faite par Philippe vingt ans plus tôt tout comme lui n’a pas pris la mesure de la blessure qu’il lui a laissée en cadeau de rupture. Malgré sa lucidité sur ce qu’il est devenu. « Elle était imprévisible. Ce n’était pas une qualité que j’avais souvent rencontrée. Elle était quelconque, mais elle avait un souffle. C’était rafraîchissant. C’est ignoble de raisonner comme ça. Je n’ai jamais prétendu être un ange… J’espère quand même que je me suis arrangé, avec le temps. » page 71.

Ou encore  :  » Je me souviens de la fin à Londres. Il ne faut pas croire. On pense avoir oublié mais on nage dans la plus pure hypocrisie. En fait, je suis persuadé que les gens ont une mémoire bien meilleure que ce qu’ils prétendent. » p.168-169.

Mais elle n’est pas en reste quand elle se remémore ce qu’il lui a fait, comment finalement cette histoire l’a aidée à devenir la femme qu’elle est et dont elle est plutôt fière : « Deux minutes pour souffler. Deux minutes pour changer de vie aussi. Et là, évidemment, j’ai pleuré. Je m’en suis voulu tout de suite. Je ne voulais pas être la caricature de la fille larguée qui craque. Je ne voulais pas ressembler à qui que ce soit. Ce que je souhaitais désormais, c’était de la dignité, du respect, de l’insolence, de la détermination.
J’en avais soupé de la fourmi. » p. 188.

C’est aussi une réflexion sur la mémoire, notre capacité à effacer « les fichiers » au fil du temps, à gommer ce qui nous dérange. Et puis le rythme du livre, soutenu, porté par une écriture limpide, on ne le lâche pas, on le lit presque en 1h30, le temps du trajet de nos deux comparses.

A la fin du voyage, vont-ils finir par échanger un mot ? Et surtout, peut-on réécrire l’histoire, pardonner quand on croit que les blessures d’adolescence sont indélébiles ? Lisez-le ! Vous le saurez !

Blondel, c’est s’identifier instantanément aux personnages, il sont si proches de nous finalement. C’est aussi se laisser bercer par la petite musique de l’intime, celle de nos pires lâchetés comme de nos grandes victoires. Il n’y a pas de super-héros ou de miracle avec cet auteur, juste la résultante de ce que nous avons fait de nos vies.Parce que si nous en sommes « là », c’est surtout à cause de nous ou…grâce à nous. Rien ne sert de chercher des coupables, notre conscience aurait tôt fait de nous rappeler à l’ordre…

Un coup de coeur pour ce livre, davantage que pour « Et rester vivant » qui était pourtant très beau, peut-être pour cette proximité criante de sincérité !coup_de_coeur_d'asphodèle

Et aussi une liste (non exhaustive) de billets  chez : Mind The Gap (ancien blog OB), Galéa, Titine, Argali. Noukette. Yuko.

Il compte pour le challenge amoureux d‘Irrégulière dans la catégorie « Amours d’antan »…logo challenge amoureux saison 5 l'irrégulière

Aujourd’hui, je pourrai (s ?) écrire sur ma tête – 27/366 réels –

a écrire sur ma tête 2Votre thème, monsieur Queneau est à double sens aujourd’hui ! Pourrai-je écrire sur le « dessus » de ma tête ou « à propos » de la tête que j’ai ?  Au futur ou au conditionnel ? la frontière est vraiment ténue… Comme je n’ai pas envie de parler de ma sale tête je vous dirais que oui, si je le pouvais, j’écrirais sur ma tête, je laisserais les pensées sorties de mon  crâne s’imprimer directement sur un papier conçu à cet effet, comme ça je ne perdrais pas l’ombre d’une idée. Souvent, je rêve, le temps que je prenne un carnet, la phrase s’est envolée ou il n’en reste que des bribes. Là au moins, rien ne se perdrait ! Par quel tour de magie vais-je y arriver ?

Penseur_Alphabet©Asphodèle – 30 mars 2015Logo réels Queneau2

Nombre de mots : 110 (hum hum)
Sur le vif : oui
éléments du réel : si on veut !
En accord avec le thème : peut-être !

Les explications plus complètes ainsi que la liste non exhaustive des participants, ICI.

Aujourd’hui, ça change tout le temps – 26/366 réels à prise rapide.

IMG_1712Les personnalités d’humeur égale, invariablement gaies (ou tristes) me laissent perplexe. Elles me font penser aux tableaux accrochés aux cimaises depuis si longtemps qu’on ne les voit plus. La palette des couleurs s’est fanée, pire s’est figée. Je suis née sous un ciel bleu et clair mais avec (certainement) une étoile orageuse et chahuteuse au-dessus de ma tête. Aujourd’hui je ressemble à ces ciels d’Atlantique, venteux et changeants , qui passent du bleu au gris en un instant et laissent des reflets mouvants sur les vitres comme dans nos coeurs chavirés par la griserie du vent. Soleil à l’aube, pluie tempétueuse ce soir, je me fonds avec bonheur dans  les humeurs du ciel…

©Asphodèle – 29 mars 2015Logo réels Queneau2

Nombre de mots : 109 – Hum !
Sur le vif : oui
Éléments du réel : oui (nous sommes en pré-tempête)
En accord avec le thème : oui

Pour plus de renseignements sur cet exercice et la liste non exhaustive des participants, c’est PAR ICI

A la demande générale (ou presque), le cake « ultime » au citron de Bernard !

logogourmandises5Les réels de Monsieur Queneau mènent à tout et en parlant de ce cake ICI, je ne pensais pas que la recette intéresserait à ce point, d’autant que Sandrion l’a déjà donnée, Louise aussi. Oui mais voilà, j’ai goûté cette recette sans gluten, sans beurre et avec du faux sucre et…comment dire ? Ça n’a pas grand-chose à voir même si ça reste mangeable ! Charitable que je suis, je vous mettrai les ingrédients (qui tuent) à côté des « originaux »… Une recette prise sur le blog de Bernard, notre nouveau gourou en matière de cuisine, c’est un perfectionniste et il explique pour les nuls, je vous le conseille, sauf si vous êtes : diabétique, allergique au gluten, au fructose, au lactose, etc. Lire la suite

Aujourd’hui, action éclair – 25/366 réels –

Aujourd’hui comme hier et encore comme avant-hier, le mot « éclair » s’est éteint de mon vocabulaire. Alors une « action éclair » relèverait d’un dysfonctionnement encore plus inquiétant que mes insomnies ! J’aurais pu faire des éclairs au chocolat mais c’est long, j’aurais pu admirer un ciel zébré de faisceaux lumineux irradier un paysage incandescent mais pas d’orages pour le moment… Dur dur aujourd’hui ! Me reste juste, peut-être, un dernier éclair de lucidité pour me préparer une nuit sereine en sachant qu’en un éclair nous allons perdre une heure de sommeil. Ça me rend malade !gif horloge sans heures nature-and-culture

©Asphodèle – 28 mars 2015

Nombre de mots : 89
Sur le vif : oui
éléments de la journée : oui
En accord avec le thème : oui, en sens inverse…

Pour en savoir plus sur cet exercice et avoir une liste non exhaustive des participants, c’est ICI.

24/366 Réels à prise rapide – Aujourd’hui, une personne nerveuse.

Logo réels Queneau2Dites, Monsieur Queneau le mot stress existait-il quand vous avez créé ces réels ? Parce que maintenant on parle de bon et de mauvais stress, alors que je ne l’ai jamais entendu concernant la nervosité ! Et puis pourquoi aussi une voiture nerveuse renvoie-t-elle une image positive contrairement à une personne affublée du même adjectif ? Plein de questions défilent dans ma tête depuis que les moutons de Marlaguette envahissent mes nuits et me privent de sommeil réparateur. Mes journées ressemblent à des couloirs de brume où je me cogne entre deux crises de narcose imprévue ! La seule personne nerveuse aujourd’hui c’est moi, j’aimerais bien ressembler à l’image ci-dessous…

©Asphodèle – 27 mars 2015a personne nerveuse yogaNombre de mots 100
Éléments du réel : oui
Sur le vif : oui
En accord avec le thème : oui

Pour des explications plus complètes et une liste (non exhaustive) des participants, c’est ICI.

23/366 réels à prise rapide – Aujourd’hui, j’éviterai de dire que

Logo réels Queneau2 Soyons honnêtes. Il y a tant de mots que nous évitons de prononcer pour ne pas blesser les susceptibilités des uns des autres. Il se produit tant de situations où nous gardons le silence plutôt que de dire une bêtise ou d’asséner une vérité bien sentie. Pudeur ou hypocrisie ?
Aujourd’hui, justement, un cas de conscience terre à terre, certes… mais j’éviterai de dire à une amie, quand elle viendra récupérer son plat, que son morceau de cake (fait selon l’une de mes recettes, en plus), n’était pas terrible du tout. D’ailleurs qui blâmer ? Elle ou ma recette ? Si certains mots ne sont jamais définitifs, ils peuvent être mal interprétés.

 "Mon" cake "ultime" au citron sans zestes de citron et sans BEURRE !!! Un truc sans gluten en plus...

« Mon » cake « ultime » au citron sans zestes de citron et sans BEURRE !!! Un truc sans gluten en plus…

Nombre de mots : 111 (oups)
Sur le vif : oui
éléments du réel : oui
en accord avec le thème : oui

Des explications sur le règlement complet et la liste  non exhaustive des participants,  ICI.

LA CITÉ DES JARRES d’Arnaldur Indridason

IMG_2462C’est fait ! J’ai enfin découvert Erlendur, le flic fétiche d’Arnaldur Indridason qui a séduit tant de blogueuses avant moi, on me le vantait depuis quatre ans, en me conseillant vivement de « commencer dans l’ordre » car les personnages évoluent. Effectivement, j’ai lu le premier « La cité des jarres » qui date quand même de 2000 (2005 en VF). Englouti en même pas un week-end, c’est vous dire si les 327 pages sont addictives. D’ailleurs j’ai regretté de ne pas avoir La femme en vert (le second), je me serais jetée dessus…

Mais qu’a donc Erlendur pour déchaîner les lectrices, et les lecteurs si j’ai bien compris en lisant quelques avis masculins ? C’est un homme qui doit approcher de la petite cinquantaine, vous savez cet âge incertain vers cinquante ans où les hommes qui, n’ayant pas encore fini leur crise de la quarantaine entament déjà, à titre préventif, celle de la cinquantaine. Pour notre plus grand bonheur. C’est un homme taciturne, divorcé, fumeur compulsif malgré sa douleur dans la poitrine qui lui fait croire que l’infarctus va le faucher en plein vol. Mais il n’est pas alcoolique. Un taiseux aussi, quand il suit son idée, au grand dam de ses collègues. Un solitaire qui vit avec sa fille droguée, Eva Lin,  qui essaie de décrocher de l’héroïne sous l’oeil blasé de son père (en apparence). Il ne voit plus son fils depuis des années. Vu comme ça, vous me direz, oui, bof, le flic classique de polar… Ben non, car sous ces apparences, se cache un autre Erlendur, tout en sensibilité et surtout d’une intelligence redoutable, sans que ça semble incroyable (dans le sens de pas crédible) au lecteur. Un homme de chair et de sang doublé d’un flic consciencieux, méthodique surtout.

L’histoire en bref (si tant est que ce billet ait quelque chose de bref) :

Cela commence par un crime  « typiquement islandais« , c’est-à-dire pas de quoi fouetter un chat, puisque la victime, un vieil homme dans les soixante-dix ans, Holberg a été tué d’un coup de cendrier. Mais ce sont trois mots écrits à la hâte sur une feuille posée en évidence sur les lieux du crime qui vont interpeller Erlendur, flanqué de son adjoint gradé (Erlendur ne l’est pas, on apprend qu’il n’est jamais monté en grade mais que son expérience du terrain en fait un homme craint et respecté), son adjoint nommé Si-machin-Oli (je ne retiens déjà pas les doubles prénoms français alors les noms islandais, bonjour !) (Sigurdur Oli il me semble). Un Oli très classe à côté d’Erlendur tout chiffonné. Et c’est là que se met en marche « la mécanique » Erlendur alors que nous ne saurons pas tout de suite ce qu’il y avait d’écrit sur cette feuille (haaa suspense !) : il part sur des pistes improbables, n’hésitant pas à remonter quarante ans en arrière, à remuer la boue marécageuse (au sens propre comme au figuré) des victimes, qu’elles soient présumées coupables ou encore innocentes. Ses adjoints dont Oli mais aussi une femme, vive, bavarde et futée (ça change des taiseux, prénommée Elinborg le suivent aveuglément, sans trop demander, de toute façon pas le temps, ils le croient à un endroit, il est déjà ailleurs.

Entre-temps, quand il lui arrive de rentrer chez lui avec de la junk food ou un plat micro-ondable inmangeable, il croise sa fille, Eva Lin, droguée jusqu’aux yeux, décharnée mais qui a décidé de s’en sortir pour cause d’embryon qui pousse dans son ventre et le désir secret et inavoué de faire de son père un grand-père. Les relations entre ces deux-là sont passionnantes, on passe d’une quasi indifférence au début, voire une lassitude désenchantée, (celle des parents ayant des enfants drogués) à des situations explosives où certaines vérités vont éclater violemment et la complicité retrouvée, pas à pas, mais avec l’amour qu’ils se portent au-delà de leurs défauts respectifs. Erlendur, le brut de pomme est émouvant quand sa carapace se craquèle ! Que c’est bon quand l’homme se réveille après des pages de non-dits, de silences de plomb et de nuits qui ne semblent jamais finir sur Reykjavik et ses habitants  ! Il lui arrive plus souvent de dormir tout habillé qu’en pyjama et son petit air froissé lui donne un côté attendrissant qui n’est pas pour me déplaire même si je préfère le côtoyer sur papier que dans la vraie vie !

Reykjavik en hiver.

Reykjavik en hiver.

Je ne vais pas vous raconter l’enquête ce serait une hérésie tant les diverses avancées s’apparentent à des rebondissement qui en font tout le sel. Juste vous dire que partir de ce crime banal pour arriver à une thèse sur le génome humain croisé avec la généalogie, encore une spécificité islandaise  (qui a fait grand bruit en 1999), en passant par la découverte de ce qu’était « la cité des jarres » est absolument stupéfiant. On apprend p.172 seulement ce que recelait la Cité des jarres, donc à plus de la moitié du livre, ce qui me fait encore dire que les quatrièmes de couverture des éditions Points en disent toujours (beaucoup) trop (ce n’est pas la première fois que je note ce détail).

L’action se situe à Reykjavik et dans ses grandes banlieues pour ne pas dire campagnes, il nous parle aussi d’autres endroits d’Islande, celle des geysers, des fjords, des sources, des volcans, de la nature sauvage et hostile, une balade que j’ai beaucoup aimée. On pourrait croire que l’enquête n’est qu’un prétexte pour nous brosser un tableau de l’Islande d’hier et d’aujourd’hui, mais non, Erlendur EST l’enquête, il ne vit que par elle, pour elle, avec elle tant que son idée n’a pas abouti sur une piste plausible, dût-il remuer les bas fonds, plonger dans des passés sordides et ne pas dormir plusieurs jours de suite ! Cette alchimie doublée d’une construction parfaite rend la lecture fluide et surtout sans répit malgré la lenteur toute relative propre aux écrivains du Grand Nord. On n’a pas affaire aux énervés texans décérébrés qui dégainent leur Glock avant de savoir s’ils tirent sur une canette de bière ou un cerveau humain. La deuxième partie est le contrepoint parfait de la première, un sans fautes jusqu’au dénouement amené avec soin, pas bâclé comme dans la plupart des polars américains de dernière génération. Et l’amour me direz-vous ? On ne peut pas affirmer qu’Erlendur ait une libido échevelée vu le style de vie qu’il mène mais à la faveur d’une rencontre avec une pétulante professeur d’université il retrouvera des couleurs, furtives certes,  mais on se prend à rêver qu’il y a du potentiel sous le costume froissé ! À suivre : j’espère dans les autres opus. Je précise que l’action se déroule en automne sous une pluie glacée et quasi permanente : frileux s’abstenir ou prévoir un plaid pour savourer avec une bonne tasse de thé/café/chocolat chaud.

Keflavik - Islande - Endroit qui a son importance dans le livre...

Keflavik – Islande – Endroit qui a son importance dans le livre…

Après ce billet interminable qui vous a j’espère bien traduit ma montée dans les tours à l’occasion de cette lecture, dois-je préciser que c’est un coup de coeur et que je vous la recommande chaudement ! D’ailleurs, comme je regrette d’avoir attendu quatre ans… (soupir).coup_de_coeur_d'asphodèleJe ne recense pas ceux qui l’ont lu, je pense que c’est le cas des trois quarts de la blogo mais parmi les fans, de mémoire, je peux citer mon amie Somaja  qui me l’a offert cet été et je la remercie chaudement, Syl. Sharon,et Aifelle qui lit son Indridason tous les ans, du moins dès qu’il en sort un si j’ai bien compris !logo challenge à tous prix

Il a obtenu le Prix Clé de verre et  Le Prix mystère de la Crique 2006, il compte pour mon challenge « à Tous Prix« 

arnaldur indridasonQuant à Arnaldur Indridason, pour en savoir plus sur lui, c’est par ici !

22/366 réels à prise rapide : Aujourd’hui un air en tête.

Se lever le matin avec le soleil qui rougit le ciel ou la pluie qui le grise de tristesse. Écouter les roucoulades, les piaillements et autres stridulations des oiseaux qui brisent le silence, à fleur de rosée. Le calme de la maison s’arrête quand s’ouvrent les fenêtres. Ne pas écouter la radio et les « scies » qui passent, ressassées, hors de propos mais avoir aussitôt un air en tête, mettre quelques notes sur ce tableau matinal, chaque jour différent. Avec le risque de le fredonner toute la journée ! Aujourd’hui, c’était une petite fugue printanière…

©Asphodèle – 25 mars 2015

Nombre de mots : 92
Sur le vif : oui
Éléments du réel : oui
En accord avec le sujet : ouiLogo réels Queneau2Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante. La liste des thèmes et le règlement sont ici

Participent à cette étrange aventure : (ne sont notés que ceux que je suis) (la liste n’est donc pas exhaustive) :

Valentyne (la Jument Verte) ,   Jean-Charles-Fred Mili (Histoires et Nouvelles)Marlaguette (Destinée de pacotille)Martine (Littér’auteurs),  Jacou (Les mots autographes)Dominique (Un esprit sain dans un corps sage) , Martine27 (Mon carnet à malices) . . Nadael, trop occupée, a arrêté.

Croc (Des mots et des images  ,   Rebecca Zartarian-Arabian (éponyme),   Prudence Petitpas (éponyme),  MarieJo64. Eva  (Randonnez-vous dans ce blog) depuis le 1er mars). Ghislaine53. Passion Culture.

Aujourd’hui, super héros – 21/366 réels à prise rapide, d’après un exercice de style de Raymond Queneau.

Contes, légendes, science-fiction, supers-productions hollywoodiennes surtout où grouillent les super héros. Je n’en ai pas, type Superman ou autre. Pas crédible pour moi et surtout aucune affinité avec le genre. Un super héros doit me faire rêver, et/ou susciter de l’admiration, et/ou faire vibrer une corde sensible. Alors c’est souvent le héros du livre que je lis (pas tous). Aujourd’hui il s’appelle Charlie, a au moins quatre-vingts ans et se déplace dans une forêt perdue entre  les pages de « Il pleuvait des oiseaux » de Jocelyne Saucier. Je préfère les anti-héros…

©Asphodèle – 24 mars 2015

a il pleuvait des oiseaux

Nombre de mots : 92
Sur le vif : oui
Éléments du réel : oui
En accord avec le thème : oui.

Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante. La liste des thèmes et le règlement sont ici

Participent à cette étrange aventure : (ne sont notés que ceux que je suis) (il y en a sûrement d’autres sur la Toile) :

Valentyne (la Jument Verte) ,   Jean-Charles-Fred Mili (Histoires et Nouvelles)Marlaguette (Destinée de pacotille)Martine (Littér’auteurs),  Jacou (Les mots autographes)Dominique (Un esprit sain dans un corps sage) , Martine27 (Mon carnet à malices) . . Nadael, trop occupée, a arrêté.

Croc (Des mots et des images  ,   Rebecca Zartarian-Arabian (éponyme),   Prudence Petitpas (éponyme),  MarieJo64. Eva  (Randonnez-vous dans ce blog) depuis le 1er mars). Ghislaine53. Passion Culture.

Aujourd’hui toucher, 20/366 réels à prise rapide.

a toucher 3Toucher à tout. Toucher quelque chose, quelqu’un pour éprouver une sensation, un sentiment, conforter la pensée,  en aplomb, en prolongement. Être touché-coulé par un mot gentil, une phrase dans un livre qui retourne les tripes. Aujourd’hui, toucher le bobo de mon petit voisin en faisant des incantations mystérieuses, le voir sourire et dire « plus mal » ! Toucher du bois en le regardant. Toucher…Cet autre nom pour aimer…

©Asphodèle – 23 mars 2015

Nombre de mots : 65
Sur le vif : oui
Éléments du réel : oui
En accord avec le thème : ouiLogo réels Queneau2

Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante. La liste des thèmes et le règlement sont ici

Participent à cette étrange aventure : (ne sont notés que ceux que je suis) (il y en a sûrement d’autres sur la Toile) :

Valentyne (la Jument Verte) ,   Jean-Charles-Fred Mili (Histoires et Nouvelles)Marlaguette (Destinée de pacotille)Martine (Littér’auteurs),  Jacou (Les mots autographes)Dominique (Un esprit sain dans un corps sage) , Martine27 (Mon carnet à malices) . Nadael (Les mots de la fin).

Croc (Des mots et des images  ,   Rebecca Zartarian-Arabian (éponyme),   Prudence Petitpas (éponyme),  MarieJo64. Eva  (Randonnez-vous dans ce blog) depuis le 1er mars). Ghislaine53. Passion Culture.

Aujourd’hui le bien le mal – 19/366 réels à prise rapide, selon un exercice de style de Raymond Queneau.

Logo réels Queneau2Il y a un un siècle dans mon département, une journée comme aujourd’hui, c’est-à-dire un dimanche « électoral », aurait fait couler le sang entre deux camps farouchement opposés : les calotins et les autres. Ceux qui vont à la messe, ceux qui n’y vont pas ! Pour beaucoup, le bien et le mal se résument à ce que l’on nous en dit, avant que le mal en personne ne vienne nous dire ce qu’il en pense. Là,  tout s’écroule, les pires certitudes avec. Quelques décades plus tard, aller voter fait de moi une bonne citoyenne. Certains de mes ancêtres doivent se retourner dans leurs tombes ! Comme quoi…

©Asphodèle – 22 mars 2015a chouans

Nombre de mots : 104, hum.
Éléments du réel : oui
Sur le vif : oui
En accord avec le thème : oui

Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante. La liste des thèmes et le règlement sont ici

Participent à cette étrange aventure : (ne sont notés que ceux que je suis) (il y en a sûrement d’autres surla Toile) :

Valentyne (la Jument Verte) ,   Jean-Charles-Fred Mili (Histoires et Nouvelles)Marlaguette (Destinée de pacotille)Martine (Littér’auteurs),  Jacou (Les mots autographes)Dominique (Un esprit sain dans un corps sage) , Martine27 (Mon carnet à malices)  Croc (Des mots et des images  ,   Rebecca Zartarian-Arabian (éponyme),  Nadael (Les mots de la fin), Prudence Petitpas (éponyme),  MarieJo64. Eva  (Randonnez-vous dans ce blog) depuis le 1er mars). Ghislaine53. Passion Culture.

18/366 : Aujourd’hui, ce qu’il en restera dans un an.

Logo réels Queneau2Des chants d’oiseaux, les portes des cages qui cèdent sous la pression du printemps chahuteur. La mer qui s’horizonne les yeux de bleu. Dans un an, le calendrier reviendra, avec ses naissances, ses morts, ses heures à venir et celles qui seront perdues à jamais. Resteront dans les arcanes du temps, un éphéméride cruel et imperturbable regardant s’envoler quelques feuillets. « Ho des réels ! » dira le vent à Mr Queneau qui passait par là…

©Asphodèle : 21 mars 2015.

caroussel n&b dans la brume vanishingintoclouds tumblr

Nombre de mots : 73
Sur le vif : oui
Éléments du réel : oui
En rapport avec le sujet : oui

Je voulais mettre les choses au clair ce soir, suite à des commentaires vus ici et là : ce n’est pas moi qui organise ce jeu, ces « réels », je n’y suis absolument pour rien. J’ai suivi les liens de mes amis qui participaient, j’ai attendu deux mois avant de me lancer. Oui j’ai fait un logo et je note les liens de ceux que je lis tous les jours (comme le font certains autres participants) mais ça n’engage que moi et ceux qui en ont envie. Pour le reste, mystère et boule gomme. Merci d’en prendre note !

Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante. La liste des thèmes et le règlement sont ici

Participent à cette étrange aventure : (ne sont notés que ceux que je suis) (il y en a sûrement d’autres de par la Toile) :

Valentyne (la Jument Verte) ,   Jean-Charles-Fred Mili (Histoires et Nouvelles)Marlaguette (Destinée de pacotille),   Jacou (Les mots autographes)Dominique (Un esprit sain dans un corps sage) , Martine27 (Mon carnet à malices)  Croc (Des mots et des images Martine (Littér’auteurs), Rebecca Zartarian-Arabian (éponyme),  Nadael (Les mots de la fin), Prudence Petitpas (éponyme),  MarieJo64. Eva  (Randonnez-vous dans ce blog) depuis le 1er mars). Ghislaine53. Passion Culture.

Participent à cette étrange aventure : (ne sont notés que ceux que je suis) (il y en a sûrement d’autres de par la Toile) :

Aujourd’hui « au pied du lit » : 17/366

Logo réels Queneau2Quelle curiosité Monsieur Queneau d’entrer ainsi dans notre intimité ! On montre volontiers la tête de lit mais les pieds ? Vous avez raison, c’est là que les lectrices (blogueuses) cachent leurs secrets. En l’occurrence, huit à neuf livres en  attente d’être chroniqués, deux en cours de lecture, des carnets pour tout noter, les livres lus, ceux à lire, notés dans un (plus) grand carnet. Un endroit pratique car ce n’est pas du « définitivement classé » mais ça ne traîne pas non plus au milieu de la pièce. Au fait ? La consigne parlait bien du pied du lit ? Ouf…au pied de mon lit1IMG_2449 (2)Nombre de mots : 96
Sur le vif : oui là tout de suite !
Éléments réels de la journée : oui (tous les jours)
En accord avec le thème : oui.

Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante. La liste des thèmes et le règlement sont ici

Participent à cette folle aventure :

Valentyne (la Jument Verte) ,   Jean-Charles-Fred Mili (Histoires et Nouvelles)Marlaguette (Destinée de pacotille),   Jacou (Les mots autographes)Dominique (Un esprit sain dans un corps sage) , Martine27 (Mon carnet à malices)  Croc (Des mots et des images Martine (Littér’auteurs), Rebecca Zartarian-Arabian (éponyme),  Nadael (Les mots de la fin), Prudence Petitpas (éponyme),  MarieJo64. Eva  (Randonnez-vous dans ce blog) depuis le 1er mars). Ghislaine53.

Aragon pour l’insurrection poétique du Printemps des poètes, avec Aifelle et Claudialucia.

a printemps des poètes 2015  17ème édition Affiche officielleAujourd’hui, la poésie continue avec Aifelle et  Claudialucia qui nous ont demandé de choisir un poète (ou un simple poème) représentant l’insurrection en poésie, thème du printemps des poètes cette année. Nombreux sont-ils…de Desnos à Eluard, en passant par Char et bien d’autres, moins connus.

J’ai hésité avec Pablo Neruda dont j’ai deux recueils à la maison. Finalement c’est mon cher Aragon qui l’a emporté avec ce poème que j’aime beaucoup.

L’AFFICHE ROUGEaffiche rouge des 23 arméniens , polonais et autres étrangersfusillésVous n’avez réclamé ni gloire ni les larmes

Ni l’orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L’affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCEa affiche rouge mitraillés févrierEt les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemandrose roses en arche p de ronsard improbable tumbAdieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivana affiche rouge erevan et le mont AraratUn grand soleil d’hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d’avoir un enfanta affiche rouge fillette couronne best oneIls étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattantaffiche rouge des 23 arméniens , polonais et autres étrangersfusillésLouis Aragon, Le Roman inachevé

Pour rendre hommage à cs étrangers dits de « La bande à Manouchian » qui se sont insurgés (fait fusiller) en mourant pour la France et si vous voulez réécouter Dle Yaman et mon billet du l’Arménie, c’est par ICI !

Courez chez Aifelle et  Claudialucia voir les autres participations à ce vendredi insurectionnel  !

Aujourd’hui « en toc » : 16/366 .

Logo réels Queneau2Allez, zou, après les avoir écrits pendant 6 jours sur un carnet (à la Queneau finalement), je reprends mes réels ici. C’est plus facile finalement sur un carnet, vite fait bien fait… Je les retaperai à la suite sur la Page des « 366 réels à prise rapide » pour ne pas vous infliger un billet de 600 mots ! Je suis gentille non ? Mais bon, je ne les taperai pas aujourd’hui…

Aujourd’hui, en toc ! J’aurais pu décliner ce mot ou cette onomatopée dans divers registres ! Je m’en tiens au sens « vrai-faux ». Je suis donc allée faire un tour dans mes boîtes à bijoux (j’en ai un peu partout, comme les livres) et me suis aperçue qu’il y avait davantage de toc que d’or. Mais qu’importe ? Je porte les bijoux qui ont une signification sentimentale. J’ai hérité d’un « vrai » collier de perles d’une de mes tantes, je l’aime bien, mais je préfère porter celui en toc. Comme Coco Chanel qui a rendu célèbre le toc en perles !a coco perles pour toc réelNombre de mots : 100 (pile)
Sur le vif : oui
Elément réel de la journée : oui
En accord avec le thème : oui.

Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante. La liste des thèmes et le règlement sont ici

Participent à cette folle aventure :

Valentyne  ,   Jean-Charles-Fred Mili Marlaguette ,   Jacou Dominique  , Martine27    Croc  Martine (Littér’auteurs),  Rebecca Zartarian-Arabian ,  Nadael, Prudence Petitpas ,  MarieJo64. Eva  (Randonnez-vous dans ce blog) depuis le 1er mars). Asphodèle, Ghislaine53 qui a rejoint l’équipe en mars. Et d’autres, qui, s’ils le souhaitent, je me ferais un plaisir de les ajouter.

ON N’EST PAS SÉRIEUX QUAND ON A DIX-SEPT ANS ou La poésie du jeudi avec Rimbaud !

a printemps des poètes 2015  17ème édition Affiche officielleRetour à la normale depuis hier (sur les chapeaux de roue), mon ordinateur est réparé mais j’ai du retard (le big-bang plutôt) partout : dans mes commentaires, dans mes visites aux textes des plumes, aux billets des blogs amis, dans mes « réels » de Queneau (ils ont été écrits chaque jour à la main, reste à les taper), je fais comme je peux  ! Je vous demande de m’excuser, ce n’est pas de la mauvaise volonté, les journées ne font que 24 heures !

En cette veille de printemps et  pour célébrer le Printemps des Poètes, dont le thème cette année est l’insurrection, un poète qui a écrit le meilleur de lui au printemps de sa vie, le jeune Arthur Rimbaud bien sûr, avec ce poème culte,  du moins la première phrase.  L’intitulé  est « Roman ». Pour être dans le thème du « Printemps », RV demain chez Claudialucia pour participer. Il faut choisir un poème traitant de l’insurrection, le poster sur son blog.

Ont poétisé avec moi aujourd’hui, les fidèles amis de ce jeudi qui nous permet de nous retrouver autour d’un poème classique ou contemporain :

1-Monesille : Les hirondelles, extrait du Château de Chazelet.
2- Valentyne : Petit cheval de Maram Al Masri
3- Soène : Au nom de la rose, paroles d’une chanson chantée par Moos.
4 – Nadael : Enivrez-vous de Charles Baudelaire.
5 – Modrone-Eeguab :  L’enfant lorsqu’il était enfant de Peter Handke
6) Claudialucia : Aimé Césaire.
7) Patchcath : Le chat de Baudelaire
8) Philisine Cave : Dit de la force et de l’amour de Paul Éluard.
9) Sandrion : Présentation de Maryline Bertoncini avec un extrait son recueil « Labyrinthe des nuits ».

Roman

Ia rimbaud couvOn n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
– Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
– On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits – la ville n’est pas loin –
A des parfums de vigne et des parfums de bière…a rimbaud printemps alléeII

– Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche,
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! – On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête…
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête…nuit femme ville rivière étoiles ana-rosaIII

Le coeur fou robinsonne à travers les romans,
– Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux col effrayant de son père…

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif…
– Sur vos lèvres alors meurent les cavatines…

IV

Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août.
Vous êtes amoureux. – Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.
– Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire !…a rimbaud amoureux– Ce soir-là…, – vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade…
– On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.a rimbaud  tilleul rivière

 Arthur Rimbaud.

LES PLUMES 42 – LES TEXTES DE MARS 2015 !

Logo Plumes aspho 4 ème tiré du tumblr vanishingintocloudsScénario catastrophe pour ces Plumes puisque mon ordi m’a lâché jeudi, gentil réparateur est venu le chercher et depuis…silence ! J’ai pu finir ce billet sur un ordinateur de secours qui à tour de rôle : m’a fait le coup de la panne de Wifi (ce n’était qu’un bouton débranché), du plantage en série pour cause d’anti-virus trop puissant et enfin last but not least, le chargeur étant cassé à l’intérieur (c’est pour ça qu’il s’appelle « de secours »), je ne peux l’utiliser qu’avec modération. Je ne peux vous rendre visite pour le moment ni répondre à mes commentaires (une vraie punition) car la hantise de le voir se vider complètement sans pouvoir le recharger ne me quitte pas ! J’attends donc des nouvelles du réparateur avec impatience ! En cas de panne totale, mon amie Dame Syl. vous tiendra informés de la suite…

Ont participé par ordre d’arrivée des liens :

Nunzi, Soène, Thiébault de Saint-Amand, Marlaguette, Ghislaine53, Monesille, Grenouille59, Patchcath, Jacou33, Martine Littér’Auteurs, Biancat, Cériat, Valentyne, Astrid-Toinette, EmilieberdMartine27, Carnets paresseux, Jean_Charles, Claudialucia, Pascal Bléval, Lilousoleil, Eva, Mijo64. La Plume et la page. Dimdamdom59. Célestine. Bizak, L’Ornithorynque, Janick.

Les 22 mots à placer étaient :

Douceur, printemps, déserter, sommeil, chaleur, renaissance, air, bernard-l’hermite, édredon, paresse, plume, aile, volupté, insouciance, liberté, vaporeux, virevolter, cigogne, nuisette, ubac, univers, urgence.

Mon texte ci-dessous. Encore un semi-poème, je n’ai pas eu le temps de faire mieux…

L’HOMME QUI RÊVAIT DU PRINTEMPS…a loup solitaire

De tes victoires anciennes
De tes gloires païennes

Virevoltant dans la douceur
Des années enfuies,
Tu gardes dans ton sommeil
La chaleur des brûlures
Bien après que l’édredon se soit

Vidé de ses plumes,
Comme la coquille échouée
à marée basse
du bernard-l’hermite
Parti  ailleurs
Chercher une calebasse.

Alors, vieux loup solitaire,
Anar, libertaire,

Sans Dieu ni maître
Tu as l’air malin (tes bas tombant sur tes chaussettes)
Avec tes ailes repliées
Sur des lendemains  sans confettis.

Tu es assis avec paresse et insouciance
tes soeurs d’infortune,

Sur des volcans éteints…
Tu peux prendre ton air des grands soirs
Espérant apercevoir
Une cigogne majestueuse qui t’apporterait
En urgence
Un berceau  empli de promesses,
de renaissance

Désormais tu vis à l’ubac du temps,
Tu regardes l’Univers
Qui recueille les cendres
de ta liberté chimérique,
de tes rêves chafouins.
Ta bouche ne mord plus
Avec volupté
les poitrines des belles passantes
en nuisette vaporeuse,
Sitôt embrassées, sitôt oubliées…
Elles aussi ont déserté ta couche.

C’est que tu t’es perdu vieux loup !
À courir après un idéal
qui n’est jamais venu
ou qui s’est fait la malle
dès que tu croyais l’atteindre.
Tu en pleurerais mais comme l’a dit un poète :
« N’est-ce pas le chemin qui compte ? »…

Et soudain s’envole une hirondelle
« Ecoute écoute » me murmures-tu
en riant,
« C’est le printemps, il est revenu ! »
Je te regarde et je soupire :
« Oui c’est sûrement le chemin »…

 332 mots pour tout le billet – © Asphodèle – 13 mars 2015

Aujourd’hui facile facile : 9/366

Voilà ce que j’ai tapé à 16 h, ci-dessous. Prémonitoire ? Depuis, mon ordinateur a planté (j’ai tout essayé pour le réanimer) ; il part demain matin chez son mécano préféré. En attendant, je suis sur le portable de secours qui charge quand bon lui semble (je suis sur une charge ancienne et miraculeuse). Pas facile aujourd’hui, on n’est pas vraiment dans le thème… Je vous tiens au courant 😦Logo réels Queneau2

Ça ne vous énerve pas  vous ces créatures surnaturelles à qui tout semble facile ? Du bac avec mention sans avoir gratté et sué, au corps parfait, en passant par un travail de fou sans une auréole de transpiration sur le chemisier bien repassé ? L’apparent « facile facile » des uns nécessite des efforts surhumains à d’autres pour obtenir cette décontraction  ! Ce matin encore mon iPhone (que je voue aux Gémonies) s’est bloqué et il m’a fallu deux heures pour ré-initialiser l’engin ! Qu’on ne vienne pas me dire que ça facilite la vie, que c’est  « tout con » la technologie, intuitif (mes fesses pour l’intuition) (et je reste polie) ! Ce n’est pas inné le facile, ça se travaille !

©Asphodèle – 12 mars 2015

Mots : 112 (zut)
Sur le vif : oui deux fois !
Eléments réels de la journée : oui deux fois !
En accord avec le thème : oui et non !

Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante. La liste des thèmes et le règlement sont ici

Participent à cette folle aventure :

Valentyne (la Jument Verte) ,   Jean-Charles-Fred Mili (Histoires et Nouvelles)Marlaguette (Destinée de pacotille),   Jacou (Les mots autographes)Dominique (Un esprit sain dans un corps sage) , Martine27 (Mon carnet à malices)  Croc (Des mots et des images Martine (Littér’auteurs), Rebecca Zartarian-Arabian (éponyme),  Nadael (Les mots de la fin), Prudence Petitpas (éponyme),  MarieJo64. Eva  (Randonnez-vous dans ce blog) depuis le 1er mars).