Nous partîmes à vingt dans ce vagabondage et arrivâmes à… 25 (moi incluse) ! Mais je ne compte pas les retardataires qui sauront se manifester ce matin…Par ordre d’arrivée des liens, des anciens et une nouvelle que je vous demande de chouchouter, c’est Lydia ! (Soène, je n’ai pas revu ton Jean-Pierre 😀 ). EDIT DE 19H53 : j’ai compté les retardataires dont vous trouverez les liens ci-dessous ! Je vous l’dis c’est pas une sinécure les Plumes ! 😀
Nunzi, Soène, Mind The Gap, Monesille, Jacou33, Lydia B. (Bienvenue à elle !^^), Carnets Paresseux dit Cow-boy Dodo pour la circonstance, Mijo64, Marina Chili, PatchCath, Martine la Turbulente,Célestine, Anne de Louvain-la-Neuve, EmilieBerd, Martine27, Cériat, Isabelle (Les tribulations d’une lectrice), Claudialucia. Valentyne. Bizak. Ce matin samedi arrivent : La Licorne (bienvenue), Domicano et Eva. Et JoBougon à 19h53 qui s’en va danser le tango de la mort avec Anne DLLN , un régal ! Et Flipperine, mardi 1er mars !
Très peu (ou mal) inspirée cette semaine, j’ai fait un texte « soénien » (à partir d’une actualité pour ceux qui ne sauraient pas). Voici le lien de l’article de Rue89 sur Pavel Dourov qui m’a inspiré ce texte ! Je tiens à préciser que je ne connaissais absolument pas ce monsieur avant de lire cet article et c’est sa photo en Une ainsi que le premier paragraphe de l’article qui ont déclenché ce qui suit…avec les supputations fictives (ou réelles) que cela implique.
LA DIAGONALE DU FOU
Il a fait des avions en papier son emblème jusqu’à pousser la coquetterie (ou le délire) à les porter en boutons de manchettes (en argent). Sur une chemise noire monacale. Comme le reste de sa tenue ou plutôt son uniforme puisqu’il ne s’habille, lis-je, qu’en noir. J’apprends qu’il boit une camomille !!! A ce stade (je manque de m’étrangler ), je remonte de quelques lignes sur mon écran jusqu’à la photo et je plonge dans son regard sombre, mystérieux. Une gueule d’ange pour celui qui ne boit ni thé, ni café, ni alcools, mange végétarien… Houlà (cet homme est dangereux) ! Où va-t-il donc pacager quand il veut s’amuser un peu ? Visiblement, et puisqu’il est le « cerveau » d’une messagerie Internet connue, il n’a pas le profil à baguenauder pour ne rien faire. Tout son temps doit être optimisé et ses flâneries lient sûrement l’utile à l’agréable. Je suppose. Je n’en sais rien. Mais s’il a été surnommé le Marc Zuckerberg russe c’est qu’il y a un potentiel…Ce qui m’a intéressé ? Son prénom… Pavel…un prénom de poète. Il est russe, beau, jeune (31 ans), riche et vit exilé depuis deux ans, exilé de force. L’argent l’indiffère mais il est blindé. Seule la liberté l’intéresse. Le sens qu’il prête à ce mot me fait tiquer (trop proche de libéralisme). Paria en Russie, il mène une vie d’errances qui le conduit de villes en villes, célèbres pour leur charme. Il a créé une messagerie au code inviolable (et sujet à polémiques) parce qu’il vient d’un monde où les conversations sont écoutées, où la liberté n’est qu’un miroir aux alouettes.
Ainsi dépeint, tu m’es presque sympathique même si tu n’es pas le genre d’homme qui m’aurait attiré à ton âge. Tu permets que je te tutoies Pavel ? Je modère mon enthousiasme quand je rencontre des hommes comme toi parce qu’il est difficile de deviner derrière quel nuage de fumée se dissimule la vérité. Et aussi je me méfie des hommes qui boivent de la camomille, comme des discours de presse, fussent-ils réputés sérieux. Ta vie actuelle est le fruit de circonstances malencontreuses mais je ne dirais pas malheureuses. Tu as le charme d’une libellule éphémère voletant au-dessus d’une prairie pestilentielle. Tu sais jeune homme, la solitude des cimes existe et ne rend pas l’homme meilleur, elle contribue à un certain vertige. Celui du pouvoir absolu . Tu mènes une vie libre en exil mais tu restes prisonnier de ton image. On sent bien que tu aimes garder le contrôle, tu évites tout ce qui pourrait te mettre en danger, je parierais que si une bombe ne t’explose pas à la figure, tu vivras plus que centenaire. Mais seul.
Sauf si… une forme de grâce venait à te toucher ! Pavel, si tu pouvais rejoindre tes frères qui se prénomment comme toi, les artistes, les poètes, les Kogan, Pacha, Krosnas et autre Tchelitchev… J’aimerais (cela restera un rêve pieux) que, derrière tout ce noir qui te nimbe d’un faux romantisme, se cache une lumière non virtuelle. Qu’elle éclaire l’autre versant de ton âme. Il n’y a pas que les chiffres, les codes, les algorithmes et l’adrénaline pour aider un homme à se sentir vivant. Tu découvrirais le sens du mot bohème et toute la chair contenue dans « liberté ».
Ton portrait renvoie l’image d’un être qui ignore l’amour et la poésie. Il y manque la tendresse d’une femme gironde qui ouvrirait ton cœur à la légèreté évanescente des nuages d’été. Pour t’agripper aux crinières des chevaux célestes dont tu rêves parfois. Ton exil alors aurait un goût de sel et d’algues fraîchement découvertes par la marée, on y entendrait un ressac pour donner à ton itinérance le rythme d’un cœur qui bat comme celui du sable quand l’écume des vagues l’embrase d’un simple murmure…

Crédit photo : Pavel Durov/compte Instagram.
Bon vent Pavel !
©Asphodèle – 27 février 2016
643 mots (signature et titre compris)
Les 20 mots à placer étaient : flânerie, pacager, liberté, baguenauder, circonstance, enthousiasme, prisonnier, errance, prairie, libellule, céleste, nuage, délire, rencontre, bohème, parie, alouette, gironde, évanescent, agripper.
Je les ai tous placés sauf « rencontre » que j’ai transformé en verbe, de toutes façons, la collecte manquait de verbes !