
Parce qu’une personne chère à mon coeur est actuellement en soins intensifs depuis jeudi, je vous prie de m’excuser de n’avoir pu écrire un texte cette semaine, un billet paraîtra lundi matin pour la collecte des mots en D, le billet récapitulatif paraîtra mardi matin. Mais rien ne vous empêche de récolter les mots vous-mêmes, si vous souhaitez vous avancer ; mardi matin sera une confirmation ! En espérant que je n’ai pas à mettre mon blog en pause. Excusez-moi si je suis plus absente de vos blogs, mais j’irais lire tous vos textes, ils m’aident beaucoup à tenir, quand je rentre le soir…ou que je ne suis pas à l’hôpital.
Voici les textes ou les liens y menant, pour cette semaine des mots en C .
Les mots à placer étaient : carotte – cercle -chili ou Chili – castor – cage – camomille – caravane – casserole – chronique – carnaval – charivari – caravelle – chavirer – chocolat.
Ont participé (par ordre d’arrivée des liens) : Clara , Suzame , Olivia, Célestine , Jean-Charles , Amélie , Syl. , Coumarine, Ella, une nouvelle venue, Gwenaëlle et peut-être Eiluned , Jul dont je n’ai pas reçu les liens mais qui devaient participer. Quant à Aimelyne et sa saga sur le peuple des Estiviens, c’est publié depuis le 18 août ! Ci-dessous, les textes de Valentyne et de 32 Octobre.
Valentyne et la suite des aventures d’Isabelle, la ponette, en Martinique. Texte précédent là :
Après la journée passée à Balata, Isabelle et Josée les ponettes, aspirent à un peu plus de calme.
Petit déjeuner de carottes, et de christophines arrosée d’une tisane de camomille pour l’une, et feuille de cresson et chicorée pour l’autre.
Le petit déjeuner en compagnie de la famille O’Gaby est bien tranquille, toutes proportions gardées bien sûr. Les trois chatons avalent leur lait à toute vitesse : lait au curcuma pour l’un, au curry pour le deuxième, le troisième a choisi lait au chocolat, les parents ont pris lait au chili et café.
« Il est temps de trouver une activité pour la journée » s’écrie Scarlett en voyant O’Berlioz faire chavirer son bol de lait ; O’Buro lui vient de tomber dans la casserole en voulant lécher les dernières gouttes de lait.
« Aujourd’hui c’est carnaval » répond O’Gaby. « Partons tous ensemble à la presqu’île de la Caravelle où est organisé le vidé des animaux ».
« Un carnaval des animaux, chouette » s’exclame Josée « mais nous ne sommes pas déguisées ».
« Ce n’est pas grave, nous trouverons un déguisement en route ».
« Vous verrez l’ambiance est formidable ! Aujourd’hui, plus de rancœur ou de colère, tout le monde est ami » renchérit O’ Gaby en regardant Tigoua l’agouti avec un sourire charmeur qui découvre bien ses canines.
Tigoua qui venait à peine de sortir de la sacoche d’Isabelle, se recache bien vite.
« Commençons notre première leçon de créole, les ponettes dit Scarlett pour détourner l’attention : « Chyen pa ka fè chat » Répétez après moi les filles. « Chyen pa ka fè chat ».
A votre avis que cela veut-il dire ?
« Les chiens ne font pas des chats ? » tente Isabelle.
« Oui Bravo Isabelle ».
Soudain, Josée entend quelqu’un qui pleure doucement. Toute la petite caravane s’arrête et cherche qui gémit ainsi si tristement. C’est finalement O’Balai, le petit chat qui trouve d’où vient le bruit. Derrière une feuille de carambolier, une petite chenille verte, orange et noire pleure.
« Pourquoi pleures-tu petite chenille et comment t’appelles-tu ? » demande Isabelle.

« Je m’appelle Lexomille la chenille et je pleure parce que je suis trop petite pour aller au carnaval : je suis bien déguisée mais personne ne me voit , je mesure à peine 5 centimètres ».
« Viens avec nous Lexomille », j’ai une idée la console Scarlett.
Et le petit cortège repart cahin-caha. Arrivés à la presqu’île, les autres animaux sont déjà là et le défilé commence : le premier char est celui des mariages burlesques : la carpe et le lapin, la cigale et la fourmi, le cabri et le castor, le capricorne et le crabe, Compère Lapin et Zamba la chèvre.
Chaque animal a choisi un instrument et s’en donne à cœur joie : calebasse pour les uns, conque ou coquillages, grosse caisse en noix de coco……. Les poissons « cha cha » et chirurgiens forment un cercle en dansant un zouk avec Chatrou la pieuvre.
« Quel Charivari les enfants » s’enthousiasme O’Gaby : « Répétez avec moi en chantant : le charivari, le charivari, le charivari, le chavariri, le chavarivi. Tout le monde chante en chœur et le chat rit ravi.
Isabelle et Josée, avec leur collier de bananes autour du cou, rient aussi.
A ce moment elles voient arriver le deuxième char où Scarlett a installé Lexomille la chenille de cinq centimètres : elle l’a installée dans un coquillage et a déposé par dessus un fond de bouteille qui fait loupe. On la croirait en cage cette petite chenille mais celle-ci est plus que contente d’être la reine de la fête : la loupe a doublé sa taille et Scarlett a eu la bonne idée d’entourer la chenille par des colibris eux aussi riquiqui, ainsi Lexomille ne fait plus du tout petite.
« Quelle belle journée et quel beau défilé », conclut Isabelle : il faudra que j’en parle dans ma chronique de « L’Écho de l’Écurie » quand je rentrerais de voyage.
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LE TEXTE DE 32 OCTOBRE : suite de « Les jardins de l’anagramme » dont vous pouvez voir le 1er épisode ici et le second là.
Nous avions laissé Bouquin, à la fois lièvre blanc et drôle de chenapan en train de prendre son bain de soleil sur la desserte faite des blanches mains de celui que j’ai l’honneur d’être, moi, Corentin. Tout cela se passait dans les jardins célèbres de l’Anagramme.
Donc, comme j’ai l’avantage de vous le dire, moi, Corentin, je passe toujours autant de temps dans mon jardin, m’occupant de mes tomates et carottes, de mes poireaux et céleris, enfin de mon jardin potager.
Bien sûr, toujours lié à mon amour du jardin, j’ai une autre passion, les cucurbitacées.
D’ailleurs, je suis le président depuis peu du « Cercle des courges et Cie »
Lors de la clôture de la dernière assemblée générale, j’ai mis à l’honneur les produits des jardins des adhérents et de mon jardin. j’ai convié à cette manifestation Monsieur le Maire, avec qui je m’étais réconcilié (voir le 1er épisode conté), suite à mon petit chantage qui a mis à mal notre amitié assez longtemps. Après les délibérations et autres formalités, il nous fut servi, contre une modeste contribution, un chili con carne dont je n’ose vous parler : un vrai chef d’œuvre culinaire. Des oignons, des poivrons rouges, des poivrons verts, de l’ail, du cumin, de l’origan et surtout deux cuillères à café de chili en poudre. Ce savant mélange a été ajouté aux haricots rouges, à la viande hachée et aux tomates. Puis cinq heures aux fourneaux pour de nombreux bénévoles qui régalèrent une centaine de convives.
J’avais demandé à Charlotte, rappelez-vous l’affriolante infirmière, de m’y accompagner. Elle était devenue ma compagne quelque temps après mon hospitalisation et surtout après la fin de son aventure avec Monsieur le Maire. Je lui avais donné un surnom, Castor, en raison de son amour immodéré pour l’œuvre de l’auteur du Deuxième sexe, Simone de Beauvoir.
J’adore me montrer avec Charlotte. Elle n’est pas du genre à rester en cage d’ailleurs. Elle apprécie quand nous sortons. Cinéma, théâtre, petit resto, tout la ravit.
Rester savourer le temps qui passe à deux lui va aussi bien.
Notre cérémonial du soir, quelle que soit la saison : une camomille pour moi, et pour elle, un mélange parfumé de thés noirs de Chine, la Caravane russe de la célèbre marque Twinings.
J’ai oublié de vous préciser que Charlotte a de lointaines origines russes et connaît sur le bout des doigts l’histoire de ce thé. Paraît-il, il devrait sa saveur à son transport par caravane de chameaux à travers ce pays qui l’a toujours passionné. C’était avant l’ouverture du Canal de Suez en 1869. Elle aime tous ces détails. Je m’emploie à la distraire avec ce genre de petites informations.
Elle utilise toujours la même casserole bleue pour faire frémir l’eau destinée à son breuvage.
Je pourrais écrire une chronique sur Charlotte et le thé, Charlotte et sa théière bleue. Mais promis, je ne tomberais pas dans la parodie des Martine de notre enfance.
D’ailleurs j’ai commencé à prendre un certain nombre de notes car elle me surprend de jour en jour. Tout l’amuse, rien ne la chagrine. Un de mes prochains travaux programmés sera de faire un album souvenir en scrapbooking de nos voyages.
Je note, je note, j’ai si peur d’oublier.
Si nous avions le temps, je vous ferais voir quelques photos que je me suis amusé à prendre et que je conserve précieusement.
Ses yeux brillent toujours comme lors de notre dernier voyage, en Italie lors du Carnaval de Venise. (ne pas oublier que je dois envoyer quelques photos de nos hôtes masqués le plus rapidement possible. Nous sommes revenus depuis déjà dix jours)
Là, elle parade en Bavière. Elle avait emprunté une robe traditionnelle sur laquelle elle posa un charivari. Elle se fit si charmante que le dit charivari, cette sorte de guirlande rapportée comme un trophée, lui fut offert et il trône maintenant dans l’entrée de notre demeure.
Encore une photo, la dernière, je vous promets, celle que je préfère. Charlotte posant devant une Caravelle rouge, datant de 1958, l’année de sa naissance.
Charlotte me fait chavirer le cœur tout autant qu’un carré de chocolat au beurre salé. Je craque pour eux ! Je craque !!!
32 Octobre