LE DERNIER GARDIEN D’ELLIS ISLAND de Gaëlle Josse


Ceci est un montage fait par moi à partir de la couverture originale et d'une vue d'Ellis Island...

Ceci est un montage fait par moi à partir de la couverture originale et d’une vue d’Ellis Island…

C’est mon troisième livre de Gaëlle Josse et un énorme coup de coeur (pour différencier des battements accélérés ressentis jusque là) (ou l’échelle des coups de coeur). Non seulement j’ai trouvé la construction plus aboutie que dans  Nos vies désaccordées mais l’émotion plus palpable, vibrante même en regard de celle plus contenue des Heures silencieuses. Mais surtout, surtout, on sent l’auteure habitée par son personnage, ce « dernier gardien du Temple« , de « La Porte d’Or » que fut Ellis Island pendant la première moitié du XXème siècle pour nombre d’immigrants européens, flot de miséreux recrachés par les cales insanes de troisième classe des paquebots transatlantiques ou de cargos plus modestes. C’est un portrait d’homme qui m’a émue aux larmes, oui, moi qui ne pleure JAMAIS (ou très rarement). Vers les pages 35-40, j’ai (à ma grande surprise), senti une larme brûlante me piquer les yeux. Je n’en revenais pas ! (Je tiens à préciser que je vais bien mentalement, que je ne prends ni drogues, ni alcools et que cette larme inespérée est vraiment due aux mots de l’auteure à ce moment précis du livre, mais je ne dirais pas lequel, hé hé !).

La statue de la Liberté vue d'Ellis par des émigrants...

La statue de la Liberté vue d’Ellis par des émigrants…

Quel destin que celui de ce petit gars de Brooklyn qui savait juste « lire, écrire, compter » mais « était plutôt débrouillard et ne rechignait pas à la tâche« . De simple employé il deviendra le directeur de cet endroit aujourd’hui mythique, surplombé, ultime clin d’oeil au destin par l’arrogante et invincible statue de la Liberté.

Novembre 1954. Ellis Island va fermer ses portes pour toujours et il reste neuf jours à John Mitchell « pas un de plus » avant de quitter les lieux. Une fièvre s’empare soudain de lui, un besoin impérieux d’écrire sur ses quarante-cinq années passées là, en exil de sa vie, de lui-même au milieu d’autres exilés apatrides. « Le temps s’est figé ici, tous sont allés vers leur vie, je suis resté à la mienne, ici à quai, spectateur de ces destinées multiples, témoin de ces heures ou de ces jours de passage qui ont définitivement changé le visage de leur existence. » (p.22).

Il est nu cet homme dans ces derniers jours qui sonnent le glas d’une existence monotone et hors norme, tirée au cordeau de l’habitude, mais il n’est pas dénué de grandeur. Sa vie durant, il a décidé, tranché en son âme et conscience mais en respectant à la lettre les lois, suprême refuge de ceux qui exécutent pour garder leur sérénité. Il a fait de son mieux pour rester neutre, juste, sauf que l’homme qui se croit fort devient faible quand l’amour s’en mêle.

Après la mort prématurée de son épouse tant aimée, Liz, infirmière à Ellis, emportée par le typhus à peine deux ans après leur mariage, il va s’enfermer en lui-même, prendre ses distances avec le personnel et sa propre existence, raréfiant ses visites à Brooklyn qui lui rappellent trop de souvenirs heureux. Tout en veillant, encore et toujours à ne pas alourdir sa conscience. Comme si c’était possible quand on est confronté à ces exilés perdus, déracinés, pour la grande majorité italiens qui voient dans « La Merica » leur dernière planche de salut. Dans la douleur le plus souvent…  » Il faut imaginer la fragilité, la folle énergie, la détresse et la détermination de toutes celles, de tous ceux qui ont un jour accepté l’idée, pour fuir la misère ou la persécution, de tout perdre pour peut-être tout regagner, au prix d’une des plus terribles mutilations qui soient : la perte de sa terre, des siens,  la négation de sa langue et parfois celle de son propre nom, l’oubli de ses rites et de ses chansons. » (p.149).

Ellis Island : femme qui pleure car pas certaine d'obtenir le sésame pour sortir d'Ellis et goûter au rêve américain...

Ellis Island : femme qui pleure car pas certaine d’obtenir le sésame pour sortir d’Ellis et goûter au rêve américain…

La fièvre de John Mitchell nous gagne rapidement et la lecture s’accélère, impossible de la lâcher. Elle nous renvoie à un maelström d’émotions, de questionnements car bien souvent nous nous posons l’invariable question : « Qu’aurions-nous fait à sa place ? ». Un homme qui semblait avoir pris racine dans  cette vie bien huilée, limite autiste mais qui n’avait jamais failli à ses responsabilités hissées au rang de devoir. Faillir…faille…femme…c’est là que John Mitchell va briser toutes les chaînes qui cadenassaient son coeur depuis tant d’années et, en voulant faire preuve de compassion, d’humanité, c’est la sienne qui va se révéler avec la bestialité propre aux hommes qui ont faim depuis trop longtemps… Et, c’est cette faille au doux prénom de Nella, une lézarde dans ce monument qui semblait aussi inamovible que la statue de La Liberté qui nous le fait aimer dans une empathie inconditionnelle. Il est touchant dans l’aveu de ses faiblesses et de la culpabilité qu’elles ont engendrées.

Dans le tableau contrasté de cette époque si particulière, où des millions d’européens ont fait de l’Amérique ce qu’elle est aujourd’hui, Gaëlle Josse fait émerger dans la lumière ce gardien taciturne et hanté de souvenirs douloureux. Tel un sous-marin longtemps dissimulé aux regards, il sort sa corne de brume et convoque la mémoire, l’universelle, la sienne intimement liée à celle de ceux qui ont marqué sa vie. Ce chant du cygne d’un homme au crépuscule, majestueux dans la douleur qui s’échappe de son âme verrouillée, en phase de délivrance, est bouleversant. Qu’adviendra-t-il quand  il aura ouvert toutes les digues qui ne charrient pas que des eaux claires ? Pourra-t-il seulement vivre en dehors de cette prison où gisent ses souvenirs, de bonheur comme de peines et qui cristallisent la somme de ses regrets éternels.

je n’en dirais pas plus, juste lisez ce livre, vous allez l’adorer tout comme l’écho qui résonne de tant de voix lointaines et pourtant familières…

Je remercie mon ami Mind The Gap pour ce cadeau très apprécié !

Le dernier gardien d’Ellis Island – 165 pages – septembre 2014 – Éditions Notabilia.

Une participation bien sûr au non-challenge de Galéa pour les pépites de la Rentrée Littéraire 2014.Logo Galéa non challenge 2014-2015

Beaucoup d’autres avis (je n’ai pas eu le temps de chercher les liens), aussi vous les trouverez (en partie) sur Babelio.

Après cette lecture, nous avons envie d’en savoir plus, Gaëlle Josse a créé un Tumblr où elle livre ses propres émotions et où figure une très belle chanson arménienne, chanson qui la bouleverse (et nous avec), ICI.

SUR L’AUTEURgaelle josse (d’après Wikipédia) : née en 1960, Gaëlle Josse a publié nombre de recueils de poésies depuis 2005. Licenciée en droit, en journalisme et en psychologie, elle est rédactrice dans un magazine et vit à Paris. Le dernier Gardien d’Ellis Island est son quatrième roman après Les heures silencieuses (2011), Nos vies désaccordées (2012) et Noces de neige (2013). Elle a aussi obtenu de nombreux prix, chose que j’ignorais !

65 réflexions au sujet de « LE DERNIER GARDIEN D’ELLIS ISLAND de Gaëlle Josse »

    • ICB, contente de te voir tout d’abord et je suis vraiment ravie de t’avoir convaincu car ce roman le mérite amplement ! Par ailleurs, Gaëlle Josse a une sensibilité à fleur de mots qui donne une note inoubliable à son style !

    • Saralaura, c’est notre lot à nous blogueuses littéraires d’empiler les livres et de traquer le temps pour lire mais celui-ci est vraiment un INDISPENSABLE qui se lit très vite !!! Il faut le lire !!! 😉

  1. Hello Miss Aspho. Je n’ai pas lu cette auteure. Mais Ellis Island est évidemment un de ces lieux où souffle l’esprit. Je connais un autre endroit où souffle l’esprit . J’y viens souvent. Ca s’appelle Les lectures d’Asphodèle. Aujourd’hui encore, un bien bel article, une déclaration de foi et d’amour envers l’un des plus beaux objets du monde,un livre qui a fait mouche. Bises et à ttds.

    • Claude, waouh, merci pour ce commentaire ! J’espère surtout t’avoir donné envie de le lire, il y souffle un vent… (pour reprendre ton expression) un vent d’émotions saisies par une plume comme je les aime, sensible et poétique !

  2. Quelle lecture, et quels mots pour le dire ! Je découvre votre billet et je le lis avec beaucoup d’émotion. C’est bon de voir que les mots arrivent à bonne destination… Merci, infiniment.

    • C’est moi qui vous remercie Gaëlle, de passer ici déjà, c’est un honneur et ça me touche énormément ! Mais votre livre m’a fait pleurer et comme je le disais, c’est assez rare pour être souligné, vos mots savent pincer nos cordes sensibles, alors je dis « encore », dans un souffle qui j’espère vous parviendra. A ce propos, je ne sais pas, c’est une sensation qui me poursuit depuis la lecture mais je trouve qu’il y a en Nella de quoi faire quelque chose… Pas une suite, pas forcément mais quelque chose qui lui ressemble avec la Sardaigne en toile de fond ! J’dis ça, j’dis rien ! 🙂

  3. Heu pour la santé mentale de l’auteur de la chronique et le fait qu’elle ne prenne pas d’alcools, je ne dirais rien :D…et pour les quelques larmes versées, je ne suis pas tellement étonné…. 😀
    Ta chronique est de haute tenue, on sent que tu l’as vraiment aimé ce livre là et tu donnes envie de s’y jeter dessus. J’aurais bien aimé savoir ce qu’il y avait vers les pages 35 40 mais je le verrai en lisant le livre. Elle est forte cette Gaëlle, j’espère que son livre se vend bien…c’est mérité !

    • Dis donc Mindounet, je ne te permets pas de douter de ma santé mentale ! je ne bois qu’avec des amis quand ils passent et comme tu le sais, ce n’est pas si souvent… Et pour les larmes, détrompe-toi, je ne pleure plus souvent (j’ai tellement pleuré^^). Je t’envoie le livre vendredi, ce n’est qu’un juste retour des choses, tu vas adorer ! Bises et encore merci mon Poussin pour ce cadeau qui m’a plu avant, pendant et après, ce livre me poursuit encore…

      • Merci par avance mais tu n’avais pas à me l’envoyer…ceci dit je le lirai avec plaisir et rapidement, je l’ai feuilleté plusieurs fois….
        Bah je te chambre un peu mais tout à l’heure le commentaire de Gaëlle n’était pas encore posté…sans ça je n’aurais pas mis cela…j’aurais mis pire !! Tu penses !!
        Mais je trouve génial quand un auteur rencontre un lecteur ou vive versa…et si en plus il y a des contacts via les blogs ou FB, c’est la petite cerise sur le cup cake.
        Suis déçu, Foenkiki est pas venu sur mon blog lire ma chronique….bouh !! 😀

        • Ho bah si je tiens à te l’envoyer, on ne laisse pas dormir un tel livre ! 😉
          Je trouve touchant que Gaëlle soit passée ICI, pour moi ça a beaucoup plus de valeur que sur FB où on « like » tout et n’importe quoi, souvent sans prendre la peine de lire (d’ailleurs) surtout quand il s’agit d’une vraie rencontre littéraire qui dure depuis Nos vies désaccordées…
          Foenkinos, je pense que tu vas l’attendre longtemps, ce n’est pas le genre à se montrer sur les blogs, il est au-dessus de ça ! A l’époque de La délicatesse, sur des blogs qui l’avaient encensé (et Dieu sait que j’en ai vu), lui je ne l’ai jamais vu !
          En attendant, je vais enlever tous les post-it orange qui jalonnent le livre (dont j’aime relire des passages) avant de te l’envoyer, sinon tu vas avoir mal aux yeux !!! 😀

  4. Chère Aspho!!!
    Je ne suis pas une grande littéraire, mais j’ai été interpellée par la lecture que tu nous présentes.
    Peut-être te l’ai-je déjà dit, je suis petite fille d’immigré italien. Mon grand-père n’a pas traversé les océans pour venir travailler dans les mines de Lorraine, mais la distance était suffisamment importante pour que jamais il ne soit retourné au pays où il a laissé femme et enfants après leur avoir promis de faire fortune . C’est ainsi qu’il a refondé une nouvelle famille sur sa terre d’accueil, mais jamais il n’a fait fortune . Au contraire c’était la misère noire, il noyait son chagrin dans le mauvais vin ce qui le rendait violent. C’est après sa mort que ma grand-mère avait appris sa bigamie, ce fut un choc si violent qu’elle en avait fait un malaise . Ses onze enfants lui ont fait entendre que son défunt mari et surtout leur père était un homme bon!!!
    Ma mère avait retrouvé ses frères et soeurs qu’il avait abandonnés en Italie eux aussi avaient compris que leur père a eu une vie bien difficile.
    Si je trouve le temps je lirais ce livre, mais faut-il encore le trouver 😉 (le temps 😉
    Je pars bientôt pour deux semaines dans un endroit où les connexions sont aléatoires, mais tu me connais, je trouverai, quitte à ce que cela me coûte , le moyen de me connecter 😦
    Bisous Aspho et merci pour ce partage.
    Domi.,

    • Domi bah dis donc, quelle histoire ! Avant Internet, avant les potables et tout ça, les frontières signifiaient quelque chose et aujourd’hui ton grand-père n’aurait pas pu faire ça… Cela dit il n’y a pas que des italiens dans ce livre, mais beaucoup de polonais ou d’autres d’Europe de l’Est, partout où la misère sévissait, l’exil était la seule solution pour survivre sauf que l’Amérique n’acceptait pas tout le monde et certains repartaient comme ils étaient venus ou n’ont jamais connu la fortune… C’est vraiment un très beau livre qui se lit vite, alors si tu le trouves pendant ta période déconnectée, profites-en pour le lire, tu ne le regretteras pas et ça t’éclairera sur les motivations de ces pauvres gens poussés par la faim ou autres raisons… Bonnes vacances alors… 😀

  5. Tu confirmes haut la main que c’est un livre à lire absolument, je n’en doutais pas .. c’est un lieu qui charrie tellement d’histoires, avais-tu vu le documentaire de Bober et Perec ? Félicitations pour t’être fait remarquer par l’auteure (et Foënkinos vient dans ma librairie début décembre, j’espère y aller, pour une fois, j’ai envie de le lire).

    • Merci Aifelle, je n’ai jamais vu grand-chose (visuellement) sur ce lieu dont j’ai beaucoup entendu parler (j’ai lu des livres où en parlait mais rapidement) mais là Gaëlle Josse nous propose une immersion totale et nous insuffle les espérances, les joies et les désillusions de ceux qui passaient par là, pour quelques heures ou quelques jours…
      Je suis ravie qu’elle soit passée ici, cela prolonge la complicité créée par les mots et le livre… Je te le conseille fortement ! 😉
      Pour Foenkinos, moi aussi j’ai envie de lire son Charlotte, bien que je n’ai pas vraiment aimé La délicatesse, il faut savoir laisser des secondes chances aux auteurs, surtout quand ils croient en ce qu’ils écrivent…

  6. J’ai aussi lu tous les livres de Gaëlle Josse. J’avais beaucoup aimé Les heures silencieuses, peut-être parce que c’est le livre qui m’a permis de découvrir l’auteur. Mais j’avoue que celui-ci a une puissance romanesque et émotionnelle remarquable. Une auteur à ne pas manquer.

    • Jostein, c’est tout à fait ça, la « puissance romanesque » que n’avaient pas les autres bien que déjà très forts ! Je garde Noces de neige sous le coude, comme un bonbon dont on a envie mais dont on retarde le plaisir de la dégustation car on sait qu’après, il n’y en a plus !!! 😉

  7. Tu penses bien qu’il est noté et je suis sûre que les mots de Gaëlle Josse sauront m’émouvoir aussi. J’ai eu l’occasion de visiter Ellis Island, et j’en ai encore un souvenir très ému. Le lieu avait été déserté depuis longtemps par tous les pauvres du vieux monde en attente d’une vie meilleure, mais on sentait très fortement leur présence, et plus d’une fois j’ai eu la vue embuée. Bisous

    • So, après ce livre, j’irais bien visiter cet endroit lourd de mémoire(s)… Je l’envoie à Mind et il te le fera suivre sans problèmes ! Comme Guy Goffette, Sylvie Germain, Gaudé, Claudel (et Marcus), Gaëlle Josse est une valeur sûre (pour reprendre ton expression 😉 ) ! Je sens que ton regard risque de s’embuer à nouveau ! Bisous♥

  8. Je garde un très bon souvenir des Heures silencieuses. Je lirai à nouveau cette auteure, c’est certain. Ton billet plein d’émotion est vraiment beau. Merci pour ce joli partage.

  9. il est dans mes prévisions de lecture, j’ai lu plusieurs romans de Gaelle Josse avec bcp de plaisir, alors celui-là fera partie de mes lectures de l’hiver!

    • Cériat, ha tu es fan de SF et de Fantasy ? Ça ne m’étonne pas ! Celui-ci te changerait certainement mais je pense que tu aimerais la plume sensible et vibrante de Gaëlle Josse ! 😉

  10. Tu en parles vraiment bien et ton enthousiasme passe tellement à travers mon écran que je ne peux qu’ajouter ce livre à ma liste ! En plus j’ai découvert cette maison d’édition il y a peu avec le roman de Sophie Divry que j’ai beaucoup aimé, alors…

    • Vio je t’en prie, ne te gêne pas !!! Sophie Divry, j’ai lu un truc d’elle (La cote 400 ? ou un truc dans ce genre) (sur les bibliothèques) ! J’espère que tu aimeras Gaëlle Josse !
      Je découvre la maison d’Editions mais, pas une coquille, rien à redire ! 😉

    • Bonjour Nadine, je pense que ce livre est la parfaite continuité d’une visite à Ellis Island ! Normalement, les livres de Gaëlle Josse sortent en Poche, il faut attendre un peu… Sinon en Poche du même auteur vous avez Les heures silencieuses et Noces de Neige ! Bonne fin de journée…

  11. J’imagine que dans ces lieux vidés, il doit y avoir des fantômes toujours en attente.
    J’ai aimé l’écriture de Josse et j’ai un 2ème livre à lire. Celui-ci sera peut-être le 3ème.

    • Syl, j’ai tout aimé jusqu’à présent, alors tu devrais y être sensible aussi ! Je pense comme toi qu’Ellis Island doit être un terrain de jeu idéal pour les fantômes !!! 😉

    • Marie, je viens de voir ta réponse où tu me demandes par quel titre commencer ? J’ai envie de te répondre : tous ou n’importe lequel mais c’est vrai que celui-ci est à mon avis le plus abouti et le mieux construit. Mais il ne faut pas passer à côté des Heures silencieuses pour autant, dans un autre registre ou de Nos vies désaccordées, encore dans un autre ! Me reste Noces de neige à lire et après j’attendrai que Gaëlle Josse sorte son nouveau roman !!! 😉

  12. Mais quel billet Aspho ma parole!!!!!
    Il était dans ceux que je voulais lire pour la rentrée, et le fait que Gaelle Josse soit mon amie sur FB me bloque pour le lire (ma lâcheté légendaire), et une amie prof d’anglais l’a trouvé très superficiel, ce qui m’a encore fait reculer.
    Mais au fond de moi, je peux te dire que c’est avec beaucoup de bonheur que j’intègre Josse aux pépites de la rentrée (je me souviens encore de nos vies désaccordées que Fransoaz avait fait voyager jusqu’à nous et nous avait permis de la découvrir).
    Bravo pour ce magnifique billet, c’est exactement ce que j’attends de ce livre.

    • Galéa, si tu as aimé Nos vies désaccordées, je pense que tu aimeras celui-ci, il est meilleur (pour moi) ! L’amitié sur FB n’est pas un critère « d’amitié » pour moi, c’est juste relationnel et si je n’aime pas un auteur, « ami » ou pas, je dis ce que je pense…on me connaît depuis le temps ! 😉 Merci pour mon billet, j’ai mis du temps à l’écrire car le livre m’a vraiment remuée ! Je te le conseille fortement, quelles que soient tes réticences !

  13. Je crois que je suis l’amie dont Galéa parle qui n’a pas aimé ce roman. 😉 Mais je viens te piquer ton lien pour l’intégrer dans mon billet.

    • Val pourquoi ne suis-je pas étonnée ??? 😆 Je suis désolée pour toi ! En ce qui me concerne, je me suis ré-ga-lée ! 😉 Et puis on n’aime pas forcément les auteurs (ou les livres) de nos ami(e)s…

  14. Très beau roman qui m’a sans doute moins touché que toi (mais plus ce serait compliqué) mais que j’ai vraiment beaucoup aimé, le premier que je lisais de l’auteure

    • Mais Sandrion, vivrais-tu dans une grotte ??? 😆 Vraiment celui-là est à ne pas louper !!! Mon préféré à ce jour avec Les heures silencieuses et même si déjà, j’avais adoré Nos vies désaccordées, me reste juste Noces de neige dans ma PAL, je retarde…

  15. Ah oui un billet qui donne envie ! Complètement conquise pour le lire jusqu’à ce que je découvre le nombre de pages à la fin de ton billet, 165 pages pour une telle histoire, c’est pas un peu court ?!!

    • Malika bonjour ! Alors pour la longueur, c’est la « touche » Gaëlle Josse, spécialiste du « très court mais tout est dit ». Celui-ci est long par rapport aux autres mais tu ne le regretteras pas ! Je l’espère ! 😉

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    • Je suis ravie qu’il t’ait plu ! J’en garde un souvenir lancinant et douloureux ! Porté par l’écriture vibrante de Gaëlle Josse… Bisous et àttds (j’émerge enfin !!! ^-^)

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