LE DEFI DU 20 : avec Soène, en cuisine ! Voui !

EDIT DE 22H : à la demande générale (d’Emilie), je mets les photos de la parmigiana):D

Soène en cuisine  ! déjà il y a quelque chose qui sonne (so’N) bizarre, voire un anachronisme, une des sept erreurs, un os dans le poisson !!! Warf ! On sait qu’elle n’a pas le temps (elle n’en a jamais eu, ce n’est pas maintenant que ça va commencer), alors en perdre à « faire la cuisine », vous n’y pensez pas ! Mais quand j’ai vu son thème, là, je me suis dit que c’était l’occasion de participer à ce Défi du 20, qui un peu comme l’Agenda Ironique (même si les deux n’ont rien à voir), change de mains chaque mois ! Et puis pour Soène, je ne pouvais pas rater le coche ! Parce que si elle n’aime pas vraiment cuisiner (elle le fait très bien pourtant), elle est fine gourmet(te) (pas lyonnaise pour rien) ! Alors pour l’occasion (mois espagnol chez Sharon oblige), je lui ai préparé des coquilles Saint-Jacques (de Compostelle évidemment 😉 ) avec une sauce safranée, sachant qu’elle est plus bec salé que sucré ! Moi aussi d’ailleurs, même si je « pâtisse » de temps à autre, c’est souvent pour les autres !

Un joli thème que la cuisine, chanté par de nombreux poètes, un extrait ci-dessous d’un poème d’Albert Samain que j’aime beaucoup (première strophe) :

Le repas préparé

« Ma fille, laisse là ton aiguille et ta laine ;
Le maître va rentrer ; sur la table de chêne
Avec la nappe neuve aux plis étincelants
Mets la faïence claire et les verres brillants.
Dans la coupe arrondie à l’anse en col de cygne
Pose les fruits choisis sur des feuilles de vigne :
Les pêches que recouvre un velours vierge encor,
Et les lourds raisins bleus mêlés aux raisins d’or. »

Mais je m’égare, ce n’est pas jeudi poésie aujourd’hui, quoique…un peu de poésie dans la cuisine ne nuit pas ! On sait bien qu’un bon plat est un plat préparé avec amour (et une bonne recette quand même), il faut faire chanter les épices, le pétrissage d’une pâte a quelque chose de sensuel et de régressivement tendre ! Dorer, lier, assaisonner, pimenter, sucrer, griller, rien n’est anodin à chaque étape d’une préparation. Et puis, j’aime l’idée de la cuisine en pièce à vivre, j’aimerais avoir une cheminée dans la mienne, elle me serait bien plus utile que dans le « salon » où je ne mets pas souvent les pieds ! Mais, assez de digressions, sinon demain nous y serons encore, je suis intarissable sur le sujet ! 😀 Place à la recette des Coquilles Saint-Jacques (des noix de pétoncle pour moi, achetées cet automne et congelées telles que, c’est très fin en goût mais la saison est courte, donc j’en congèle toujours)…. C’est une recette expresse, le riz est le plus long à cuire !(les mettre à décongeler la veille dans du lait et bien les essuyer dans un torchon propre ou avec du papier essuie-tout)

INGRÉDIENTS (pour 2 personnes) :

• 500g de Coquilles dans leurs …coquilles (compter une dizaine par personne si plat principal, sinon 5 pour une entrée). Les noix de pétoncle sont plus petites que les « vraies » coquilles Saint-Jacques mais aussi bonnes, voire plus fines pour certaines variétés…
• 1 gousse d’ail, 5/6 branches de persil plat, sel au piment d’Espelette (appelé « sel fou » ici), une pincée d’origan séché.
• Un mélange beurre huile à votre convenance pour cuire les coquilles.
• POUR LA SAUCE :
• 2 belles échalotes,
• 30 cl de vin blanc sec (type Muscadet),
• 1 petit pot de crème fraîche épaisse et une demi-brique de crème fraîche liquide,
• 5/6 filaments de safran ou une dosette si vous n’avez pas de filaments ( ces derniers sont plus forts et plus goûteux).

PRÉPARATION :

Une heure avant de commencer, mettre les filaments de safran à infuser dans un fond de verre d’eau ou avec du vin blanc puisque là on s’en sert aussi. Après avoir essuyé soigneusement les coquilles, les enlever de la coquille si elles y sont encore. Réserver.

En attendant, mettre du riz blanc (Basmati pour moi) à cuire, dans l’eau j’avais ajouté du curcuma frais râpé (merci Martine 😉 )…

Préparer la sauce : éplucher et couper menu deux belles échalotes, les faire revenir dans du beurre doucement, jusqu’à transparence, ajouter le vin blanc en montant le feu et faire réduire la sauce de moitié (c’est le principe du beurre blanc).Ajouter les deux crèmes, le safran infusé avec les filaments et baisser le feu. Fouetter vigoureusement jusqu’à ce que le mélange épaississe (3 à 4 minutes). (la crème n’est pas si « jaune » que cela, voir sur les photos du bas mais celle-ci a été prise avec l’iPhone qui booste les couleurs sans qu’on lui demande ! Grr. En revanche, on voit qu’elle a doublé de volume !)

Pendant ce temps (surveiller le riz hein !), dans une grande poêle, faire fondre un mélange beurre huile auquel j’ajoute une pincée d’origan et une grosse gousse d’ail passée au presse-ail. A feu moyen, faire dorer les coquilles deux minutes de chaque côté. Normalement, à côté, la sauce a épaissi, le riz est cuit et égoutté, il n’y a plus qu’à dresser les assiettes ! Goûté et approuvé ! Comme vous le voyez sur la photo, le safran a coloré la sauce mais pas trop non plus, ce serait amer. La sauce est encore meilleure le lendemain, mais pas de micro-ondes, elle se « déliterait », la faire réchauffer au bain-marie, elle se marie également très bien avec des brochettes de  poulet que j’avais  préparées pour le lendemain. Personnellement j’ai mangé les brochettes nature (je les fais déjà mariner dans une huile parfumée) mais j’en connais une qui a fini la casserole de sauce safranée…Non ! La recette de ces brochettes aux « patatas bravas » fera l’objet d’un autre billet. Je vous montre juste mes dernières préparations « réussies » car il y a aussi des ratages, même avec amour et poésie, comme ci-dessous….

Recette des Saint-Jacques également pour le challenge espagnol de Sharon et Les Gourmandises de Syl.Quand ce qui est en fait une tarte (Tarta de Saint-Jacques de Compostelle, sans farine : juste amandes en poudre, oeufs et sucre) cuit dans un moule à cake et le dessus brûle en même pas 5 minutes ! Youhou, on est content de sa journée, surtout qu’en voulant rattraper la « chose » pour qu’elle ressemble à quelque chose, on obtient ….ÇA !!!!Le sucre glace qui perd son couvercle (il va falloir râcler, encore)plus le fait  d’avoir mis « l’appareil » récupéré sous le cramage dans un moule à tarte certainement trop grand donne un « truc » de 1 cm d’épaisseur, pas terrible… Il y a des jours comme ça ! Sinon, j’y arrive enfin avec les amaretti morbidi (moelleux et croquants à la fois)…J’ai réussi un moelleux citron hyper léger mais que je trouve moins bon que le cake de Bernard (pas assez de beurre pour moi^^)…Vous l’aurez compris, je mange rarement des plats préparés (sauf exception(s) chez un bon traiteur) et la cuisine si nous voulons qu’elle reste un plaisir, à faire (surtout) , je vous conseille de préparer des plats que vous aimez, avant tout et on s’aperçoit souvent que des pâtes toutes simples, accompagnées d’un pesto maison ne prennent guère plus de temps que sans tout en donnant une saveur ensoleillée à vos spaghetti !La cuisine est aussi question d’organisation, hier jeudi je savais que j’avais un RV à 11h45 qui allait m’occuper jusqu’à …je ne sais pas, aussi avais-je préparé une « Parmigiana d’aubergines » la veille. Quand je suis rentrée à 14h, il n’y a eu qu’à enfourner 10 minutes, le temps que les fromages fondent !

Voilà, c’est fini parce qu’il faut bien que ça finisse n’est-ce pas ? Comme je sais que Soène est (souvent) au régime, je voulais lui offrir cette image qui allie légèreté et doux parfum… Allons voir chez Soène ce que les « Défieuses » du 20 pensent de la cuisine et ce qu’elles ont préparé…

Bon jeudi et bon appétit ! 😀