LE JEUDI EN POÉSIE avec poèmes personnels pour certains et classiques pour d’autres !


chromo oiseau couronné ana-rosa(1)Voilà, nous y sommes à ce jeudi attendu par certains et redouté par d’autres !

Petite précision pour qu’il n’y ait pas d’affolement dans les rangs de celles qui doivent se lever dès potron-minet : je programme mon billet à 6 h afin qu’elles puissent le lire avant d’aller travailler mais certaines programment beaucoup plus tard donc si le lien « ne marche pas », attendez un peu…avant de me vouer aux gémonies ! Cela dit il peut arriver qu’un lien « cassé » ne fonctionne pas et je compte sur vous pour me le dire en commentaires à une heure…acceptable par tous ! 😉

Nous sommes huit téméraires à avoir tenté d’écrire un poème et huit, plus raisonnables, nous présentent une oeuvre de leur choix. Nous sommes donc seize à table ce jeudi, ouf on a évité la Cène  ! Ont poétisé avec moi les fidèles, les amoureux doués (Valentyne, Célestine et Carnets Paresseux), les lunaires inspirés (Monesille et Emilie), les « écrivaquiers » doués (Modrone) et les écrivains du dimanche (Carnets Paresseux  -c’est un Dodo à plusieurs casquettes)-), quoique Carnets mérite une place ex-aequo avec Valentyne… et moi …la dilettante (rassurez-vous, je le vis bien !)

écrire crayons de bois image du hufftington post

Je vais faire un logo de cette image que vous seriez gentils de mettre dans votre billet quand vous aurez choisi d’écrire votre poème, le distingo sera plus facile pour tout le monde… Vous le trouverez « fait » sur la nouvelle Page du jeudi poésie !

Ceux qui ont écrit un poème :

1 – Carnets Paresseux et son « Rêve de crocodile » (rêver de crocodiles ? Comment est-ce possible ?) (À moins que ce ne soit les crocos qui gambergent !)
2 – Valentyne avec une cuvée 2016 intitulée  » La Toutebelle »…tout un programme de princesse des mots !
3 – Chez Monesille, il est question d’un « Vieux village »…abandonné, vivant ? Allons voir ho ho !
4 – EmilieBerd nous a déniché  un « Petit coin de paradis« …mais serait-ce l’enfer malgré la promesse du titre ?
5 – Modrone-Edualc, fidèle à lui-même ne m’a PAS laissé de titre mais range son poème dans la catégorie clins d’oeil ! 😉 Ou un titre en anglais « Ten years blog blues« , comme une histoire de 10 ans de blog qui donnent le blues (ou le vertige), c’est ça ?
7) Célestine a choisi d’apporter un peu de légèreté aux moments difficiles qu’elle traverse et je la remercie  pour ses « Lipogrammes »
8 – Asphodèle vous emmène pleurer danser « Au Bal des enfants perdus » (ci-dessous)

Ceux qui nous présentent un poète :

1 – Martine fréquente « Les étrangers » de Rose Aüslander, extrait du recueil « Un été aveugle« .
2 – Soène se promène sur  les « Chemins de vie » de Pablo Neruda.
3 – PatchCath a déniché « In memoriam » de Giuseppe Ungaretti.
4 – Même les sorcières lisent se réfugient sous « La cendre d’hiver » de Paul-Jean Toulet
5 – ClaudiaLucia sur les traces de Yeats avec Down by Salley Gardens
6 – Laure de MicMélo  nous promène près de « Montagnes en gestation » de Michel Butor.
7 – Lilou Soleil dans la douceur de Verlaine et de ses « poèmes Saturniens ».
8 – Sandrion ma fabuleuse fabulise avec Jean de la Fontaine et… »Des animaux malades de la peste »…

Et..mon poème que j’ai écrit…puisqu’il faut que je montre l’exemple, ahem !

LE BAL DES ENFANTS PERDUSa enfants ruelle pavée n&bLe bal des enfants perdus
Se joue au milieu des rues
Pavées de mauvaises intentions
Où flotte un vent
  de rébellion.

Les mauvais garçons

Les mauvais garçons de Brassaï

C’est une danse macabre
Autour de bouteilles vides,
D’innommables relents, de déchets…

Et dans l’air, d’invisibles sabres
Sifflent pour s’ouvrir sur des  bouches déjà édentées.a enfants tessons de verres ou rues pavées de mauvaisesL’espoir a déserté les rêves de printemps
De ces enfants qui n’ont plus
Ni amis ni parents.
Seul l’alcool s’évapore
Quand pointe l’aurore
Derrière les regards vitreux.

Battent pourtant leurs coeurs amoureux
D’attentes impossibles
De joies inaccessibles
Pour des idoles déchues
Et de lointaines filles elles aussi disparues..a enfants idoles déchues
On ne danse plus
On se titube et l’on se perd
Au bal des enfants perdus.
Les tessons de verres
Ont déchiré  les cerfs-volants
Qui gisent à terre
Sur le trottoir brûlant
Des larmes de leurs mères.a enfants pleurante dans la neigeElles fouillent fébrilement
Les yeux hagards des passants
Cherchant les lueurs de l’aube
Dans les yeux défaits de leurs enfants
Et, harassées, désespérées s’écroulent
Sur les promesses attendues et non tenues…
Les cris, les larmes dans leur âme à jamais s’enroulent…a enfants mère pleurant dans la foule des passantsCar, c’est déjà l’heure du crépuscule

Flamboyant funambule
Éclairant des visages vieillis trop vite,
De ceux que l’on évite
les soirs de fête
Dans les guinguettes
Au bal des enfants perdus…a enfants crépuscule rue

©Asphodèle – 1er février 2016

28 réflexions au sujet de « LE JEUDI EN POÉSIE avec poèmes personnels pour certains et classiques pour d’autres ! »

  1. Bravo…. un peu comme une douce mélodie et son éternel refrain du bal des enfants perdus…
    Bravo également à tout ceux qui participent… 😀 ( que j’irais lire …)
    Doux jeudi sous le signe de la poesie ou de la prose !

  2. je pars dans la grisaille en pleurant ce matin (ce n’est pas vrai c’est juste un clin d’oeil à ton introduction)
    Il est beau et triste ce poème « L’espoir a déserté les rêves de printemps » ….pauvre enfants perdus …;
    je t’embrasse

  3. Ah bon, c’était Poésie libre 🙄
    Il me semblait que dans les consignes d’il y a quelque temps, tu avais indiqué le jeudi 18 février 🙄
    Faut savoir 🙄
    Ah mais alors, j’aurais manqué une info capitale ? 😆
    Allez, j’ai posé mon râle, je vais te lire maintenant mon enfant 😉
    Gros bisous
    @ tout d’suite

    • Copié/collé de l’onglet « Poésie » :
      Les jeudis « écriture » sont en VERT !

      JANVIER : les 7 et 21
      FÉVRIER : les 4 et 18
      MARS : les 3, 17 et 31.
      AVRIL : Les 14 ET 28.
      MAI : les 12 et 26
      JUIN : les 9 et 23.
      JUILLET : les 7 et 21.

      En vert : 4 février, 3 mars, 31 mars, 28 avril, 26 mai, 23 juin & 21 juillet.
      C’est bien ainsi, M’dame Aspho ?

  4. T’as pas la poésie gaie, Miss Aspho
    Que c’est triste et pourtant presque encore la réalité de nos jours…
    Belle plume en prose et en vers 😆
    Tes mots chantent en pleurs ou en rires, encore et toujours 😉
    Gros bisous

  5. OK je m’énerve pas après les liens de celles qui font grasse mat’ :twisted;
    Mais comme je pars de bonne heure, je verrai tout ça plus tard.

  6. Des cerfs-volants déchirés, c’est comme des ailes brisées. Ton poème est magnifique et hélas ton poème n’est même pas prophétique. Il est là. Terrible.
    Je t’embrasse, ma chère hôtesse et bonne idée que ces crayons, estampille de la poésie de chacun. A ttds.

  7. Dans les guinguettes sur le dernière phrase… il manque le « s ».
    Très musical ton poème…très noir aussi.
    Je reconnais la photo de Dublin avec les statues édifiées en mémoire de la grande famine…
    Bisous.

  8. Oh là là là là! Il est si beau, je sais pas quoi dire! Il n’est pas gai (rapport aux comm d’hier), mais il est vrai et tes mots sont de la douceur de l’aile d’un oiseau blessé.
    La cinquième strophe est particulièrement émouvante! Les tessons de verre qui déchirent les cerfs volants…
    Bravissimo

    • Oui mais on ne peut accéder à CB de toute façon, j’ai eu de la chance avec Claude, toi et Laure MicMélo, im-pos-sible ! Et je suis repassée par la News qui par définition a le bon lien ! 😥 Je le mets, ça finira bien par remarcher ! Bises à nouveau grises de Vendée ma So’N !

  9. enfants perdus = mamans qui pleurent. Je me demande si les océans ne sont pas remplis avec les larmes des mères.
    Parfois les mauvais garçons ont un sursaut et se ressaisissent.
    Tu écris bien;
    Mais j’attends toujours un poème gai! j’ai cherché et pas encore trouvé; à cause de toi (ou grâce à toi) j’ai lu un paquet de poèmes et aucun ne m’ont emballée tous trop moroses. J’ai une indigestion maintenant 🙂

  10. Et bien c’est pas gai, gai non plus ! tout est dit dans la fin de la première stophe : « où flotte un vent de rebellion ». Combien d’enfants en mal de rébellion se perdent à eux et au monde malgré tous les efforts de leurs mère. Bises madame expressive Asphodèle.

  11. Mais tu voudrais nous faire pleurer que tu ne t’y prendrais pas autrement !! 🙂
    je ne relève pas tout ce qui est bien dit, ça ferait un copié-collé de ton poème…
    et autre bravo : dis donc, ton école de poésie des quatre-jeudis à l’air de se remplir benoitement ; comme quoi il faut donner un peu d’élan, et hop….

  12. C’est beau, triste et glacé…
    C’est peu dire que tu écris bien
    On dirait une chanson de Bashung. Et pour moi, c’est un compliment.
    Bisous ma belle copine
    ¸¸.•*¨*• ☆

  13. Je suis bluffée ! Ton poème est sublime, j’en ai eu des frissons à sa lecture, et en plus, moi qui adore l’association avec des photos, je suis superbement servie. Bravo, vraiment.

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