Lili, notre Petite Marchande de Prose nous a présenté (lors du dernier jeudi poésie), deux poèmes tirés des 121 Onzains de Jean-Yves Masson et j’ai eu un véritable coup de coeur pour ce poète contemporain (né en 1962 en Lorraine) qui écrit avec élégance et émotion. Je suis donc partie à sa recherche et j’ai trouvé, un poème toujours dans ces Onzains du Désir et de la Nuit. Et un autre, tiré d’un recueil intitulé « Neuvains du sommeil et de la sagesse ». Les illustrations sont un clin d’oeil à LylouAnne et à sa Ronde des Anges à laquelle je n’ai pas pu participer, un clin d’oeil en retard mais elle comprendra…
Ont poétisé avec moi cette semaine et je les en remercie : Nadine, Valentyne, Marie et Anne, Nelinha, Natiora, Jacou, Nadael, Lili, Modrone-Eeguab, Les Conteuses, DimDamDom59, LylouAnne. Dame Mauve. Et Béné31, très en retard (moi aussi) mais si vous repassez par là, allez la lire, c’est très bien choisi !
Dormir est un jardin de vent ce soir, une arche d’air
sur l’océan de mes pensées qui jusqu’alors
avaient fui le sommeil et son trône de sable.
Dormir est un pays où mon ami m’attend
où parlent par sa voix toutes les sources d’aube
et les chagrins de l’enfance perdue.
Comble-moi de tes dons terribles, dieu des fables
toujours recommencé, fais qu’une fois encore je retourne
au cœur secret de la métamorphose.
Dans Neuvains du sommeil et de la sagesse, © Cheyne p.32
LXIII
L’ange venait encore sur le seuil
et sans entrer tenait dans ses mains la lumière,
une lampe de faible éclat.
Et il disait : « Voici la lumière du soir,
tandis que des pays inanimés s’éveillent,
salue ce peu de jour que je tiens dans mes mains ».
Mais quand il eut parlé et que la lumière fut éteinte,
je vis que ses mains étaient lumineuses,
son visage baigné de larmes rayonnait.
Et lui, me désignant la nuit pour mon domaine,
disait plus bas : « Toute aube a dans ses mains le soir ».
Dans Onzains de la nuit et du désir © Cheyne p.69
« Il nous sembla soudain que les oranges
qui brillaient là sur l’arbre dans le soir
dans le demi-sommeil de la lumière parlaient enfin
d’une contrée connue jadis et désirée.
Mais maintenant que la prière autour de nous
monte des murs, et que l’hiver suspend sans poids
son don de fleurs de givre à ces feuillages,
comment penser encore à ces soleils aux cœurs obscurs ?
Ah maintenant, comment se souvenir des fleurs dans l’ombre,
et des parfums, des mots légers qui les nommaient ?
Toi plus savante, encore un jour, lumière,
sèche nos larmes, toi fidèle qui te souviens. »
Jean-Yves Masson, Poèmes du Festin Céleste
Rhaaa Martine tu les connais tous, c’est incroyable !!! Il est très prolifique ce Mr Masson ! Et ce poème est très beau également, j’avais l’embarras du choix… Merci ma Tine ! 😉
De tout Coeur avec toi Aspho et ces angelots et ce poète inconnu pour moi mais dont tu nous régales avec cette jolie statuaire bouclée, ailée, ciselée et « sylvée ». Grosses bises et merci de la part des muses.
Claude, tu sais l’imagerie « anges » n’est pas trop ma tasse de thé à vrai dire mais pour LylouAnne qui est une femme adorable je me devais de faire un effort, et ils illustrent pas trop mal les vers du poète ! Finalement, il nous en reste beaucoup à découvrir des poètes… Bises et à très vite ! 😉
Moi j’aime assez certains anges, étant moi-même un Chérubin, si, si, mais je les aime assez joufflus et l’oeil coquin, assez proches de Cupidon, ou d’un bleu chagallien, ou avec Les ailes du désir dans le ciel berlinois, ou un peu déchus. Bises archangéliques picardes et à ttds.
Hiiiii je suis contente d’avoir refilé mon coup de coeur à quelqu’un d’autre ! Masson mérite vraiment d’être connu, quel talent et quelle douceur !
Mais oui Lili c’est de ta faute et je ne peux m’empêcher d’aller en chasse quand j’éprouve un coup de coeur immédiat, voilà le résultat ! Encore merci de me l’avoir fait connaître ! 😀
J’ai appris un mot ce matin. Je ne savais pas que l’on pouvait écrire des » onzains »…
Chouette alors!
Célestine, je l’ai découvert il y a 15 jours grâce à Lili, j’ignorais également les « neuvains », en fait ma culture s’arrêtait à quatrains, il était temps ! Et ce poète me plaît…
J’aime la douceur mélancolique du second…
Bon week end Aspho, prends soin de toi ! Bises
Touloulou, les derniers vers du second sont d’une tristesse infinie, j’ai relu deux fois… Bises ma jolie ! 😉
Au milieu de mes cartons, j’ai oublié le jeudi poésie.
Voici mon lien en retard
http://wrviolette.blogspot.fr/2014/05/la-poesie-du-jeudi-paul-geraldy-toi-et.html
Bonne journée
l’ange même la nuit continue de veiller sur nous et il nous éclaire
C’est beau Aspho… Je me laisserais bercer longtemps, entre des coussins, roulée comme un chat. Aujourd’hui, c’est un jour poésie, il fait doux et gris.
Bise
Très beaux ces poèmes. 😀
J’aimerais savoir comment ça marche ton jeudi poésie, parce que je pense que parfois j’aurais le temps de participer durant la pause d’Olivia, mais je ne connais pas les règles. 🙂
Bises 😀
j’adore ces poèmes, les anges fidèles protecteurs de nos demeures….Bisous et merci pour ce rendez-vous poétique…Nélinha
« Toute aube à dans ses mains le soir » …
Très évocateur
Et les photos qui illustrent sont magnifiques 🙂
Bises miss Asphodèle 🙂
Je l’avoue, je ne suis pas touchée d’emblée, je trouve le propos bien compliqué ! (vilain petit canard) Il est aussi publié chez Verdier, non ?
Que tes photos sont belles ! c’est toi qui les fais toutes ?
J’aime beaucoup la façon dont tu illustres les poèmes. Tu les mets en valeur. Bravo !
Bises.
mots et images sont… angéliques!
Tu nous charme avec tes petits anges, mon Aspho 🙂 Merci
Ce monsieur a un style enveloppant, on s’enroule dans ses mots comme dans une couverture. Bravo à Lili pour la découverte et à toi pour avoir prolongé le fil 😉
Tu ne seras pas surprise mon amie si je te dis que je suis comblée, quel bonheur ce poème (je ne connaissais pas ce poète) et ton illustration, un vrai régal.
A nouveau merci pour ces rendez-vous d’amitié, j’adore.
Très bon après-midi, gros bisous.
Lylou
Comme c’est beau, comme c’est magique. J’ai lu 3 fois d’affilée ces vers qui me retournent complètement. Difficile d’expliquer les émotions, parfois, qui émanent d’une lecture. Elles sont ainsi tellement puissantes, comme l’amour peut l’être, qu’il nous devient impossible d’en exprimer le ressenti sans avoir le sentiment de l’amoindrir. Cette invitation à la nuit est douceur, tendresse, à l’image de cette lampe de faible éclat. Comme c’est beau! Merci pour cette si belle découverte…
Un joli poème magnifiquement illustré. Quelles jolies découvertes on fait grâce à toi et ces jeudis poétiques!
Je ne connais pas la poésie de J.Y. Masson que je découvre avec toi. Je le connais en tant que germaniste, traducteur de Rilke notamment et en tant que romancier ( dévoré-savouré il y a peu son dernier roman 🙂 )
J’aime tout .. les poèmes et les anges, une bonne bouffée d’optimisme et de beauté, à engranger pour le week-end, merci 🙂
C’est vrai, j’avais noté ce poète chez Lili, tu as bien fait de nous amener plus loin à sa découverte.
Bon, pas la peine de me donner un coup de règle pour mes absences fréquentes 😆
Tu n’es pas là non plus 🙄 Tu fais peur aux oiseaux bouffeurs de cerises ? 😆
Débordée, hein, ça n’arrive pas qu’aux autres 😆 😆 😆
J’ai préféré tes images au texte, ces mots sont tellement loin de la réalité, ma réalité ! y’a pas une chanson qui dit ça ?… 😉
Gros bisous
Ma Soène, non pas de coup de règle (un coup de boule peut-être 🙄 ) !!! Tu fais ce que tu veux ! Oui j’étais absente (beaucoup moins que toi si on va par là) (terrain glissant (à ta place je ne m’y risquerais pas 🙄 ) : tu vois j’ai même prévenu et reporté la collecte au cas où ça t’aurait échappé !!! Pas débordée plus qu’un autre jour de « reprise bloguesque » en tous cas !!! 😆 Moins que toi certainement ! 😉
Je ne comprends pas ce que tu veux dire par « j’ai préféré tes images au texte »… Mes mots loin de la réalité ??? De quoi tu parles ??? Tu m’étonneras toujours ! 😆 Je crois que je vais te le filer ce coup de boule, histoire de t’achever définitivement, mouhaha ! 😆