Voilà ça me reprend ma « Gaudémania » ! Il faut dire que ça faisait longtemps. Aussi, dès que j’ai eu tourné la dernière page de mon SP en cours, j’ai filé vers l’étagère Very Important Books de ma non-bibliothèque (oui c’est le bazar total) et comme par hasard, c’est La Porte des Enfers qui m’a ouvert les bras. Commencé à 22 h hier soir, donc fin de journée, j’ai quand même lu jusqu’à minuit tant cet auteur sait s’y prendre avec moi (pas que moi, je sais) (c’est pour dire). Je ne peux résister à partager un petit paragraphe de la page 10 (quand je vous dis qu’un bon auteur doit savoir nous retenir dès le départ)…
« Je n’ai pas peur. Je reviens des Enfers. Qu’y a-t-il à craindre de plus que cela ? La seule chose qui puisse venir à bout de moi, ce sont mes propres cauchemars. La nuit, tout se peuple à nouveau de cris de goules et de bruissements d’agonie. Je sens l’odeur nauséeuse du soufre. La forêt des âmes m’encercle. La nuit, je redeviens un enfant et je supplie le monde de ne pas m’avaler. La nuit, je tremble de tout mon corps et j’en appelle à mon père. Je crie, je renifle, je pleure. Les autres appellent cela cauchemar, mais je sais, moi, qu’il n’en est rien. Je n’aurais rien à craindre de rêves ou de visions. Je sais que tout cela est vrai. Je viens de là. Il n’y a pas de peur autre que celle-là en moi. Tant que je ne dors pas, je ne redoute rien. »
Inquiétant, fascinant et addictif…
La citation du jeudi c’est sur une idée de Chiffonnette