Après les évènements de la semaine dernière, si proches encore, laissons la parole à la poésie le plus souvent possible, elle est le témoin d’une époque, une réponse spirituelle à nos attentes quand nous nous sentons abattus, découragés. Alors, ne nous en privons pas !
Aujourd’hui, une poésie d’Anna de Noailles, née en 1876 et morte en 1933 à Paris. Une poétesse d’origine princière gréco-roumaine qui a évolué dans les salons parisiens, amie de Proust, de Paul Claudel, de Cocteau, de Max Jacobs, de Barrès et j’en passe. Enfant, elle passait l’hiver à Paris et le reste de l’année dans la propriété de ses parents à Amphion près d’Evian, au bord du lac Léman. Elle en a gardé un amour profond de la nature malgré sa vie essentiellement parisienne. D’ailleurs, anecdote qui me fait craquer : elle est enterrée au Père-Lachaise mais a souhaité que son coeur repose dans une urne dans le temple du parc d’Amphion-les-Bains (image ci-dessous). A l’origine du Prix Fémina, vous en saurez plus en cliquant ICI.
Ont poétisé avec moi pour ce numéro hors série et décidé lundi : Modrone-Claude, Soène, Jacou, Valentyne. Nadael, dont j’ai juste changé la date de jeudi dernier, à confirmer ce matin ! Lilousoleil.
LES PLAINTES D’ARIANE
Le vent qui fait tomber les prunes,
Les coings verts,
Qui fait vaciller la lune,
Le vent qui mène la mer,
Le vent qui rompt et qui saccage,
Le vent froid,
Qu’il vienne et qu’il fasse rage
Sur mon cœur en désarroi !
Qu’il vienne comme dans les feuilles
Le vent clair
Sur mon cœur, et qu’il le cueille
Mon cœur et son suc amer.
Ah ! qu’elle vienne la tempête
Bond par bond,
Qu’elle prenne dans ma tête
Ma douleur qui tourne en rond.
Ah ! qu’elle vienne, et qu’elle emporte
Se sauvant,
Mon cœur lourd comme une porte
Qui s’ouvre et bat dans le vent.
Qu’elle l’emporte et qu’elle en jette
Les morceaux
Vers la lune, à l’arbre, aux bêtes,
Dans l’air, dans l’ombre, dans l’eau,
Pour que plus rien ne me revienne
À jamais,
De mon âme et de la sienne
Que j’aimais…
Tiré de « L’ombre des Jours »
Je vous donne les prochaines dates, pour ne pas qu’elles tombent une semaine de Plumes, d’autant que ces dernières sont mensuelles… Ces dates figurent aussi sur la Page des poésies du jeudi.
Voici le calendrier jusqu’à fin juillet 2015 :
Le 22 janvier 2015
Le 05 et le 19 février 2015
Le 5 et le 19 mars
Le 2 et le 16 avril
le 7 et le 21 mai
le 4 et le 18 juin
Les 2, 16 et 30 juillet.
Pour août, je ne m’engage pas encore, sachant qu’à cette période, je prends une pause familiale !
Très beau cet appel au vent pour qu’il emporte la douleur …
Bonne journée Asphodèle 🙂
Je n’aime pas toute sa poésie mais celui-ci m’a interpellée… 😉 Bises et bonne journée Val !
Coucou 🙂
Tu as vu le thème du prochain printemps des poètes (thème choisi il y a plusieurs mois d’ailleurs ) : l’insurrection poétique : http://www.printempsdespoetes.com/index.php?rub=7&ssrub=68&page=201
Non pas encore vu Val, mais je refais surface, après presque 6 jours d’absence, remettre le blog à jour et lire les billets des copines me prend déjà du temps, je note ce lien car il m’intéresse, tu t’en doutes ! 😉
une fois n’est pas coutume ….http://wp.me/s3adMz-ici
avec le sourire
je vois ça Lilou et un joli choix qui plus est ! 😉 Ça fait plaisir ! ^-^
Ce n’est pas la première que je trouve le choix très beau, et ça me donne envie de lire de la poésie 🙂 J’ai noté les dates, pour essayer de participer aussi !
MicMelo tu es la bienvenue, un peu de poésie de temps en temps nous ramène aux fondamentaux et nous permet de nous évader ! 🙂
Elle tombe bien cette poésie avec le vent qui souffle fort dehors tout de suite. Si seulement il pouvait emporter tout ce qui nous chagrine ..
Aifelle, pas de vent ici comme annoncé, peut-être plus tard ! Ce serait bien comme tu dis ! 😉
Aifelle a raison, ça souffle fort à l’Ouest.
Le vent du Sud va remonter la vallée du Rhône aujourd’hui qui annoncera un temps de chien demain.
Après cette minute « météo », Miss Aspho, ton choix est judicieux et sort des sentiers battus par le Net 😉
Hélas, le vent peut bien souffler, il n’y a que le temps qui peut atténuer les douleurs du cœur et effacer les images horribles.
Jolie porte, belles images, tu nous offres ainsi un beau moment de sérénité.
Merci aussi pour les dates 😆
Hier, j’avais publié… Je perds très facilement la notion du temps depuis le 1er mai dernier !
Bon jeudi et gros bisous
Soène, pas de grand vent ni de vent fou ici comme ils l’avaient annoncé mais ça peut encore venir !
La poésie est à elle seule un vent qui emporte plus loin nos soucis ! 😉
Hier j’ai vu ta News mais quand j’y suis allée, plus rien ! Tu vas me faire tourner bourrique ! La notion du temps je la perds aussi mais pas pour les mêmes raisons, lol !
Bises et bonne journée malgré la météo ! 🙂
Superbe variation sur le vent, en l’occurrence le vent nettoyeur qui chasse les miasmes et le vent guérisseur de bien des maux. Nous avons besoin de vent. Magnifique texte. Vive la poésie. A ttds.
Merci Claude, quand j’ai choisi ce poème, le temps était calme, comme quoi… la poésie nous sauve de beaucoup de chose !
Bises de tout coeur et à ttds♥
Faute à « occurrence ». J’ai horreur des fautes d’orthographe. Gros bisous. 😀
Claude, en commentaires, nous en faisons souvent ! Je vais aller te corriger ça, je ne voudrais pas que tu sois contrarié, il y a assez de la pluie et du vent !!! 😀 Bisous.
Un gran mersy.
Clôde, à prononcer mersaï ? 😆 Je n’en demandais pas tant ! 😉
Sors ta règle, Miss Aspho, mauvais liens pour Valentyne et Nadael 🙄
Un coup sur tes doigts et deux coups pour les 20 autres 😆
Bisous
Merci Soène, dès le matin j’apprécie !!! 🙄 pour Val c’est possible, pour Nadael c’est peut-être normal, elle ne m’a pas confirmé pour ce jeudi !!!
Je vais chercher l’arnica, c’est malin !!!! 😆
Ici aussi, le vent balaye la campagne. Le poème convient à cette matinée.
Bonne journée
Syl. ce n’était pas voulu, je l’avais déjà choisi pour la semaine dernière… Ici il pleut mais pas trop de vent (là ça commence à souffler vraiment)… Bises♥
Si en plus tu te mets à être en symbiose avec la météo… 😉
Lydia, hi hi, plus forte que Météo France car poème choisi pour jeudi dernier, et annulé en raison des évènements… 😉 Mais comme je l’aime bien, je l’avais reprogrammé pour ce jeudi, sans savoir qu’il allait coller de si près au déchaînement du ciel !!!
Très beaux vers… qui sont d’actualité puisque la tempête vient de passer! 😉
Gwen, comme je le disais à Syl c’est le hasard, je l’avais choisi pour la semaine dernière, comme quoi ! 😉
Merci
Que la culture nous permette de combattre la violence et l »ignorance !
La poésie, les mots, les écrits, la création sont l’expression même de notre humanité !
A très bientôt
Bonjour Plume de Soi, c’est ça ! Je plussoie à ce que tu dis et je m’applique à faire du mieux que je peux ! 😉
Quel beau texte…naïf et touchant. Déjà le titre…
Mindounet, quand j’ai vu le titre, j’ai pensé à toi ! Et pourtant vu l’époque rien à voir avec BDS… Comme quoi ces Ariane… 😉
Quel beau poème! Le vent a commencé à souffler au bord du Lac Léman…Le bruit des rafales va bercer le coeur d’Anna.
Bises
Emilie, tu habites près du Léman ? C’est rigolo ! Elle adorait sa région de coeur… Bisous
Techniquement, je n’habite pas au bord du lac, c’est-à-dire que je n’ai pas les pieds dans l’eau 😢. J’habite dans une petite ville (ou un grand village) qui à vol d’oiseau se situe à 10 km du lac. Ce n’est pas ma terre d’origine et je ne connaissais pas cette poétesse. Je ne connais pas non plus l’origine de ce poème, mais je peux imaginer comment le vent (fréquent), le brouillard (fréquent aussi) et le soleil (ouf!)sur ce lac (alors jamais les 3 en même temps, hein?!😀) ont pu l’inspirer. Il va falloir pour le coup que je m’intéresse à elle, pour chercher des traces du Léman, d’Amphion et d’Evian. Merci pour cette découverte.
Décidément , Asphodèle, tu me donnes du travail 😄😄😄
Bisous
Merci beaucoup, je ne connaissais pas cette femme auteur. 🙂
Rp, dans ce cas je suis ravie de te la faire découvrir, ce fut une « locomotive » du Tout-Paris du début du XXème siècle et une dame très déterminée…
Oh j’ai manqué le coche, on dirait! J’avais programmé la poésie pour la semaine prochaine… je vais essayer d’arranger cela…. sinon Anna de Noailles, j’adore!
Nadael, c’est moi qui n’ait pas eu le temps de te prévenir, je l’avais noté sur mon blog-it mais on ne le regarde pas toujours ! 😦 J’étais là ce matin mais après j’ai eu plein de choses à faire, j’ai du monde ce week-end ! Je vais te lire ! J’ai juste eu à changer le 8 en 15 dans ton lien, vive WP !!! 😀 Anna de Noailles fut une grande amoureuse ! 😉
Ping : La poésie du jeudi avec Félix Arvers | Les mots de la fin
Il est très beau ce tableau avec cette femme au mouchoir (et le poéme aussi bien sûr). C’est un Monet ?
Estelle, je ne sais pas du tout, je l’ai trouvé sur PInterest, pas légendé… ça ressemble à Monet mais il me semble trop précis…
La signature est trop petite, mais il me semble qu’il signe de l’autre coté d’habitude. Je vais chercher parce que cela a l’air d’être un pastel en plus. A voir. Peut-être Morisot ?
C’est un peintre qui m’est complètement inconnu : Joseph Rodefer DeCamp. Le tableau est à Cincinatti. Cela devait être l’un des peintres américains qui ont séjourné à Giverny et qui peignait à la manière de.
quel désespoir dans ces lignes ! Et le vent qui a sévi toute la journée dans les montagnes a marqué d’une pierre noire l’économie fragile des stations pyrénéennes. Mais demain, il aura dans son giron quelques gros nuages chargés de neige. Vive le vent, vive le vent d’hiver…non, elle ne va pas nous déprimer miss Anne qui ne regarde que du mauvais côté de la lorgnette ! Comme toujours. Bisous, je file voir ma frangine dans une demi-heure, pour y être au moment on lui apportera médicaments et plateau repas. C’est à ce moment-là qu’elle a vraiment besoin de quelqu’un.
Mariejo, tu as un grand coeur, j’espère que ta soeur apprécie ! J’espère aussi que la neige sera là pour les vacances de février sinon ce serait catastrophique ! Anna était une grande romantique éprise de nature et de grand air, ça la changeait des salons parisiens ! 😉
ma sœur avait recouvré ses esprits hier, au moins pour l’essntiel ! Ouf ! Mais quelques différents entre ses deux filles la tourmentent. Elle a abordé le sujet de son propre chef hier après-midi, alors que nous étions seules, toutes les deux. Tout va se calmer, rien n’est grave, mais elle n’a pas encore compris que son retour dans son appartement était bien compromis. Chaque chose en son temps, nous verrons un peu plus tard. bisous Isa.
Magnifique texte… Aspho, tu peux me compter même si j’ai un jour de retard pour ma 1e participation ? 🙂 https://dautresviesquelamienne.wordpress.com/2015/01/16/linstant-poesie-7/
Sandrion, comme j’étais trèèès occupée la semaine dernière, je vais t’ajouter pour demain puisqu’il y a poésie ! Avec plaisir même ! 😀 Sinon il y a le calendrier sur la Page « les poésies du jeudi c’est ici » …
c’est notre plus grand souhait de voir s’envoler nos souffrances, nos peines, nos échecs
Je note les dates des prochaines poésies. Complètement à l’ouest en ce moment . Mais promis je vais me rattraper. Très joli poème que tu nous propose là . Bises.
Marie et Anne : c’est mieux quand on a le calendrier ! 🙂 Je le concède…
Je ne suis pas très poésie mais ces vers ont apporté un vrai vent de fraîcheur ! Et je ne te l’ai pas dit mais j’adoooooore ton logo poésie !!!!!! Il est ma-gni-fi-que !!!! Bisous
Merci Jul ! On y revient un jour à la poésie, c’est quand même le fondement de notre littérature …et elle dit tant de choses ! Mon logo ? Je voulais le changer mais finalement je l’aime bien aussi ! 😉
C’est vrai qu’elle en exprimer des choses !
Ah non il faut que tu le gardes 🙂 !! C’est toi qui l’a créé ?
coucou
J’ai publié le poème pour Jeudi. Bises
http://claudialucia-malibrairie.blogspot.fr/2015/01/edmond-rostand-cest-la-nuit-quil-est.html
Claudia, je pense que le titre complet est « c’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière », si ma mémoire est bonne… je t’enregistre ! Bises 🙂
Joli poème