EST-IL JOUR ? EST-IL NUIT ? HORREUR CRÉPUSCULAIRE. Victor Hugo avec Claudialucia.


logo romantismePour ce samedi Claudialucia, dans le cadre de son challenge Romantique, nous demandait de mettre sur notre blog notre poème préféré du grand homme ! Las ! J’ai déjà mis « Demain dès l’aube »… J’ai donc feuilleté mes poésies et j’ai relu celui-ci deux fois tant il m’a semblé tristement proche de notre sombre actualité . La haine, l’ignorance au sens d’ignare, l’amour (aussi) existent depuis que l’homme est homme. Même si les ennemis changent, même si les guerres ne se font plus au son du canon , il reste que la mort, au bout de ce chemin aveugle éclaboussé de sang, est la seule gagnante… Les poètes sont toujours là pour dire le monde avec ou sans fioritures, Hugo était la pour nous dire « L’Année terrible » dont est extrait ce poème sorti en 1872 après qu’il eût assisté au printemps 1871 à la « semaine sanglante » de la Commune de Paris.

Est-il jour ? Est-il nuit ? Horreur crépusculaire !a hugo commune france

Est-il jour ? Est-il nuit ? horreur crépusculaire !
Toute l’ombre est livrée à l’immense colère.
Coups de foudre, bruits sourds. Pâles, nous écoutons.
Le supplice imbécile et noir frappe à tâtons.
Rien de divin ne luit. Rien d’humain ne surnage.
Le hasard formidable erre dans le carnage,
Et mitraille un troupeau de vaincus, sans savoir
S’ils croyaient faire un crime ou remplir un devoir.
L’ombre engloutit Babel jusqu’aux plus hauts étages.
Des bandits ont tué soixante-quatre otages,
On réplique en tuant six mille prisonniers.
On pleure les premiers, on raille les derniers.
Le vent qui souffle a presque éteint cette veilleuse,
La conscience. Ô nuit ! brume ! heure périlleuse !
Les exterminateurs semblent doux, leur fureur
Plaît, et celui qui dit : Pardonnez ! fait horreur. a hugo commune dessin n&b morts à terre
Ici l’armée et là le peuple ; c’est la France
Qui saigne ; et l’ignorance égorge l’ignorance.
Le droit tombe. Excepté Caïn, rien n’est debout.
Une sorte de crime épars flotte sur tout.
L’innocent paraît noir tant cette ombre le couvre.
L’un a brûlé le Louvre. Hein ? Qu’est-ce que le Louvre ?
Il ne le savait pas. L’autre, horribles exploits,
Fusille devant lui, stupide. Où sont les lois ? a hugo commune la semaine sanglante
Les ténèbres avec leurs sombres soeurs, les flammes,
Ont pris Paris, ont pris les coeurs, ont pris les âmes.
Je tue et ne vois pas. Je meurs et ne sais rien.
Tous mêlés, l’enfant blond, l’affreux galérien,
Pères, fils, jeunes, vieux, le démon avec l’ange,
L’homme de la pensée et l’homme de la fange,
Dans on ne sait quel gouffre expirent à la fois.
Dans l’effrayant brasier sait-on de quelles voix
Se compose le cri du boeuf d’airain qui beugle ?

La mort sourde, ô terreur, fauche la foule aveugle.

Victor Hugo, L’année terrible – 1872.

a hugo commune de paris 1870

Maximilien Luce, « Une rue à Paris en mai 1871 ».

62 réflexions au sujet de « EST-IL JOUR ? EST-IL NUIT ? HORREUR CRÉPUSCULAIRE. Victor Hugo avec Claudialucia. »

  1. J’ai complètement zappé ! je voulais mettre « demain dès l’aube », tant pis, je le ferai un autre jour. On aimerait un Victor Hugo aujourd’hui pour dire l’effroi actuel.

    • Aifelle, j’ai déjà mis « Demain dès l’aube » sur mon blog en expliquant pourquoi j’aimais ! Vues les circonstances, celui-ci a résonné très fort quand je l’ai relu… Pour l’instant, poètes, écrivains et autres artistes sont plongés dans l’hébétude mais je ne doute pas qu’ils n’aient rien écrit sur ce qui vient de se passer et que nous lirons ces lignes un jour…

    • Val, l’histoire se répète indéfiniment, souvent dans ce qu’elle a de pire ; dans ces cas là je me dis « à quoi sert l’histoire ? » si nous ne sommes pas capable d’en tirer les leçons ? Si nous ne sommes pas capables de détecter les signes avant-coureurs d’une catastrophe ! Sommes-nous devenus à ce point égocentrés que nous ne soyons plus capables de prévenir les catastrophes humaines alors que nous prévenons certaines catastrophes climatiques (enfin la météo essaie)…
      Bises♥

    • Ariane, celui-ci pourrait presque être un copier-coller de ce qui vient de se passer, le contexte historique en moins, la barbarie toujours là, larvée dans le coeur des loups.

  2. Moments douloureux pour venir te faire un petit Coucou !
    Bon choix que ces écrits de Victor même si on ne peut, s’agissant des origines des horreurs perpétrées, faire de parallèle. « Le hasard formidable erre dans le carnage… » Terrible.
    J’ai aimé que tu mettes ton blog en veilleuse. « Je suis Charlie partout ». On se rassure comme l’on peut. Ouf, c’est passé ! Mais cela recommencera, les viviers de fanatiques sont pleins et nous sommes devenus des lâches. J’ai été « scié » (et je ne suis pas le seul autour de moi) par l’absence de réaction forte de nos médias. La moindre des choses aurait été que la presse reprenne à la Une un des dessins les plus forts de Charlie Hebdo. Les propos de ce journaliste anglais, rapportés dans Midi Libre sonnent comme une alerte, il est temps que l’on se réveille:

    -Douglas Murray, écrivain et journaliste britannique, dans un entretien diffusé par la BBC le 7 janvier après les attentats contre Charlie Hebdo :
    « Il va y avoir un nombre considérable de réactions du genre ‘il faut défendre la liberté d’expression‘, ‘nous devons nous lever pour défendre la liberté d’expression » etc. Tout ça, c’est du vent.
    Depuis 2005 et l’affaire des caricatures danoises de Mahomet, publiées dans le Jyllands-Posten, tous les journaux européens se sont couchés. Aucun n’a soutenu ce journal ou republié de caricatures. Un seul l’a fait : Charlie Hebdo. Et aujourd’hui, tous ces journaux, et tous ces journalistes, clament qu’il faut étre ‘solidaire‘ de Charlie Hebdo. Mais c’est du pipeau.!
    Vous savez fort bien , et je le sais aussi, que jamais la BBC n’osera republier ces dessins. Aucun grand journal, aucun grand magazine, aucun grand media européen ou presque, n’osera. Et nous répétons comme des perroquets « défense de la liberté d’expression« . Dans les faits, c’est bien le contraire qui se passe. On répète en boucle qu’il ne faut pas laisser les terroristes gagner. Mais ils ONT gagné. Et à chaque fois ils ont gagné.
    Les terroristes, ont gagné leur combat. Ils ont réussi à bailloner, à étouffer, à faire s’éteindre tout un pan de la réflexion et du débat. Et tous ces ces gens, qui s’imaginent qu’ils défendent la liberté d’expression, ont en réalité cédé aux terroristes. C’est une humiliation. » –

    • J’aimerais vous dire que vous avez tort, Roberto, mais je crains fort que vous ayez raison. Parce qu’en assassinant douze personnes ce mercredi, les deux terroristes avaient un objectif surtout : museler tout le monde. Même dans les hommages à Charlie, les journaux étrangers ont flouté les caricatures. J’espère que des héritiers aussi irrévérencieux seront là pour reprendre le flambeau éteint ce mercredi.

      • Philisine, Roberto a raison bien sûr mais comme je le lui ai dit, l’émotion, la tristesse ont entraîné une confusion dont il va falloir nous remettre et malgré tous ces élans saturés de bonne volonté, l’avenir nous dira si la liberté de tout dire est vraiment morte avec les pères fondateurs de Charlie Hebdo. J’ai vu un journal australien qui, déjà reprend le flambeau, j’espère juste, comme pour les dépressions nerveuses, que ce n’est pas « réactionnel » et que cela s’inscrira dans la durée avec plus d’insolence encore !

    • Cher Roberto
      Moi aussi, je doute que toutes ces belles paroles, y compris la mienne « Je suis Charlie », ne fassent long feu; mais parmi tous ces gens, aujourd’hui dans la rue, solidaires, beaucoup, comme moi, ont déjà clamé haut et fort tout ce que vous dites, ont déjà crié pour que les gouvernements successifs prennent des mesures plus justes, tant économiques que sociales, pour l’éducation, la culture, une meilleure répartition des richesses, le droit à la santé pour tous, la retraite digne…
      Nous avons crié, fait des grèves (combien, j’ai parfois été mal considérée, pour cela), pour dire donnez-nous les moyens, car nous savions qu’aujourd’hui, si rien n’était fait, il faudrait éteindre le feu. Je ne parle pas, bien sûr, de ce massacre récent, mais de toutes les dérives violentes que nous avons pu vivre et observer par le passé.
      Non, les terroristes ne gagneront pas le combat, si tous les Charlies du monde restent vigilants, dénoncent les manipulations, repoussent et combattent les sirènes sécuritaires…
      Demain, j’irai manifester avec tout cela.

      • Jacou, comme je l’ai dit à plusieurs ici ce matin, le terrorisme a gagné puisque des gens sont morts en voulant décapité un pilier fondamental qu’est la liberté d’expression. Il ne s’agit pas là de simples combats sociaux mais d’une guerre dogmatique, donc beaucoup plus difficile à cerner et surtout il est difficile d’atteindre ceux qui la mènent car ils n’ont ni conscience, ni états d’âme, ni culture, ils sont pires que des animaux. C’est dans notre intérêt que d’être Charlie à vie (et pas seulement en réaction éphémère), c’est à chacun de nous de ne pas occulter ce qui vient de se passer sous prétexte que l’actualité d’ici deux jours va mettre en scène. d’autres drames. Il va falloir aussi beaucoup moins de politiquement correct, beaucoup moins de consensus pour qu’émergent des futurs « Charlie », qu’ils ne s’auto-censurent pas inconsciemment car ils auront grandi et vécu dans un monde régi par la peur. Nous sommes à terre mais nous nous relèverons et il en faudra du courage, de l’impertinence et de l’audace, encore plus d’audace et d’insolence, si c’est possible… Qu’après les larmes et le recueillement, il y ait assez de rage pour continuer la lutte !

    • Bonjour Roberto et désolée que ce soit une aussi sinistre actualité qui te ramène ici. Tu as raison, sur un point : nous sommes à terre, nous n’avons pas gagné. Seule la mort est la grande gagnante sur cet échiquier déséquilibré. « Nous sommes Charlie », ce psittacisme qui fleurit rassure et donne bonne conscience mais surtout surtout dénonce que l’on ne touche pas à la liberté d’expression dans l’indifférence générale, cela est un bon point. Dans ce carnage, cette défaite, s’il faut souligner les maillons faibles (très faibles) de notre système, il faut aussi en faire émerger les forces vives ! Bien sûr que les terroristes ont gagné une bataille mais ont-ils gagné la guerre ? Si tant est que l’on puisse être en guerre avec des gens qui n’ont ni foi, ni loi, ni honneur. L’avenir nous dira, si les caricatures, si le « on peut rire de tout » vaincra. pour l’instant, il y a trop de tristesse, d’amalgame, de confusion pour qu’émerge une réponse. Juste des mouvements dictés par l’émotion, la tristesse suscitées par la perte d’êtres chers. Mais des ego déjà se lèvent pour imposer leur point de vue, leur « ils l’ont bien cherché », c’est déjà assez insupportable alors qu’ils ne sont pas encore mis en terre. Prenons le temps du deuil comme un temps de réflexion avant de dire tout et son contraire mais ne perdons pas de temps à négocier avec des gens qui ne maîtrisent ni le langage, ni la lecture, qui sont avant tout des crétins. On voit que la crétinerie conduit au sang et les fleurs ne repousseront pas là où le sang a coulé. Ça aussi nous avons des exemples venus du passé pour nous le dire. Et nous vivons dans un monde bien trop aseptisé, « correct » pour que de vrais esprits libres, sans tabou, sans auto-censure osent. Oser tout simplement, ne jamais se taire, quel que soit le propos. c’est cette liberté là, à défaut de ramener les disparus, que nous ne voulons pas voir s’envoler en fumée avec les cendres de ceux qui l’ont payée de leur vie…

    • Margotte, j’avais déjà annulé le jeudi poésie car je n’avais vraiment pas le coeur à bloguer. Mais j’ai pensé, là, qu’il fallait rompre ce silence délétère pour continuer de faire vivre ceux qui sont morts pour notre liberté d’expression, pour eux…

    • Jean-pierre, ça, ce passage nous fait visualiser les dégâts collatéraux, ceux qui sont morts alors qu’ils ne revendiquaient rien, je pense aux policiers présents, aux hommes et femmes de l’entretien, nécessaires au Journal décapité mais qui n’avaient rien demandé…

  3. Isabelle, je t’ai mis un message privé sur Facebook, il n’est peut-être pas dans la la boite de réception mais dans l’onglet à côté  » autres », efface ce post, je sais pas comment écrire en privé sur WordPress, Danielle.

    • Syl. ce poème a hélas de tristes échos à ce qui vient d’arriver et j’aimerais Ô que j’aimerais que de temps en temps l’Histoire serve à ne pas reproduire les erreurs du passé, que j’aimerais que les poètes soient lus et entendus pour que leurs vers ou leur prose servent à nous prévenir des massacres à venir, car il y a toujours des drames qui couvent . Trop de poudrières non désamorcées existent en ce monde qui se raccroche à des pantins improbables et en font leur Maître…et tuent en son nom. Après cela c’est l’amertume des vaincus qui nous submerge, il va falloir retrouver nos crayons, nos plumes, nos pinceaux, tout ce qui sert à dénoncer mais aussi à agir. On voit où mène la passivité… Le « tendre l’autre joue » est mort lui aussi.

  4. ce poeme et les images correspondent à ce qui vient de se passer,il me touche et m’emeut,je dirais encore une derniere phrase ladessus qui nous rappelera tous ce qui vient de se passer,et nous ne sommes pas tirer d’affaire,je suis charlie!merci a toi aspodele et merci à claudia Lucia

  5. Ping : Les oiseaux – Victor Hugo | Synchronicité et Sérendipité

    • Lydia, oui je sais ce que tu penses, tu as même des dossiers sur lui ! 😆 Mais on ne peut lui enlever son talent, son art aussi de parler de tout même du pire avec cette poésie…

  6. @Philisine: touchons du bois !
    Aspho: oui, bien sûr, je suis au diapason avec tes propos
    @jaccou33: je vous sens comme moi « de gauche ». Mais attention à l’angélisme et à ne pas mettre sur le compte de la « situation difficile » de quelques populations la radicalisation de certains. Rien à voir. Nous avons à faire à des fanatiques qui poussent leur pratique religieuse aux pires extrémités (pour nous) mais ces extrémités ne sont pour eux que la recherche du maximum de pureté dans leur vie spirituelle. Caricaturer le Prophète leur est insupportable au point de ne pas hésiter à donner la mort à ceux qui ont tenu le crayon. Ils n’ont rien à cirer de nos élans républicains et solidaires. Ils ne sont pas républicains et ils ne connaissent la solidarité qu’avec ceux qui se soumettent à leurs même règles. Notre sécurité: elle passe par du sécuritaire. Que cela nous plaise ou non. Car sinon il y a un risque que ce soit l’extrême droite qui s’en charge. Je suis d’accord avec vous jaccou, il faut rester vigilant. Par exemple en étant inflexible sur nos valeurs et identités. Et là c’est une autre paire de manches. On a baissé les bras, trop.
    « Pas de fachos dans nos quartiers » crie l’ultra-gauche comme chez moi dans le Midi où le FN est en force. Le jour où elle criera aussi « Pas de barbares dans nos cités » nous aurons fait un grand pas pour reconquérir les classe populaires qui, vous l’avez vue à Marseille, nous ont abandonnés. Ben couralamen. Roberto.

    • Roberto, eh bien ! Pfffiou ! 😉 Je ne peut qu’aquiescer… Attention aussi maintenant aux manipulations, à la récupération de l’évènement… L’élan spontané qui a jailli après les évènements ne doit pas être disséqué et récupéré par tel ou tel, or quand on connaît les ego de nos politiques de tous bords, méfions-nous !
      Bonne soirée ! 😉

    • Ma Comète, il dirait ce qu’il voit comme il l’a fait à son époque et j’espère que beaucoup de poètes vont écrire sur ce qui s’est passé pour que ça ne reste pas qu’une anecdote dans les livres d’Histoire… Bises Béa♥

  7. Hugo est quand même un grand… on trouve toujours un de ses poèmes pour illustrer ce qui se passe. Tu as magnifiquement choisi. Je me trouve si hébétée que je n’arrive à rien dire, rien écrire…

    • Sandrion, je te comprends ! Oui Hugo a écrit à peu près sur tout, il suffit de chercher un thème dans son oeuvre, qu’il parle du printemps, de l’amour, de la mort ou de la guerre, tout y est consigné…et avec le talent qu’on sait ! Gros bisous ma belle !!! 🙂 Tu vas voir, l’envie d’écrire va revenir, encore plus forte !

    • J’aime beaucoup Victor Hugo même si j’ai appris récemment certaines « failles » du Grand Homme qui ne m’ont pas fait plaisir ! Mais on ne peut pas lui enlever son talent et surtout l’immensité de son oeuvre où il a à peu près tout écrit sur tout ! 😉

        • Ha dans mes bras ! (enfin, en tout bien tout honneur hein !^^). Je n’ai jamais aimé le théâtre, les pièces classiques étaient une corvée alors pour Hugo, je ne me suis pas forcée, je n’ai même pas lu je crois ! Pourtant j’aime assez le théâtre sur scène mais à la lecture c’est une punition pour moi ! 😉

          • C’est conçu pour être interprété … Faut le faire à voix haute, surtout Racine ou Corneille – la puissance de l’alexandrin … ou même l’immense Claudel. Hugo, ça se récite … à la pelle lol!

  8. Comme toi, j’ai ressenti le besoin de retrouver Victor Hugo, cet homme humaniste pendant ces derniers jours. Ton poème est plus approprié que celui que j’ai publié sur mon blog, mais ils sont tous deux magnifiques.
    Si j’avais choisi mon poème préféré d’Hugo, ç’aurait été celui sur l’araignée, mais je n’avais pas le coeur à ça. J’essaierai de rejoindre plus souvent le rendez-vous du jeudi poésie plus tard 🙂
    Espérons que les journalistes auront le courage de défendre les vraies valeurs de leur profession comme le faisaient ces hommes et femmes.

    • Touloulou ce n’est pas dans le cadre du jeudi poésie mais pour le challenge de ClaudiaLucia ! Hugo n’a pas toujours été respectable en tant qu’homme, il a failli lui aussi (mais on ne le sait pas toujours). Cependant, on ne peut lui enlever son immense talent et la somme impressionnante de son oeuvre…

  9. La plume du poète, le dessin du caricaturiste, la musique, la peinture des artistes ne seront jamais mis à genoux par les faux idéaux.
    La mémoire ne peut s’effacer.
    bonne journée
    @mitié

    • Covix, le souci est que la plupart des gens ont la mémoire courte, il n’est qu’à voir les erreurs de l’Histoire qui se répètent de siècle en siècle… Aujourd’hui, avec l’instantanéité et l’impermanence de l’info, c’est encore pire. A nous de faire vivre ce que nous ne souhaitons pas voir mourir ! 😉

  10. Incroyable, la description de la réalité en cette nouvelle année 2015, merci Victor Hugo, les mots et la terreur et l’horreur et le silence sont les mêmes. Retour en arrière ?

    • Janikmm, tout d’abord mes excuses pour te répondre aussi tard mais j’ai eu des empêchements… Retour en arrière, je ne pense pas mais surtout nous vivons dans présent hâtif, pressé qui oublie vite et ne tient pas compte des erreurs du passé… Quoique là nous sommes encore dans un autre cas de figure, l’ignorance étant pire que tout…