Ca a été un peu chaud pour écrire ce texte !!! J’y suis parvenue mais bon, merci de votre indulgence, vu les circonstances d’écriture… J’espère que les liens sont bons, je n’aurais pas le temps de vous lire aujourd’hui (ou en apnée), mais c’est bientôt fini ! Presque.
Voici les 23 participants (moi comprise), par ordre d’arrivée des liens : Nunzi, Sharon, Dame Mauve, Mind The Gap, Mélanie, Marlaguette, Pierrot Bâton, Valentyne, Coccinelle, Merquin, PatchCath, T. , à qui je souhaite la bienvenue, Ghislaine, Adrienne, Célestine, Soène, Jean-Charles, Cériat, Sable Du Temps, La Plume et la Page, Hurluberlu, Béatrice29B, et LA PLUME DILLETTANTE, en retard !!! et ci-dessous mon texte. ET JOBOUGON, quelques …vingt jours plus tard ! 🙂
Les 20 mots imposés étaient : silence, secret, regard, brume, cacher, dessert, chambre, hibou, résoudre, gomme, intrigue, oeuf, divin, oppressant, baigner, ésotérique, magie, luire, langueur, lanterne.
Diego avait quitté le camp la veille. Pas pour les mêmes raisons que la vieille femme, partie quinze jours plus tôt. Il ne parvenait pas à se résigner, à tourner la page comme on le lui demandait. Ce n’étaient pas les discours ésotériques de Livia qui lui rendraient ce qu’il avait perdu ; des prédictions de pacotille ne pouvaient recoudre les fils coupés net de son existence. La magie n’opère pas quand on ne croit ni en Dieu ni au diable. Après les desserts, à l’heure où chante le hibou dans les ramées, il avait sauté sur son cheval, gratifiant les siens d’un regard appuyé de sous-entendus. Il reviendrait. Comme à chaque fois. Tous ici savaient que leurs destins vagabonds suivaient les mêmes étoiles. Mais il arrivait à chacun de vouloir s’éloigner un temps.
Il avait galopé toute la nuit et le jour d’après. La montagne lui faisait face. Toute de brume voilée, elle enfermait ses secrets au fond des gorges grises ennuagées d’intrigues, de victoires et de drames. Il la savait difficile, exigeante, elle ne se retournait jamais.
A cette heure pourtant douce aux contours trop sévères, elle baignait dans une lumière oppressante, faite de silences millénaires et de rancunes tenaces. Il savait ce qu’elle lui avait pris. Derrière ce spectacle paisible et majestueux, luisaient ses souvenirs aiguisés comme des lames d’acier. La montagne avait fait de sa mémoire un insupportable enfer. Celui qui consume les nuits au plus sombre des chambres où vous vous endormez. Celui qui ne pardonne pas, celui qui se remplit la panse de vos vides à venir. Il avait bien essayé de passer un coup de gomme, d’oublier, de la quitter même, mais le dû serait toujours inrendu, ineffaçable. Sa beauté chantée par les poètes, son espace qui menait soi-disant au divin, n’éteignaient pas pour autant la lanterne rouge qu’elle aurait désormais au front.
Les printemps reviendraient avec leurs nids d’oiseaux emplis d’oeufs sur le point d’éclore et les étés brûlants accompagnés de langueurs. Qu’importaient les saisons du temps, Diego resterait en automne, le coeur figé dans le givre durci, aux frontières blanches de l’hiver. Pleurer ne résolvait rien, la vieille femme lui avait confié un secret avant de partir mais il n’avait pas encore le droit d’ouvrir le petit cadeau de la transmission.
Avec le soleil qui descendait dans le vent bleu du soir, lui restait à l’âme, une envie folle de la serrer dans ses bras, de respirer avec elle ces années qu’ils n’avait pas eues, d’entendre sa voix et une fois encore, l’impossible soupir du je t’aime…
coucou miss Aspho:-) très mystérieux ton texte
J’aime beaucoup le passage sur les saisons
Bises 🙂
Merci Val, je m’aperçois que je n’ai pas répondu à certains commentaires antérieurs, dont celui-ci, je te remercie, d’autant que je prépare une suite, les circonstances familiales mont empêché de poursuivre mais je garde le fil ! 🙂
Mystérieux,juste ce qu’il faut.Qu’est-ce que j’aime,le dû inrendu,le coeur en automne,les fils coupés.Quand une absence a tant de présence,c’est si difficile.A très bientôt Isabelle.
Merci Claude, je n’avais pas répondu à ce comm qui m’a pourtant fait très plaisir, je marche un peu à côté de mes tongs en ce moment, pardon ! 😦 A très vite demain !
Quel beau texte ! Plein de mystère, de nostalgie, de gravité, d’espoir impossible et de résignation… Je me sens bien en phase… 🙂
Fabienne, ce commentaire était dans Indésirables, je l’en sors très vite, je n’ai pas eu le temps de regarder partout encore !!! 🙄 C’est du boulot de reprendre sur les chapeaux de roue !!! 😀 Merci pour mon texte, s’ilo t’a plu, tant mieux !!!^^
Et bien voilà, Edualc a su dire de façon poétique le ressenti de ma lecture 😆
Tu es trop modeste, Miss Aspho, je ne vois rien à redire à ton billet, comme d’habitude 😆
C’est triste, poétique, énigmatique et ça demande une suite, hein !
Allez, pour le reste, courage… plus que . jours 🙄
Gros bisous d’encouragements 😆
« Qu’importaient les saisons du temps »…C’est très beau… ton texte est vibrant…
en effet, on nage en plein mystère 🙂
C’est de la fantasy ? J’aime beaucoup ! Je me crois dans un de mes livres… mon imagination est galopante et cette photo y contribue grandement ! Biz
Et elle demande notre indulgence !!! Pfffttttttt ………….
Bien d’accord avec Ierrot…pfff tu mérites le bâton.
dis donc le mal aux fesses apres cette galopade !!!!!!!!!!!!!!
Pas moyen de commenter sur le blog de T. Y’ en a d’ autres à qui ça arrive ?
c’est parce qu’il faut être membre de WP…
Oui cela m’est déjà arrivé pour d’autres blogs et il est hors de question qu’il faille devenir membre de quoi que soit pour pouvoir commenter, c’est assez sectaire comme approche…mais chacun fait ce qui veut et tant mieux !
Tant pis! J’ aime pas qu’ on m’ oblige …
Bonjour! J’ignorais tout de ce blocage… Mes excuses! Je pense toutefois avoir régler le problème; si jamais vous repassez chez moi, n’hésitez à faire une nouvelle tentative 🙂
Une mélancolie, une nostalgie peut-être. Texte évocateur et très agréable.
Je suis décidément en retard à chaque fois 😉
Voici mon lien : http://laplumedilettante.wordpress.com/2013/08/17/slience/
J’ai bien aimé ton texte
« Derrière ce spectacle paisible et majestueux, luisaient ses souvenirs aiguisés comme des lames d’acier. » : j’aime beaucoup cette phrase, métaphore des souvenirs comme des objets coupants mais en même temps lumineux… Beau texte, tout en poésie et en mystère.
Heureusement que tu n’étais pas inspirée et qu’en plus tu n’avais pas le temps cette semaine…du coup ton texte est…mystérieux, puissant et fort comme les pics de glace dans les montagnes…qui parfois cèdent sous leur propre poids…
J’aime beaucoup.
Bonjour Asphodèle, mystérieux à souhait ! Je suis contente d’être dans la liste, la vraie hein !, pas celle des retardataires 😉 Bon weekend !
J’adore le passage « La montagne avait fait de sa mémoire un insupportable enfer. Celui qui consume les nuits au plus sombre des chambres où vous vous endormez. » Très imagé. On en veut plus!
T. mais dis donc tu es une petite gourmande !!! 😆 (ou un gourmand pardon 😉 ) (j’ai du mal avec seulement l’initiale)… Je pense à faire une suite ou du moins des cross-over de temps en temps comme je l’ai fait ici avec le texte pour Départ… Je commence à avoir une petite idée, ! 🙂 Tout dépendra aussi des mots à venir, je n’aime pas écrire AVANT et hop caser les mots, qu’ils aient pleinement leur sens ou pas, ce n’est pas glorieux !!! 😉
un très beau texte
Très beau texte (mes commentaires sont d’une folle originalité).
Je crois que je dirai la même chose que Sharon : ton texte est très beau et montre la présence d’une absence.
Superbe texte d’une fluidité extraordinaire. On voyage avec le personnage!
OOh tu as trouvé le temps de participer entre deux préparations de repas finalement ?!
Et à mon plus grand bonheur 😛
je suis bien curieuse du petit cadeau secret de la transmission…
un grand merci pour ce beau défi: quelles nombreuses lectures!
j’adore quand le mystère s’insinue dans un texte. bravo
Bisous
J’ai remarqué que mon lien ne fonctionnait pas alors je te le remets
http://violetteruer.blogspot.fr/2013/08/un-secret-bien-garde.html
Alors là, j’en ai profité pour relire les plumes n° 10 et ce texte-ci : c’est encore plus attirant… Tant de mystère, et d’élégance dans le style ! C’est un récit? Y aura-t-il encore des épisodes ?
Bon, eh bien, moi, je suis franchement dans les retardataires. Mais je suis enfin connectée !!!
http://uerbauolant.canalblog.com/archives/2013/08/19/27856720.html
Pivoine mais que faisais-tu dans Indésirables, rhoooo……. Merci d’avoir pris la peine de lire le texte que j’avais mis en lien, je ne sais pas pour une suite à chaque fois mais ponctuellement, quand les mots m’inspireront, je sens que ça prend forme !!! 😆 Il faut que je retrouve un peu de temps pour écrire et que je sois moins fatiguée…
Je ne suis pas encore allée lire ton texte, j’ai vu large en disant lundi, je crois que ça va me prendre aussi le mardi avec tout ce qu’il me reste à faire…
« La magie n’opère pas quand on ne croit ni en Dieu ni au diable. »
si si…
Célestine, au bout du rouleau alors, il est bon pour Lourdes !!! 😆
Cela dit, j’ai beaucoup aimé la poésie de tes phrases. Le soupir du Je t’aime est d’une fulgurante vérité.
Merci Célestine, si tu savais les circonstances d’écriture de ce texte, hum, sur le fil !!! 😆 Il venait de loin l’impossible soupir du je t’aime !!!! 🙂 Comme quoi parfois, écrire sous la pression nous fait sortir des bouts de tripes !!! 😀
Comme d’habitude, on est sous le charme de ta poésie et les sens en émoi. 😀 J’adore ! 😀
Les sens en émoi Cériat ??? 😆 Ha bon ??? Je n’ai pas fait attention alors !!! 😆 Si tu le dis…
Mais, oui, c’est toujours plein de sensations agréables chez toi. 😀 😉
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Jo, je vais aller lire ça, parfois il faut laisser décanter ! 😀
Le comble du mystère, c’est quand vingt mots rattrapent une plume plus de trois mois après pour donner ça :
Amitiés et remerciements
La plume s’est laissée faire, bon, c’est le principal, je viens te lire et j’ajouterai ton lien au texte !