Il reste encore du monde ? Entre les vacances et la chaleur, quelques survivants ont écrit et je les en remercie chaleureusement ! Voici les 23 participants, par ordre d’arrivée des liens, en espérant que certains n’aient pas sauté au passage : Dame Mauve, Adrienne, Marlaguette, Janickmm, Solange, Ghislaine, Nunzi, Mind The Gap, Pierrot Bâton, Merquin, Brize, La Plume et la Page, PatchCath, Sharon, Sable du temps, Célestine, Cériat, Coccinelle, Jeanne, Wens, Lilou et Jean-Charles.
Les mots à placer étaient : carotte, arbre, cheveux, famille, ancrer, arrachement, généalogie, ancêtre, souterrain, culture, terre, île, gingembre, planter, source, esclave, jaillir, juvénile, joyau.
Mon texte ci-dessous. Sans le mot « culture » que je n’ai pas réussi à placer.
Sous le vieil arbre de la place, à l’ombre bienvenue des branches éclaboussées de feuilles larges et drues, s’endort l’enfant rejeté par les terres lointaines, par la mer qui l’a déposé là comme un morceau de bois flotté. Il a perdu père et mère en chemin, il ne sait pas encore que c’est pour toujours. Son insouciance juvénile jaillit de son corps comme une source de printemps. Il a oublié qu’il est orphelin, il oublie déjà les blessures souterraines laissées par les larmes séchées. Il se réveille au matin, l’œil clair et agrandi de stupeur, la bouche ouverte sur une grimace qu’il ébauche dans un sourire. Il oublie qu’on le moque pour ses cheveux carotte, sa maigreur et ses pauvres habits déchirés.
Il tend la main dans le vide du ciel, il voudrait planter un drapeau blanc comme sur les îles où se battent les pirates, il aimerait jouer avec les cailloux qui désespèrent de le ramener un jour sur la route de ses ancêtres à la généalogie nomade, sur les traces d’une famille engloutie.
Il doit réinventer le sable qui transforme ses poches en plomb, alors il repense à la poudre magique que lui a donnée sa mère avant de mourir. Une poudre d’or pour faire un vœu avait-elle dit. Il ignore que ce n’est qu’un peu de gingembre mêlé de safran. Il ouvre le flacon et laisse s’échapper les arômes comme un joyau précieux ; ils deviennent myriades de poussière d’étoiles, de rêves insaisissables et ses mains à nouveau se referment sur le vide . Il ressent dans sa chair l’arrachement passé et se met à pleurer seul sur le banc de ce village fantôme. Il est trop petit pour s’ancrer à une terre sans tuteur pour pousser, il est trop petit pour être esclave de souvenirs agacés.Et il est déjà si grand, enlacé aux racines qui s’enroulent dans ses mains, la mémoire d’un peuple fait battre le sang à ses oreilles, il écoute cette voix nouvelle, lancinante qui l’emportera au-delà des champs blêmes où gémissent des bleuets…
ton texte est magnifique!
(mais évidemment, en enfreignant ton propre règlement, tu nous donnes le loisir d’en faire autant 😉 aaahhh! si j’avais su ;-)),
Adrienne, c’est ex-cep-tion-nel ! J’ai été trèèès bousculée cette semaine, j’ai écrit mon texte à l’arrache et quand il a été fini, impossible de caser « culture » ! Attention petite coquine !!! 😉
le lien pour Ghislaine ne marche pas mais c’est peut-être parce que je suis encore trop tôt…?
Adrienne, c’est possible ou ce n’est pas le bon, j’irai voir !!!
Adrienne, ton lien ne marche pas non plus, groumpf !!! C’est quoi cette hécatombe ce matin ??? 🙄 !!!! Je vais reprendre un café !!!
Comme c’est beau.Le début,si paisible,un vieil arbre,un village,une ombre bienvenue.Puis cet enfant issu d’une violence lointaine et profonde.Il a tout à réinventer.Et toi,tu réinventes chaque semaine un enchantement.Bravo,de tout coeur.A très vite.
Quelle solitude , ça me blackboule de lire ça
J’aurais envie de lire une suite , de l’imaginer , qui viendra lui prendre la main ?
Belle écriture Asphodèle même à l’arrache 😉
Mon lien ne fonctionne pas je suis dépitée 😦
Bises
Jeanne, je reviens de chez toi, j’ai pris le bon lien, je t’explique pourquoi !!! 😦 Tu y étais presque !!! 😆 Bises
Tu m’as embarquée, c’est bon de bon matin de se laisser piéger par la musique vénéneuse des mots. C’est envoûtant, et l’on reste plein d’interrogations existentielles sur le devenir de cet enfant mystérieux…
Merci Célestine, je voulais laisser des questions en suspens ! 😉
Bonjour,
J’ai complètement zappé cette semaine ton atelier à cause de la chaleur. Alors que j’avais tout inscrit. Excuse-moi, impossible d’avoir pu écrire quoi que ce soit.
Bon week-end. Je ne reviendrai que quand la température sera bien plus clémente dans le S.O.
Je viendrai vous lire, cela va de soi 🙂
Filamots, ce n’est pas grave, sauf que la semaine prochaine, je suis en pause, j’ai de la famille, les Plumes reprendront soit le lundi 12, soit le lundi 19, je n’ai pas les dates de départ… Et en espérant qu’il ne fasse pas trop chaud, ici nous sommes ventilés, ça ne dure pas trop mais quand même !!! 😉
ça gémit des bleuets ???????? ….Bon! ça va !!! Tu sais bien: quand j’ suis émue (vive Zémue !) , j’ pirouette ……….
Ha ma Zémue préférée !!! 🙂 Toutes les fleurs et les feuilles gémissent sous le vent….
Un très beau texte, très émouvant et un peu fantastique.
Bon week-end
Merci Dame Mauve, c’est le gingembre qui m’a fait dévier « fantastique », enfin…si peu ! 😉
Super ton texte Asphodèle !! 😀
Vous avez été plus courageux que moi… je ne suis pas parvenu à écrire quelque chose de potable avec ces mots. 😦
Merci Mélanie et pourtant l’inspiration est venue tard… il faut que je mette mes neurones au repos une petite semaine !!! 😉 Je reprends Les Plumes le lundi 12 pour la collecte, j’expliquerai lundi ! (j’ai de la famille pendant une semaine, je ne pourrais pas assurer le samedi 10)…
Mieux vaut tard que jamais haha
Oooh d’accord ! C’est vrai que ça doit être un sacré boulot d’organiser les plumes.
J’espère que je serai plus en forme dans une semaine ! Profite bien de tes moments en famille 😀
Mélanie, hi hi, j’aime bien que mon texte soit déjà « construit » le mercredi, après ce ne sont que des retouches, là j’ai tout fait vendredi et avec les les restes des liens qui arrivent, c’est sûr mieux vaut ne pas avoir les pieds dans le même sabot !!! 😆 Ma semaine va me faire du bien ! 😉
Rhôô t’as pas réussi à placer le mot culture, non mais franchement là tu me déçois !
Avec ta culture ! Et ce goût de la lecture que tu cultives, c’est pô possib’ t’as pris un coup de chaud !
PS: tu pouvais à la fin du texte remplacer le mots champs par … cultures! Je dis ça, je dis rien … 🙂
Antiblues, je l’ai écrit en catastrophe hier et « culture » déparait, j’aurais pu le mettre dans le titre mais ça ne collait pas avec l’esprit du texte, ça arrive à tout le monde, bien que ça reste exceptionnel ! 😉 J’ai pris un coup de chaud en début de semaine, ça doit être ça ! Heureusement que la région est climatisée naturellement, nous sommes revenus à des températures moins hostiles !!! 😆
Magnifique ce texte !
Merci Lydia, et pourtant c’était pas gagné, écrit hier en catastrophe !!! 😉
J’ai bataillé pour mettre et notre GO ne montre pas l’exemple !!! razz:
Joli texte comme d’habitude et bien sûr que dans de courts textes il faut laisser planer quelques interrogations.
Belle journée Choupinette.
JC, hé ho pour une fois, hein, tu ne vas pas me faire une pendule !!! 🙄 Merci choupinet, bises 🙂
un texte superbe et émouvant
Merci Flipperine ! 😉
Après les courgettes voici la dégustation cérébrale qui reprend ses droits. Faudra que je tente l’exercice. Ce ne doit pas être facile de placer une pompe à vélo avec un igloo. Ton texte est bien inspiré mais je bute sur ces feuilles « éclaboussées » de feuilles larges et drues. Le verbe replacé en avant réveille le propos qui paraît ainsi tenir de « l’habitude ». Après cela coule…Bravo pour avoir placé le gingembre.
PS: attention, je risque de te faire mentir en revenant plus souvent que tu ne l’as dit à La Pintade !
Hé ouiii Roberto, les pauses cuisine ne sont que des parenthèses !!! Ce sont les « branches » qui sont éclaboussées de « feuilles » !!! Je l’ai écrit vite mais quand même !!!^^ Mais fais-moi mentir, avec plaisir !!! Et si tu veux participer quand je reviendrai, pas de problèmes, je peux même te prêter mon blog !!! Elle est pas belle la vie ??? 😀
Alors là, si tu veux une suggestion de thème pour le prochain atelier…on sait jamais, si tu n’as pas le temps de trop y réfléchir, je suis là…ça sert aussi à ça les amis et on pourra placer la pompe à vélo dans l’igloo…foi de MTG !
MTG, nan nan je vais me débrouiller pour les thèmes, si on laisse ça aux garçons, ça risque de partir en quenouille !!! 😆 Entre toi, JC et Roberto, j’ai intérêt à blinder les murs, vous tirez à balles réelles !!! 😆
http://sunsyharrey.wordpress.com/2013/08/03/les-plumes-dasphodle-numro-11/
voila mon lien, je suis vraiment navré, je crois que j’ai « »encore « » du faire une bétise…………..
Je serai punie tant pis…….
Ghislaine, il est bon mais il ne s’est publié que maintenant, tu as dû changer la date en le programmant mais pas l’heure, faut y penser à l’heure, hein !!! 😆
J’avais bien compris. Mais justement je trouve la métaphore un peu trop maniérée. Idem le s’endort l’enfant, comme je te l’ai écrit. L’inversion connote le récit en donnant un « sens d’habitude » à l’évènement. C’est ma perception de la lecture de ce texte dont la rédaction est d’abord tirée par le jeu (le placement des mots désignés) puis par la nécessaire « poétique » qui doit engober l’ensemble. Mais il a dû être écrit, « à l’arrache », comme tu dis. J’aime bien l’image du sable qui plombe les poches. Le gémissement des bleuets: rappel d’une de ses symboliques ou ?
Roberto, je ne suis pas contente de ce texte, n’en rajoute pas !!! 😆 Je prends les critiques, c’est toujours positif quand elles font avancer ! Et puis à force, j’ai sûrement des tics d’écriture mais je ne cherche pas toujours à m’en débarrasser, tout dépend quand je me relis !!!
On dirait un vent sec qui souffle sur un champ cramoisi : on ne sait pas ce qui va se passer… Ça va faire travailler l’imaginaire ! Bon WE.
Merci Merquin, c’est un champ de bleuets mais si tu le vois cramoisi, ne serais-tu pas daltonien ??? 😆
beauté et senteurs, qu’il est doux ce billet
merci
c’est un régal, toutes ces lectures
merci aussi pour ce défi
Patch, merci à toi !!! 🙂 Le gingembre a été le déclencheur ! Il va y avoir une pause la semaine prochaine, j’ai de la famille qui arrive ! Mais je fais un billet demain avec les dates de reprise ! 😀
Ton texte de ce petit Robinson est magnifique et merveilleusement poétique. 😀 j’adore ! 😀
Peut-être pourrais-tu développer cette histoire ? 😀
Cériat, j’y ai pensé… mais il faut que je m’arrête la semaine prochaine, les dates des Plumes vont être perturbées, donc pendant l’été, je lance des idées, je retiendrais à la rentrée celle qui me paraissent « étoffables » !!! 😆 Bises et bon dimanche !
J’espère avoir le temps de venir lire ça. 😉
Bises et bon dimanche également 😀
Cériat, il n’y aura que ça à lire de la semaine !!! 😆 Bises
Voilà mon lien, en espérant qu’il marche cette fois. 😉
http://ceriat.wordpress.com/2013/08/03/les-plumesa-theme-n11-le-mot-racines/
Mais Cériat, tu croyais qu’il ne marchait pas depuis hier ??? 😆 Je l’ai réparé depuis !!! 😀
Quand un texte tutoie à ce point la beauté, le fantastique et la poésie, il est difficile de mettre des mots et des commentaires…
Je suis en retard, la route hier plus le gardiennage des bébés, je jongle avec les plages horaires.
Mon non plus je ne sera probablement pas là la semaine prochaine….
Ah les enfants…
avec le sourire
Merci Lilou, tu vas me faire rougir ! Je vais commencer à courir à partir du 7 et mon fils vient s’ajouter le 9, allons-y, plus on est de fous…je vais être rétamée mais ça va me faire du bien !!! 🙂 Bises Lilou et courage !!! 🙂
Avec beaucoup de retard : http://laplumedilettante.wordpress.com/2013/08/16/les-petits-bonheurs/
Ton texte est tout simplement magnifique
Merci Laplumedilettante !!! J’avais plus de temps qu’aujourd’hui le mois dernier, ça aide… Je note ton lien dans ce billet ! Dommage que tu sois si en retard !!! 😉